Annales de pomologie belge et étrangère/Pêche grosse mignonne hâtive

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Pêche grosse mignonne hâtive.


La Grosse Mignonne hâtive est l’une des meilleures pêches connues, et celle qui ouvre la saison des bonnes espèces. C’est une variété de la Grosse Mignonne ordinaire, que Duhamel n’avait pas signalée, et qui ne remonte guère qu’à l’année 1800.

L’arbre est vigoureux et très-productif. Les bourgeons sont grêles, verts à l’ombre et très-colorés aux places frappées par le soleil.

Les feuilles, frisées, très-finement dentées, ont des glandes globuleuses au sommet des pétioles, mais elles sont très-petites et d’un vert frais.

La fleur est belle, grande et d’un rose très-vif.

Le fruit est rond, d’un diamètre et d’une hauteur de 8 centimètres ; il est marqué d’un sillon étroit, peu sensible au sommet, où se trouve une partie plate, au centre de laquelle surgit un très-petit mamelon, qui manque quelquefois.

La peau, rouge brun foncé du côté du soleil et pointillée de pourpre sur le restant, est couverte d’un duvet grisâtre ; elle se pèle facilement.

La chair est fine, fondante, d’une saveur agréable ; elle est blanche, excepté autour du noyau, où elle est teinte de pourpre carminé, et dans la portion que recouvre la peau colorée par le soleil ; elle tient au noyau, qui en conserve toujours quelques lambeaux.

Le noyau est moyen, oblong, pointu, rouge et profondément rustique.

La maturité de cette excellente pêche a lieu vers le 15 août ; elle est avancée ou retardée, selon que l’exposition est plus ou moins chaude. La Grosse Mignonne hâtive est une des six variétés les plus estimées et les plus cultivées par les jardiniers de Montreuil.

L. de Bavay.