Annales de mathématiques pures et appliquées/Tome 16/Géométrie élémentaire, article 5

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Solution du problème de géométrie énoncé à la page 368
du XV.e volume du présent recueil ;

Par un Abonné.
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PROBLÈME. On donne l’une des faces latérales d’un trône de prisme triangulaire, la longueur de l’arête latérale opposée, la section du tronc par un plan perpendiculaire à ses arêtes latérales, et par suite le volume du tronc ; et l’on demande quelle doit être la situation de l’arête latérale donnée de longueur, par rapport à la face latérale opposée, pour que la somme des aires des deux bases du tronc soit un minimum ?

Solution. Soient la face latérale donnée et la projection orthogonale, sur le plan de cette face, de l’arête latérale opposée, dans la situation qui convient au minimum de la somme des aires des deux bases ; en menant les deux triangles seront les projections des bases sur le même plan. Soient les points où la direction rencontre les côtés

de ces bases ; puisqu’on connaît la section perpendiculaire aux arêtes latérales du tronc, il s’ensuit que, bien que les points soient inconnus, on connaît néanmoins la droite ainsi que sa distance à l’arête latérale dont elle est la projection ; et, comme les longueurs et sont connues, il s’ensuit qu’on connaît aussi la somme

Prolongeons les côtés non parallèles jusqu’à ce qu’ils se rencontrent en De ce point abaissons une perpendiculaire sur divisons en outre l’angle en deux parties égales, par une droite qui rencontre en imaginons enfin des points inconnus des perpendiculaires sur

Cela posé, il a déjà été démontré (Annales, tom. XIII, pag. 137) que, pour que la somme des aires des bases du tronc fût un minimum, il fallait que l’arête dont la projection est fût tellement située, que les plans de ces bases fussent également inclinés sur le plan de la face latérale opposée ce qui se réduit évidemment à faire en sorte que les perpendiculaires soient de même longueur. Il s’agit donc de savoir de quelle manière il faudra placer les points ou seulement l’un d’eux sur pour que cette condition soit remplie.

Les triangles rectangles semblables d’une part, et les triangles rectangles semblables d’une autre, donnent


puis donc qu’on doit avoir on aura, en supprimant le facteur commun

c’est-à-dire,

Mais, parce que la droite divise l’angle en deux parties égales, on a

donc, à cause du rapport commun,

d’où

c’est-à-dire,

ce qui fournit fa construction suivante :

Soient portés sur de en et sur de en soit menée et, par le point soit menée une parallèle à cette droite ; cette parallèle rencontrera au point inconnu de sorte qu’on aura alors tout ce qui est nécessaire pour construire le tronc de prisme.