Astronomie populaire (Arago)/IX/21

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GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 398-399).

CHAPITRE XI

algol


Algol de la tête de Méduse ou β de Persée est ordinairement de deuxième grandeur, quelquefois cette étoile s’affaiblit jusqu’à n’être plus que de quatrième ; le passage d’un de ses éclats à l’autre s’effectue en trois heures et demie environ. L’intervalle de trois heures et demie ramène Algol de la quatrième à la seconde grandeur. Près du maximum et du minimum, le changement d’intensité de l’étoile s’opère lentement ; il est au contraire rapide à certaine époque intermédiaire entre les époques qui correspondent aux deux états extrêmes, je veux dire quand Algol, soit en diminuant, soit en augmentant, passe par la troisième grandeur.

Les variations d’intensité d’Algol, comme le tableau que j’ai précédemment donné (chap. xv) l’indique, avaient été aperçues dès 1669 par Montanari et Maraldi. La détermination exacte de la période est due à Goodricke.

Il paraît résulter des observations et des calculs de M. Argelander, de Heis et de Schmidt que la durée de la période d’Algol a éprouvé une diminution depuis les plus anciennes observations jusqu’à l’époque actuelle ; que cette diminution n’est pas uniformément progressive, mais que maintenant elle va rapidement en augmentant. Il est probable que cette diminution dans la durée de la période est suivie pendant un certain temps d’une augmentation et ainsi de suite périodiquement. Le minimum de lumière d’Algol arriva, le 3 janvier 1844, à 4h 5m, temps moyen de Paris.