Astronomie populaire (Arago)/VII/07

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GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 272-274).

CHAPITRE VII

année tropique — périgée — apogée


Le mouvement apparent du soleil dans le plan de l’écliptique, mesuré en degrés, minutes et secondes, constitue ce qu’on est convenu d’appeler mouvement propre angulaire.

L’intervalle de temps que le soleil emploie à revenir au même équinoxe ou au même solstice, c’est-à-dire à faire en vertu de son mouvement propre une révolution apparente complète, a été appelé année tropique. L’année tropique ne se compose pas d’un nombre exact de jours solaires, elle est égale à 365 de ces jours, plus environ un quart de jour. Cette durée de l’année donne en fraction de degré la valeur moyenne du mouvement propre du soleil ; il suffit, en effet, de diviser les 360° dont se compose le contour entier du cercle écliptique que le soleil parcourt, par les 365 jours 1/4 ; le résultat est 0° 59′ 8″,3.

Je ne tiens pas compte, à dessein, d’un petit mouvement de l’équinoxe, appelé par les astronomes la précession ; ce petit mouvement d’environ 50 secondes par an, comme nous l’avons déjà dit, ne modifierait pas d’une manière appréciable la valeur que nous venons de trouver pour le déplacement diurne moyen du soleil.

Les distances angulaires variables du soleil à l’équateur, mesurées sur les cercles horaires, constituent ce qu’on appelle les déclinaisons du soleil. Ces déclinaisons sont boréales depuis l’équinoxe de printemps jusqu’à l’équinoxe d’automne ; elles sont australes entre l’équinoxe d’automne et l’équinoxe de printemps. La plus grande déclinaison boréale correspond au solstice d’été ; elle est maintenant, en nombre rond, de 23° 27′ 30″. La plus grande déclinaison australe a la même valeur, et correspond au solstice d’hiver.

Le soleil ne parcourt pas le grand cercle contenu dans le plan de l’écliptique d’un mouvement uniforme ; ici on trouve que ce mouvement, en 24 heures sidérales, a été d’un peu plus de 1 degré : ailleurs on trouve sensiblement moins. Le point dans lequel le mouvement propre du soleil est le plus considérable s’appelle le périgée.

Le point dans lequel ce mouvement est le moindre, porte le nom d’apogée ; il est diamétralement opposé au premier. Ainsi que nous venons de le dire, en moyenne, le mouvement propre journalier de cet astre est de 0° 59′ 8″,3.

Nous avons dit sommairement que, dans sa course, le soleil marchait de l’occident à l’orient. En examinant avec attention l’orientation individuelle des arcs diurnes parcourus par le soleil en vertu de son mouvement propre, et assimilables, à cause de leur peu d’étendue, à des lignes droites, l’orientation de ces arcs qui, placés bout à bout, nous ont fourni le grand cercle écliptique, nous n’en trouverons que deux, situés aux solstices, qui soient exactement dirigés de l’ouest à l’est. Il est d’autres arcs, particulièrement ceux qui touchent aux équinoxes, qui sont sensiblement inclinés par rapport à la ligne est-ouest.