Au clair de la dune/Voiles de plage

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Théo Hannon ()
Dorbon aîné (p. 85-86).

XXXVIII

VOILES DE PLAGE



Ce sont les claires oriflammes
Que sur les chignons plante Eros,
Battant comme ailes d’albatros,
Tirebouchonnant, blanches flammes !

Sous la brise, en flots onduleux,
Ils montent comme des fumées
S’évaporant dans les airs bleus,
Encens des nuques parfumées.


Ramenées sur le visage, ils
Ont les mystères puérils
Des brumes dont le soir se voile.

La plage est le couvent des cœurs
Où ces dames prennent, en chœurs,
Paradoxalement le voile !