Anne Boleyn/01

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PREMIÈRE PARTIE















Anne Boleyn


PREMIÈRE PARTIE


CHAPITRE PREMIER

Anne Boleyn apparaît



Vers 1501 (ou à peu près, les historiens n’ayant pu déterminer la date), naquit obscurément une Reine future, Anne Boleyn.

Le père, Thomas Boleyn, était Lord-Maire de la Cité de Londres et portait, avec la massue traditionnelle, l’épée. Ce n’était pas un vain insigne de pouvoir. Le vaillant père Thomas, par sa bravoure, put supprimer une menaçante insurrection dans le comté de Cornwall.

Sa mère appartenait à la grande et splendide famille des Ducs de Norfolk.

Toutefois, et malgré cette illustre parenté, Anne Boleyn naquit obscure.


CHAPITRE II

Le Roi est mort


Louis XII Roi de France est mort.

Selon l’usage, la Reine Douairière, veuve du Roi, porte le deuil de son royal époux.

Et la Reine douairière s’est encloîtrée dans la chambre de deuil. Elle pleurera pendant quarante jours et quarante nuits.

La Reine Douairière pleure et veille, dans la chambre obscure d’où le soleil est banni.


La clarté du jour ne doit point pénétrer dans cette auguste chambre de deuil.

Car la Reine Douairière de France pleure le Roi mort.

Les fenêtres sont murées, les portes sont closes, dans cette chambre où les cierges élèvent leurs flammes minces et pareilles au souffle ascendant des prières…



Pendant quarante jours, la Reine-Veuve de France observe ainsi le deuil, parmi les filles d’honneur qui la suivirent dans son royaume nouveau.

Telle est la coutume sacrée.

Mais aujourd’hui, la Reine-Veuve de France est cette blonde Mary Tudor, qui fut épousée, lors de ses dix-sept ans, par le vieux Roi Louis XII.

Cette Reine-Veuve si jeune est donc assise parmi les filles de son pays, comme le veut la coutume, et ne pleure que faussement, et par ennui, au milieu de ses filles d’honneur qui, pour la suivre, ont abandonné le pays natal.

Parmi ces filles d’honneur, pour la plupart jeunes et blondes comme leur souveraine, est une enfant brune, maigre et pâle. Mais on admire en elle un beau col long et pareil à la tige d’un lys, et de deux yeux splendides. Et ces yeux sont deux noires étoiles fixées dans un étroit visage brun.

Telle est cette enfant de naissance obscure et négligée, qui plus tard sera la souveraine adorée et toute-puissante du royaume d’Angleterre.

On ne la juge point belle. On ignore cette enfant chétive au long col, aux yeux noirs, cette enfant chétive et dédaignée qui cependant est la future Anne Boleyn.


Mary Tudor, princesse d’Angleterre, est belle et blonde. Elle est aimée d’un poète charmant, Charles Brandon[1], duc de Suffolk, celui-là même qui, plus tard, écrira pour elle d’adorables vers. De ces chansons d’amour naïves et jeunes, il ne demeurera qu’une strophe unique :

« Cloth of gold, do not despire
Though thou be wed to cloth of frise ;
Cloth of frise, be not too bold
Though thou be wed to cloth of gold
[2]

Cette Reine-Veuve de France aime le doux poète de son pays natal. Avant la mort de Louis XII, elle l’aimait déjà comme elle l’aimera toujours. Et, chaque nuit, elle le fait entrer secrètement dans la chambre de deuil.

Mais l’héritier du trône, François d’Angoulême, veille et guette. Il fait surprendre enfin les amants enlacés, la jeune Reine blonde et le doux poète.

Il ordonne, il menace. Selon les ordres donnés par lui-même, un prêtre attend dans les ténèbres de minuit.

Mary Tudor ne sera jamais cette Reine-Régente qui gouverne la France pendant l’enfance du Roi. Un soleil a glissé d’entre ses frêles mains d’amoureuse.

Le pouvoir lui ayant échappé, elle fleurira désormais dans cette ombre douce qui protège le bonheur.


CHAPITRE III


Les filles d’honneur de la Reine douairière l’accompagnent dans le retour. Or, ce retour est long et périlleux. Le vent s’est abattu sur la mer, les pilotes sont anxieux, tous redoutent le naufrage…

Mais le vaisseau qui porte une Reine de France déchue et une future Reine d’Angleterre atteint le bon port où l’on se reposera enfin.

Anne Boleyn ne goûtera point cette bonne paix d’une fin obscure. Son destin l’emporte vers une mort plus glorieuse et cruelle…

[la page 9 manque, perdue]
Henry de Lancaster (qui plus tard devint Henri VIII) apporta

la paix à l’Angleterre, épuisée par la lutte centenaire des deux Roses rivales. Tout cela est contesté.

Ce qui est certain, c’est qu’Anne Boleyn fut intelligente et belle, plus intelligente que belle, semble-t-il. Elle aima la musique et les vers, elle fut quelque peu musicienne et poétesse.

Elle fut surtout elle-même, Anne Boleyn…


CHAPITRE V


Mary Boleyn, sœur aînée de cette petite Anne maigre et brune, aux yeux noirs, est belle et blonde. Elle est plus belle que sa jeune sœur brune, mais elle n’a point son esprit ni son charme dominateur.

Le jeune roi Henri VIII l’a passagèrement aimée. Mais transitoire maîtresse bientôt oubliée, Mary Boleyn demeura obscure et pauvre, mais assez heureuse cependant. Car elle rencontra, sur le chemin prédestiné de sa vie, un gentilhomme obscur et pauvre mais qui l’aima, et fut aimé d’elle, William Casen.

Mais Anne, brune et vivace, a l’orgueil de son intelligence aiguë et méprise en secret la blonde sœur. Elle ne partage pas cette mollesse du cerveau et des sens, elle ne suivra pas cet exemple inglorieux !

Anne gardera toujours dans son cœur le souvenir de cette piètre destinée de sa sœur, maîtresse oubliée et méprisée du roi.

Pour elle, elle ne condescendra jamais ainsi. Quoi qu’il advienne, elle gardera son orgueil intact. Et peut-être — ah ! peut-être même ! — sera-t-elle un jour de par sa bravoure et sa résistance, Reine d’Angleterre…


CHAPITRE VI

Dans un Jardin


Anne Boleyn et Henri VIII se virent pour la première fois dans un jardin.

Le Roi veut honorer son fidèle serviteur, Thomas Boleyn, et lui rendra visite dans son noble château de Hever.

Voici que la fille de Thomas Boleyn, la charmante Anne se promène à travers les grands jardins de son père. Et voyant cette belle jeune fille brune errant au milieu des roses, Henri lui parla. Charmé par l’esprit vif, imprévu et joyeux de la jeune fille, le Roi quitte soucieux, le château où demeure cette belle jeune fille…

Dès son retour il apprend à Wolsen, ce confident des vieux jours, qu’il venait de rencontrer « une jeune fille de bonne naissance, qui avait l’esprit d’un ange et qui était digne de porter la couronne royale ».

Alarmé, le cardinal essaye, mais en vain de refroidir l’ardeur du jeune maître qui menace sa propre puissance.

Mais les plus profonds calculs du sage cardinal n’ont point prévu cette très simple rencontre d’un jeune Roi et d’une jeune fille brune, ayant de très grands et de très beaux yeux noirs, dans un jardin de roses…

Voici maintenant des lettres :


Lettre de Henri VIII à Anne Boleyn


« Ma Maîtresse et mon Amie,

« Mon cœur et moi nous remettons entre vos mains et nous recommandons à vos bonnes grâces, priant que notre absence involontaire ne diminue en moins de rien votre affection pour nous. Car, si telle chose advenait, notre chagrin déjà si grand en serait augmenté. Ce serait grand dommage ; par elle seule, l’absence donne une douleur que je n’eusse jamais imaginée.

« Ceci me fait souvenir d’un fait d’astronomie : plus les pôles sont éloignés du soleil, et plus sa chaleur est extrême. Ainsi en est-il de notre amour : l’absence met de l’espace entre nous, et pourtant la ferveur d’amour augmente ; je n’ose ici parler que de la mienne. Toutefois, j’espère que mes pensées sont les mêmes que les vôtres, car je vous assure que pour moi l’angoisse de l’absence est si grande qu’elle serait intolérable si je ne chérissais le constant espoir de votre affection indissoluble. Pour vous en apporter toutefois le souvenir, et parce que je ne puis moi-même jouir de votre présence, je vous envoie ce qui ressemble le plus à la réalité, c’est-à-dire mon portrait, et cette même devise, qui l’accompagne, vous la retrouverez gravée sur ces bracelets, dont j’envie la place que je prendrai lorsqu’il vous plaira.

« Ceci est de la main de

« Votre serviteur et ami. »


Fragment de lettre écrit par Henri VIII à mistress Anne Boleyn


« En ce qui touche à votre sœur, je fis écrire par Walter Walsh[3] à mylord Thomas[4] lui disant ma pensée : espérant toutefois qu’ici encore Ève ne trompera pas Adam ; car, véritablement et quoi qu’on en dise, il doit à son honneur de la reprendre (auprès de lui), elle, sa véritable fille, en son heure de nécessité.

« Rien de plus à cette heure, ma bien et entièrement aimée ! mais parfois je souhaiterais que nous fussions réunis, un soir.

« Écrit de la main de votre

« H. R. »


CHAPITRE VII


Katherine, cette grande et douloureuse Katarina d’Espagne, fille d’Isabelle la Catholique et de Ferdinand, est assise parmi ses dames d’honneur et brode en retenant des larmes.

Car le Roi ne l’aime plus…

Elle a vieilli et Anne Boleyn, sa rivale, est jeune.

Puis, elle ne peut distraire le Roi, tandis que la jeune rivale, Anne Boleyn, a gardé de son séjour à la cour du roi François cette chose brillante, légère, exquise : l’esprit français.

Elle rit souvent. Et, lorsqu’elle rit, ses grands et sombres yeux rient aussi, d’un rire lumineux.

Katherine vieillissante ne rit presque plus.

C’est pourquoi le jeune roi qu’elle aime s’éloigne d’elle…

Chose terrible, il s’ennuie auprès d’elle et se détache de la princesse vieillie qui l’aime et qui l’aimera jusqu’à la fin.


CHAPITRE VIII


Cette haute princesse d’Espagne, brûlant de l’âcre jalousie dont elle mourra plus tard, oublie pour un instant l’impassivité royale et, devant la jalousie mortelle d’Arain Katherina.

Par un soir de divertissement, afin de plaire à Anne Boleyn, le Roi ordonne aux pages d’apporter un échiquier.

Et la Reine jalouse voit que le Roi commence ce fastidieux jeu aux échecs avec la fille d’honneur aux grands yeux noirs pour le plaisir de mêler leurs doigts.

Au milieu de ses filles, la Reine est assise et veille, songeant peut-être que le jeu est chose étrange, incompréhensible et pareille à sa sœur autant que la destinée.

La Reine observe silencieusement, et les joueurs jouent.

Et voilà que le roi se retrouve toujours et toujours dans le jeu de mistress Anne.

La belle jeune Anne Boleyn rit, — un peu trop haut, peut-être, — et la pauvre Reine ne se peut contenir plus longtemps.

Elle dit un peu aigrement à celle qui triomphe, en faisant allusion aux autres maîtresses qui, passagèrement, la firent pleurer :

« Vous ne ressemblez point aux autres, mistress Anne…

« Celles-là étaient contentes, quel que fût le jeu… Mais vous êtes tout autre… Vous ne serez contente, Mistress Anne[5]. »

Ce fut toute la vengeance de la pauvre Reine impuissante et brisée.



Ce gros et lourd prince, Henri VIII, roi d’Angleterre, était affligé d’un amour violent et irréfléchi pour les lettres. Il composait même quelques poèmes d’une nullité royale.

Ce fut le vif esprit cultivé d’Anne Boleyn qui séduisit, plus que sa beauté même, ce Roi épais, qui, plus tard, s’épaissit tant et tant qu’il fallut inventer pour le transporter jusqu’au premier étage de son palais, un fauteuil au fond d’une cage, que l’on fait monter et descendre à l’aide de grosses cordes, cet embryon de l’ascenseur.

À propos de cet amour inconsidéré, mais vif et réel, des lettres, il n’est pas sans intérêt de songer que plus tard Henri VIII reprochera, non sans amertume, à la princesse de Clèves[6] sa parfaite ignorance.

Anne Boleyn, poétesse dans l’âme, eut pour frère un poète, Georges Rochford.

La domination d’Anne sur le Roi fut donc cette chose puissante : le charme intellectuel.


CHAPITRE IX


Anne Boleyn, jeune, veut, avec l’impatience de la jeunesse, détruire afin de régner. Elle veut détruire cette Reine vieillie afin de régner à son tour.

Elle veut que la Reine s’éloigne de la cour, elle la veut déposée.

Et le Roi, aveuglément amoureux, lui obéit.

Anne Boleyn s’exaspère. Elle persécute la fille de sa rivale, la princesse Mary Tudor.

Et tout cela, qui fut horrible, fut en même temps inévitable, fatal.



The sweating Sickness


La peste est entrée et règne, despotique, dans le royaume de Henri VIII.

Cette peste fut nommée Maladie des Grandes Sueurs, car, dès le commencement de l’horrible maladie, une sueur froide se répand par tout le corps, avant la mort qui la suit dans quelques heures, deux ou trois, au plus.

La peste règne.

Des milliers d’hommes et de femmes meurent, dans les maisons et dans les rues.

Partout se répand le bruit des lamentations. Chacun pleure sur les siens et songe à sa fin prochaine.

Henri VIII, qui jamais ne fut brave, a pris peur. Sous la menace de la mort prochaine, il se réconcilie avec la Reine Katherine d’Aragon, avec cette Reine exilée de la cour, presque répudiée déjà.



Henri VIII craint la mort. Pour lui, la peur de la mort est plus forte que l’amour.

Mais, dès que le péril s’éloignera, l’amour s’éveillera dans le cœur du Roi lâche.

Henri VIII abandonnera, pour la seconde fois, la Reine vieillie et triste, pour revenir, plus amoureux encore, vers Anne Boleyn.



Pour élever cette jeune femme brune jusqu’au trône d’Angleterre, il faudra détruire une très ancienne religion, chère aux cœurs, et courir le risque d’une guerre avec le Roi d’Espagne.

Anne Boleyn l’a voulu. Elle est le Destin de l’heure présente.

Ses beaux yeux noirs ont dicté. Un vieux cardinal mourra de chagrin, un pape verra lui échapper un de ses royaumes les plus fidèles.

Le protestantisme détrônera le catholicisme, la vie religieuse de tout un peuple sera changée, parce qu’une femme le voulut et que cette femme était Anne Boleyn, et non pas une autre.

Henri VIII, qui toujours fut lâche, s’épouvanta devant la contagion possible. Dans la crainte d’une contagion possible, il voulait, avec sincérité, se réconcilier avec Dieu, le Dieu jaloux des catholiques, et renvoyer Anne Boleyn. Telle était sa pensée d’une minute d’épouvante. Mais, à d’autres instants, l’amour des beaux yeux noirs le sollicitaient d’amour.

Alors, le Roi, tourmenté par la peur de la maladie et des scrupules religieux, se ressouvint de son amour.


CHAPITRE X


Anne Boleyn, dont le beau courage se révolta devant la lâcheté royale, se révolta et, s’enfermant dans ses appartements privés, refusa de voir le Roi.



Henri VIII lui écrivit alors :


« Ma Maîtresse et mon Amie[7],

« Mon cœur et moi nous soumettons et nous remettons entre vos mains. Nous supplions de prendre part à vos bonnes grâces, afin que, par l’absence, nous ne soyons pas diminués à vos yeux. Car cela serait augmenter notre douleur, ce qui serait grand’pitié, puisque aussi bien l’absence en donne assez, et plus que je n’eusse cru pouvoir être supportée par une créature humaine.

« Ceci fait revenir à mon esprit un fait d’astronomie. Il est, paraît-il, que plus lointains sont les pôles du soleil et plus leur ardeur est grande. Ainsi en est-il de notre amour : l’absence a placé l’espace entre nous et pourtant l’ardeur s’accroît. Du moins en est-il ainsi de mon côté.

« J’espère qu’il en est de même pour vous, et je vous assure que pour moi l’angoisse de l’absence est si grande qu’elle serait intolérable sans la ferme espérance que je garde de votre affection pour moi. Pour vous en faire souvenir, et parce que je ne puis moi-même être auprès de vous, je vous mande ici la chose qui m’est le plus semblable, c’est-à-dire mon portrait, avec la devise que vous savez bien, serti en ces bracelets[8] que je vous envoie, me souhaitant à leur place, où je serai bientôt, lorsqu’il vous plaira.

« Ceci est de la main de

« votre serviteur et ami,
« Henry, Rex. »


CHAPITRE XI


Voici une seconde lettre de Henri VIII à sa maîtresse et amie, Anne Boleyn :


De Henri VIII à Anne Boleyn


« Ma Maîtresse et mon Amie,

« Mon cœur et moi nous soumettons et nous remettons entre vos mains. Nous supplions n’être point éloignés de vos bonnes grâces et ne point endurer que, par l’absence, votre affection pour nous soit diminuée.

« Ce serait aussi augmenter ma douleur, ce qui serait très grand dommage, puisque aussi l’absence vous afflige, vous aussi, à ce qu’il paraît. Nous n’espérions pas tant de bonheur, et nous soumettons à vous dans le parfait amour. »


CHAPITRE XII


La Reine Katherine meurt peu à peu et très douloureusement de son infini chagrin.

Elle meurt royalement et saintement au milieu de la petite cour espagnole qui la suivit jadis, lors de sa jeune splendeur, jusque dans cette lointaine Angleterre, à l’accueil hostile.

La grande et sainte Princesse espagnole reçoit les sacrements et, bénie par le prêtre, entrera, grâce à Dieu, dans une très grande paix.


CHAPITRE XIII


La Reine est morte : Vive la Reine !

Anne Boleyn triomphe. Sa rivale redoutée et redoutable, Katherine d’Aragon, cette princesse d’Espagne, qui fut pendant plus de vingt ans Reine d’Angleterre, est vaincue enfin, est morte er lui cédant la place vide.


CHAPITRE XIV


Anne Boleyn, entourée de sa petite cour, achevait le repas du soir lorsqu’un messager lui apporta cette grande nouvelle : la mort de la Reine sa rivale.

Le messager dit vrai : la pitoyable et royale Katherine est morte de chagrin.

Dans la pauvreté, dans le désespoir, celle qui fut Infante d’Espagne et Reine d’Angleterre mourut de chagrin, entourée de quelques rares serviteurs et filles d’honneur de son pays natal, qui l’avaient suivie dans la terre étrangère.


CHAPITRE XV


Par tout le royaume l’on annonce le couronnement de la nouvelle Reine d’Angleterre, de la belle et jeune et brune Anne Boleyn.

Ce sont des cris d’allégresse : « Vive la belle jeune Reine d’Angleterre ! »


  1. Prononcez Brandonne.
  2. « Drap d’or, ne sois point méprisant
    Quoique tu sois uni à la fontaine ;
    Fontaine, ne sois point téméraire
    Quoique tu sois unie au drap d’or. »

  3. Un des six gentilshommes de la chambre du roi.
  4. Thomas Boleyn, père d’Anne et de Mary.
  5. Ici, discrète allusion au jeu d’échecs.
  6. La quatrième femme du roi Henri VIII.
  7. My mistress and my friend.
  8. Autrefois les femmes portaient deux bracelets sur chaque bras.