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Au fond du verre : histoires d’ivrognes/Postface

La bibliothèque libre.
Maison du Tiers-ordre (p. 38-39).

POSTFACE


Ce n’est pas une préface qu’il fallait à ces récits, mais une postface qui en indiquât la portée morale.

Car ils ne veulent pas seulement vous avoir intéressés, ils aspirent à vous être utiles.

Ils vous crient l’ignominie du buveur, l’abrutissement de son intelligence, l’extinction en lui du sens moral, la dégradation physique engendrés par l’ivrognerie. Ils proclament l’épouvantable loi de l’atavisme alcoolique, ils rappellent la fin malheureuse des buveurs, dénouement trop fréquent et trop juste de leur vie.

Faibles rayons d’espérance émis par ces histoires, deux conversions d’ivrognes seulement !

Ah ! c’est que les réalités tristes et sans espoir sont, hélas ! de beaucoup les plus communes dans le monde des intempérants !…

La leçon finale ?

Tout d’abord sondez le terrain sur lequel vous marchez pour vous bien assurer que vous ne descendez pas la pente qui mène du petit verre à l’alcoolisme — pente douce, insensible, fatale.

Si cet examen de conscience vous révèle que vous êtes sur le bord de l’abîme… oh ! je vous en conjure au nom de vos intérêts les plus chers, au nom de votre salut éternel, stoppez, rebroussez chemin : sinon, vous êtes un homme perdu…

Si au contraire l’examen vous rassure, remerciez Dieu, puis renouvelez en vous l’horreur de l’alcool et la crainte de ses pièges.

Tous, fuyez l’alcool comme un serpent, redoutez l’ivresse comme le démon, regardez l’habitude de la boisson comme impossible à rompre sans un miracle de la grâce…

Puissent ces quelques récits raviver ces sentiments ! Puissent-ils affiner votre prudence et tremper votre énergie !

R. P. Hugolin.
o. f. m.