Ne lui laissant plus voir que l’être essentiel
Esprit qui chante et rit, fleur d’une âme sans fiel.
L’ombre élyséenne, où la nuit n’est que lumière,
Revoit, tout revêtu de splendeur douce et fière,
Melicerte, poète à la bouche de miel.
Dieux exilés, passants célestes de ce monde,
Dont on entend parfois dans notre nuit profonde
Vibrer la voix, frémir les ailes, vous savez
S’il vous aima, s’il vous pleura, lui dont la vie
Et le chant rappelaient les vôtres. Recevez
L’âme de Melicerte affranchie et ravie.