Aventures fantastiques d’un canadien en voyage/08

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P. R. Dupont, imprimeur-éditeur (p. 74-90).

VIII

dans les mines à forrest-creek.


Tant qu’on pût suivre les bouts de route tracée, les rivières, les torrents, tout alla bien. Les difficultés du trajet ne furent pas de nature à rebuter des hommes aussi intrépides que nos quatre amis. On était dans la saison sèche, et là où n’existait point de sentier, on suivait le lit des torrents. Les véritables obstacles commencèrent lorsqu’ils durent se frayer un passage à travers les forêts, les montagnes et les rochers. En ce temps-là, celui qui atteignait Forrest-Creek était considéré comme un homme d’une vigueur extraordinaire, comme un homme que la Providence favorisait. Beaucoup se mettaient en route avec ardeur, mais peu atteignaient le but.

Aussi, après un mois de marche, quand ils arrivèrent Forrest-Creek, les quatre amis étaient-ils fatigués. Dupont surtout, que sa récente blessure avait affaibli, ne pouvait à peine se tenir debout.

Deux jours de repos suffirent cependant pour les remettre complètement sur pied.

Les quatre amis s’étaient construits une espèce de hutte en branche d’arbres où chaque soir, après le travail du jour, ils venaient se reposer.

Chaque soir, c’étaient des causeries gaies, des histoires à n’en plus finir. Ils avaient fini par oublier Jim et Mack qu’ils n’avaient pas vus depuis leur départ de Melbourne, et cela à l’encontre de leur attente.

Un jour cependant une seconde hutte se dressa à vingt-cinq arpents environ de celle de nos amis. Dans cette hutte habitaient deux vieillards aux cheveux et à la barbe blanche. On ne pouvait croire qu’ils eussent atteint Forrest-Creek, vu leur grand âge. Mais on ne s’étonnait de rien dans ces parages. Les deux étrangers travaillaient aux mines et faisaient montre de leur vigueur. L’un d’eux rencontra un jour Dupont et lui dit :

— Bonjour, l’ami, comment trouvez-vous le séjour ici ?

Dupont tressaillit. Le son de cette voix lui semblait être connu. Il répondit cependant :

— Mais pas trop égayant, en vérité.

— Vous y êtes donc seul, sans amis !

— Au contraire, j’ai des amis.

— Ce n’est pas comme moi, je n’ai pour compagnon que mon frère… sans compter que ce pauvre frère, il commence à se faire vieux et que tôt ou tard, il faudra le laisser pour toujours.

— Quel âge a-t-il ?

— Quatre-vingt dix ans.

— Il est donc plus âgé que vous ?

— Oui, c’est mon frère aîné. Moi, je n’ai que soixante-quinze ans.

De plus en plus, Dupont examina le vieillard et se demanda où il pouvait bien avoir entendu cette voix.

— À votre vigueur, on ne vous donnerait pas cet âge, reprit le Marseillais.

— Hum ! Je commence moi aussi à faiblir… Dites donc, savez-vous jouer le biribi ?

— Mais oui.

— Venez donc ce soir prendre une partie, ça passera le temps.

— Puis-je amener mes amis ?

— Sans doute, nous serons heureux, mon frère et moi de faire leur connaissance.

— Très bien, à ce soir.

— À ce soir.

Et Dupont s’éloigna se demandant toujours où il pouvait bien avoir rencontré un homme ayant ce timbre de voix.

— Mes amis, dit-il, en entrant dans la hutte, nous sommes invités à passer la soirée chez nos voisins.

— Chez les vieux ?

— Oui. Mais j’ai cru entendre une voix connue, lorsque le plus jeune de nos voisins me parla. Il a une voix de rogomme…

— Ces hommes, dit Bernard, ont une vigueur bien extraordinaire pour leur âge.

— Supposons, dit le Parisien, que ce soient Mack et Bill déguisés en vieillard.

Dupont sursauta.

— Serait-ce possible ?

— Certainement, dit Williams, je sais même que Bill réussit parfaitement à se grimer et à grimer les autres.

— Et s’ils nous frappaient en traîtres, fit Dupont ?

— Impossible, dit Bernard, nous aurons nos armes, c’est-à-dire nos poignards, et nous nous tiendrons sur nos gardes.

— Très bien ! dit le Parisien, je prévois un joli petit égorgement.

— Pas du tout, fit Bernard.

— Bah !

— Dupont ira seul au rendez-vous.

— Ah ! par exemple, fit celui-ci.

— Nous, nous nous tiendrons en sentinelles derrière la maison.

— Eh bien !

— Au premier cri poussé par notre ami, nous enfonçons portes et fenêtres, et nous entrons.

— Ça serait plus simple, je crois, d’y aller tous quatre, fit le Parisien.

— Suivez bien mon raisonnement, mon ami. Nous laissons Dupont entrer seul chez nos voisins. Ceux-ci se montrent empressés auprès de lui, le font boire, l’enivrent, l’allègent de son argent et le mettent à la porte. Il s’agit pour nous de les prendre en flagrant délit et ce nous sera facile, vu que Dupont aura l’idée de laisser une fenêtre ouverte. Par cette fenêtre, nous pourrons voir ce qui se passe à l’intérieur de la hutte, et, comme en ce temps-ci, les nuits sont noires, cela nous favorise beaucoup.

Laissez-moi encore la conduite de cette affaire, nous allons rire au dénouement. Si ce ne sont pas des traîtres, eh bien, nous aurons encore le loisir d’accompagner Dupont une autre fois.

— Comme vous voudrez, mon ami, fit le Parisien.

Il était dix heures du soir, lorsque Dupont, armé d’un poignard caché dans sa poitrine, s’avança vers la maison qui servait de gîte aux deux vieillards.

— Ma foi, dit l’interlocuteur de la veille, en l’apercevant, je ne comptais presque plus sur vous.

Et il mit dans sa phrase un ton ironique qui n’échappa point à Dupont.

Puis s’entama une de ces conversations indifférentes, tout à fait naturelles entre étrangers qui se rencontrent pour la première fois.

— Camarade avait dit l’inconnu, j’espère que la récolte de l’or vous satisfait pleinement.

— Mais oui, assez, monsieur !

— Ah ! vous savez, les m’sieurs comme moi, il y en a en masse dans les montagnes de Sacramento où nous avons fait longtemps la pêche aux œufs.

— Vous êtes de Sacramento, fit Dupont ?

— Non, je suis de Sydney, mais j’ai habité Sacramento pendant deux ans.

— Êtes-vous allé aux mines de la Californie ?

— Jamais. J’ai beaucoup entendu parler des mines de Forrest-Creek et j’ai décidé mon frère, qui se fait vieux, le pauvre, de m’accompagner ici… mais n’oublions pas le biribi… auparavant, voulez vous trinquer ?

— Ce n’est pas de refus.

L’inconnu tira d’un coffre une bouteille de rhum et un verre.

— Tenez, camarade, servez-vous.

— Bien du merci. À vous maintenant.

— À votre santé !

— Merci.

— Certes, reprit Dupont après avoir bu, il est bon votre rhum, il se laisse boire et gratte agréablement le tuyau d’orgue.

— Oui, hein ? Maintenant, grillons-nous une cigarette ?

— Comme vous voudrez.

Et ils se mirent tous deux à rouler des brindilles de tabac caporal dans des feuilles de papier Job.

— Comme ça, reprit Dupont, en faisant craquer une allumette sur le fond de son inexpressible, nous allons jouer au biribi ?

— Oui, j’adore ce jeu.

— Et moi j’y raffine.

— Vous êtes-vous muni d’argent ? Je vous déclare que je joue assez bien.

— Entendez-vous ? dit Dupont, en faisant sonner l’argent dans sa poche.

— Très bien, et maintenant à table.

La partie commença, et à chaque gain de part et d’autre, on ingurgitait un verre de rhum et on grillait une cigarette.

Rien ne rend les rapprochements faciles et ne pousse à l’intimité que de fumer la cigarette ou de trinquer ensemble.

La passion commune crée la sympathie.

Cependant la veine était pour l’inconnu, il tenait tout et gagnait toujours. Mais la chance tourna et près d’une centaine de dollars passa de l’inconnu à Dupont.

— God dam ! s’écria l’inconnu.

Dupont tressaillit violemment.

— Ouf ! dit-il, il fait chaud dans votre bicoque, l’ami, si nous ouvrions une fenêtre ?

— Mais oui, en effet, dit l’inconnu qui alla ouvrir une fenêtre et en profita pour jeter un coup d’œil au dehors.

— Fabert ! Fabert ! cria une voix chevrotante.

— Que veux-tu mon frère ? fit l’inconnu.

— Me lever… je crois que ça me fera du bien.

— Ce pauvre frère, dit l’inconnu à Dupont, se fait vieux, comme je vous l’ai dit, et vous l’excuserez s’il radote un peu.

Et Fabert alla au lit où son vieux frère reposait, l’aide à se lever et à le conduire près de la table.

Le frère de Fabert devait être incontestablement un fils de la Verte Érin. Marqué fortement de la petite vérole, il avait autour de ses lèvres minces, le trait de malice particulier aux Irlandais.

Quand Dupont fit l’inspection de cette figure encadrée dans des cheveux blancs, il resta stupéfait.

— Mack ! murmura-t-il en lui-même. Alors, l’autre c’est Bill. Mais comment, diable, ont-ils pu se grimer à ce point que je ne les aie pas reconnus au premier abord ?…

Contre son attente, le faux bonhomme ne prononça pas une parole. Il était accoudé sur la table et paraissait s’assoupir.

— Camarade, fit Fabert, si nous reprenions la partie ?

— Merci, je ne me sens pas d’aise, répondit Dupont qui jouait son rôle en parfait comédien… votre rhum fait comme les barbillons donnant la chasse aux grains de blé qui montent… il grimpe dans ma boîte à musique… on dirait que je suis sur des chevaux de bois… tout tourne. Mais ça ne sera rien, je m’y connais, d’ici à cinq minutes, il n’y paraîtra plus.

— Un verre de cognac vous retapera, c’est souverain, dit Fabert, car je suis comme vous, le rhum me gêne un peu.

— Du cognac, vous en avez ?

— Oui une bouteille.

— Et bien, versez-m’en alors une gorgée, et, ensuite, avec votre permission, je prendrai congé de vous.

— La nuit est noire, vous ne trouverez jamais votre chemin, attendez à demain matin.

— Alors, laissez-moi faire un petit somme pour chasser le moulin à poivre que votre rhum a mis dans ma cervelle.

Un éclair à peine perceptible passa dans les yeux de l’inconnu.

— Oh ! cela, de grand cœur, fit-il.

Et il alla conduire Dupont au lit que son frère venait justement de quitter.

Le bonhomme dormait toujours.

Mais quand l’inconnu revint, le bonhomme se leva vivement et dit :

— Nous en tenons un, qu’allons-nous en faire !

— Lui prendre d’abord son argent.

— Puis ?

— Le mettre à la porte.

La porte s’ouvrit soudainement et Dupont parut.

— Eh ! camarade, dit-il, en zigzaguant sur ses jambes comme un homme complètement ivre, je n’ai pas de sommeil, versez-moi encore un verre de cognac…

— Ça ne va donc pas, fit l’inconnu qui avait d’abord froncé les sourcils puis s’était remis.

— Toujours ce diable de moulin à poivre dans la cervelle.

— Bah ! ça va se passer.

Et il versa à Dupont un autre verre de cognac.

Celui-ci alla se coucher en disant :

— Voilà… que… je… ne vois… plus rien… on dirait que… ma tête tourne… sur mes… épaules.

— Il nous a surpris, fit le bonhomme.

— Bah ! il est ivre-mort.

— Peut-être joue-t-il la comédie ?

— Si Dupont avait su que je suis Bill et que tu es Mack, je suis certain qu’il aurait déguerpi avant cette heure.

— Tu crois ?

— J’en suis sûr.

— Prends garde. Tu sais que Dupont, comme ses compagnons, du reste, est un de ces hommes observateurs qui savent profiter de la moindre circonstance pour se défendre. Tu veux jouer gros jeu, mais prends tes précautions.

— Pressens-tu un malheur ?

— Peut-être. Dans tous les cas, je crois que Dupont est un finaud et que…

— Ta ! ta ! ta ! mon cher, interrompit Bill, encore un peu et tu te ranges du côté de nos ennemis.

— Non, Bill, jamais je ne te trahirai, surtout depuis que Michaël a trouvé la mort dans les montagnes Bleues… Mais laissons ce sujet, et parlons pratiquement. Qu’allons-nous faire de Dupont ?

— Tu le sais, lui ôter son argent et le mettre à la porte.

— Eh bien, à l’œuvre !

— Suis-moi.

Tous deux entrèrent dans la chambre de Dupont.

Par malheur pour eux, ils avaient oublié de fermer la fenêtre que Dupont avait fait ouvrir.

Dupont avait mis sa bourse sous sa tête et semblait dormir d’un profond sommeil.

Bill, avec des précautions sans nombre, avec des mouvements d’une délicatesse infinie, glissa sa main sous la tête de Dupont… mais ne put s’emparer tout d’abord de la bourse. Il fallait, coûte que coûte, déplacer la tête du dormeur, et, ce n’était pas chose facile.

Le misérable eut aux lèvres un mauvais sourire ou plutôt un rictus de bête fauve.

Si Dupont se réveillait ?

Bill sortit son couteau, le mit à la portée de sa main, bien décidé à s’en servir au besoin, puis, aidé de Mack, il recommença l’opération.

Si les deux voleurs eussent été moins agités, ils auraient sans doute remarqué un léger tremblement des sourcils du dormeur,… mais tout occupés à leur besogne et excités comme ils l’étaient, ils ne s’aperçurent de rien.

— Mack ? dit Bill, à voix basse.

— Qu’est-ce ?

— Je vais déranger la tête de Dupont, s’il se réveille, tue-le.

— C’est bien.

Mais il se trouva que Dupont continua à dormir et que Bill put sans encombre s’emparer de la bourse.

En ce moment, minuit sonnait.

— Maintenant que nous avons le magot, dit Bill, prends Dupont par les jambes — moi je lui soutiendrai la tête — et sortons-le. Il me tarde d’en être débarrassé.

Ils allaient se mettre de nouveau à l’œuvre, lorsque Dupont fit un mouvement.

— Eh ! camarade, bredouilla-t-il, encore un verre !…

Et il se mit sur son séant. Puis, apercevant les deux amis :

— Mes chers amis, vous veilliez sur mon sommeil. Que c’est bien à vous !

— Vous demandiez encore un verre, je crois, fit Bill.

— Si c’est possible, oui… j’ai le gosier sec… je pourrais boire la mer…

— Je vais chercher la bouteille alors, dit Mack.

— Je vous suis, je vous suis, fit Dupont en se levant soudainement et en suivant les deux misérables dans l’autre pièce.

Mais en entrant dans l’autre appartement, Bill s’arrêta, Mack recula et Dupont sourit.

Près de la fenêtre ouverte, Bernard, Williams et le Parisien se tenaient debout, chacun un revolver armé à la main.

— Si vous bougez, s’écria Bernard, je vous brûle. Venez donc ici Dupont.

Dupont s’approcha,

Bernard reprit :

— Savez-vous, cher ami, à qui vous aviez affaire, tout à l’heure ?

— Ma foi, non… c’est-à-dire, ma foi… oui.

— À Mack et à Bill, fit Williams.

— Williams et le Parisien, dit Bernard, vous allez mettre en joue ces deux misérables et s’ils font mine de bouger, tirez sans crainte… moi je vais aller les démasquer.

Williams et le Parisien mirent en joue les deux bandits.

Bernard s’avança vers Bill, lui arracha sa chevelure et sa barbe postiche et fit de même à l’endroit de Mack.

— Reconnaissez-vous ces deux messieurs, Dupont, fit Bernard.

— Parfaitement, mon ami… et je dois vous dire que je les ai reconnus dès qu’ils ont essayé de m’enivrer. Je me suis mis alors à faire la comédie… et je vois que j’ai réussi à merveille.

Bill et Mack enrageaient.

— Je prie donc, ces messieurs, continua Dupont, de me remettre ma bourse.

— Dans un instant, oui, mon ami, fit Bernard, auparavant fixons le sort de ces deux voleurs.

Et les quatre amis se réunirent, parlant à voix basse.

Pendant ce temps, Bill avait jeté un coup d’œil à Mack… et celui-ci avait compris.

Il fallait risquer une dernière tentative, un effort suprême. Malgré leurs défauts, les deux misérables, dans leur férocité, étaient braves jusqu’à la témérité,

Tout à coup, Bill porta la main à sa poitrine en retira un poignard et s’élança sur les quatre amis, suivi de Mack qui, lui aussi, avait son poignard.

Un coup de feu partit et Bill tomba.

C’était Williams qui avait tiré.

À la vue de son compagnon mort, Mack s’arrêta et jeta son poignard loin de lui,

— Il ne me reste plus, dit-il d’une voix sourde, qu’à attendre votre arrêt.

Et il attendit.

— Mack, dit Bernard, ces messieurs m’ont raconté votre histoire, de sorte que je sais que vous êtes un homme dangereux. Mais nous n’avons jamais assassiné personne… et vous ne mourrez pas sans que vous ayez à vous défendre. On m’a dit que vous étiez bon boxeur. Je vous donne une chance ; moi je n’ai jamais boxé… Défendez-vous.

Et le Canadien, relevant les manches de son paletot, se mit en garde,

Mack, sans répondre, fit de même ;

Puis les deux adversaires se mesurèrent du regard.

Mack ne se pressait pas d’attaquer, Bernard non plus.

Une minute s’écoula,

Mack irritable à l’excès, se décida à attaquer mais sans s’engager à fond, Bernard parait tranquillement.

Deux minutes s’écoulèrent,

Tout à coup l’on vit un bras d’hercule s’élever avec une rapidité étonnante, comme s’il eût été poussé par un ressort d’acier. Le bras décrivit un cercle puis retomba. On entendit un bruit d’os brisés et Mack tomba de tout son long en arrière sur le sol.

Le bandit avait la mâchoire en marmalade.

Dupont, le Parisien et Williams s’avancèrent et purent constater que Mack vivait encore et qu’il n’avait de brisée que la mâchoire.

— Mais il n’est pas mort, fit Williams.

— Dieu ne l’a pas voulu, répondit Bernard.

— D’ailleurs il a subi son sort, dit Dupont, laissons-le, nous n’avons plus affaire à lui.

— Au contraire, tuons-le, répartit Williams.

— Mon ami, fit Bernard, ne commettez pas un meurtre inutile. D’ailleurs on ne frappe pas un homme sans défense.

— Dans mon pays, dit le nègre avec le plus grand sang-froid, quand on rencontre un serpent, on le tue.

Et, joignant l’action à la parole, d’un geste rapide, il déchargea son pistolet sur Mack.

— Oh ! Williams, fit Bernard d’une voix triste, la justice de Dieu suffisait.