Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Duc d’Orléans

La bibliothèque libre.



DUC D’ORLÉANS (Bivort.)

Poires de verger.

Poire Duc d’Orléans. (Bivort). — Poire Beurré Kennes (Bivort).

Duc d’Orléans.


L’arbre de cette variété a pris naissance dans les pépinières du professeur Van Mons à Louvain, et sa première production a eu lieu en 1848 dans le jardin de la Société Van Mons à Geest-Saint-Remy.

Elle a été dédiée à la mémoire de S. A. R. le duc d’Orléans.

Le fruit est moyen ou gros, pyriforme, parfois conique ; l’épiderme, rude, vert-clair, passe au jaune d’or à la maturité ; il est largement maculé de roux, ponctué de brun et ombré de fauve autour du pédoncule et du calice. Le pédoncule, grêle, ligneux, brun, est placé dans une cavité moyenne, entourée de quelques petites gibbosités. Le calice, très-petit, irrégulier, se trouve dans une cavité moyenne ; ses divisions sont ordinairement caduques. La chair est blanche, fine, fondante ; son eau est abondante, sucrée, vineuse, et bien parfumée.

La poire Duc d’Orléans est un fruit exquis, dont la maturité a lieu en novembre et se prolonge jusqu’en décembre.

L’arbre est pyramidal, très-vigoureux et très-fertile ; ses branches inférieures sont fortement inclinées et épineuses ; les supérieures sont redressées, inermes et forment avec le tronc un angle ouvert.

Les jeunes sujets, greffés sur franc, s’emportent et poussent une longue et forte tige droite, presque sans ramification ; la taille d’hiver n’empêche pas cette exubérance de vigueur, qui se reproduit également la seconde année ; il est donc nécessaire, si l’on ne veut pas en former des hauts-vents, de les soumettre à un pincement périodique.

Pour les plantations des jardins, il est préférable d’avoir cette variété greffée sur coignassier, sujet sur lequel elle se comporte très-bien.

Ses branches à fruit sont courtes, grosses, grises.

Les boutons à fleur sont moyens, coniques, aigus, brun nuancé de brun-foncé.

Les supports sont gros, courts, fortement ridés et gris à leur base, légèrement renflés, bruns, ponctués de lenticelles fauves, rondes, saillantes à leur sommet.

Les jeunes rameaux sont très-longs, assez gros, striés vers leur sommet, arqués, tortueux, en partie droits et en partie flexueux ou coudés. Dans la partie inférieure du rameau, l’épiderme est gris, parsemé de grosses lenticelles rondes, gris-blanc, concaves et très-apparentes. Dans la partie supérieure, les lenticelles sont très-allongées, rousses, peu visibles et se confondent avec la couleur roux-noisette de l’épiderme.

Les gemmes, au sommet et à la base du rameau, sont triangulaires, pointus, apprimés, brun-clair, ombré de brun-foncé et de gris ; ceux du centre sont coniques et portés sur des rudiments de lambourde.

Les mérithalles sont irréguliers.

Les feuilles sont ovales-acuminées ou ovales-lancéolées, aiguës, planes, d’un beau vert luisant, parfois entières ou partiellement serretées, mais généralement bordées d’une serrature fine et régulière.

Le pétiole est grêle, légèrement canaliculé, vert-clair, long de 2 à 6 centimètres.

Les stipules sont filiformes.

Alexandre Bivort.