Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux/II

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II. LE GUET-APENS




Amauri sort de la salle le cœur gonflé de colère. Il vient à son hôtel et cherche ce qu’il pourra imaginer. Écoutez ce que fit le traître ! Un soir, après le souper, il vient trouver Charlot, le jeune roi, il tombe à ses pieds. Charlot le relève et lui dit tout ému :

— Qu’avez-vous, ami ? Ouvrez-moi votre cœur.

— Ah ! dit Amauri, j’ai une grande douleur, et vous pouvez la partager, car le même danger nous menace.

— Comment, par le Dieu du ciel ? dit Charlot.

— Écoutez, dit Amauri. Ces deux garçons de Bordeaux vont venir à la cour ; avec l’aide de Naimes, ils vont s’emparer de l’esprit de l’empereur : nul ne pourra plus se faire écouter que par eux. Ils veulent diminuer votre héritage ; ils vous enlèveront un quart de la France ; déjà Seguin, leur père, m’a fait grand tort : il m’a pris un de mes meilleurs châteaux. Cher sire, aidez-moi à me venger et à prévenir leurs mauvais desseins. Je suis votre proche parent par votre mère : vous me devez secours et assistance.

— Que puis-je ? dit Charlot.

— Je vais vous le dire. Je prendrai les hommes de mon lignage ; vous, prenez soixante chevaliers bien armés. Nous irons nous embusquer dans un petit bois que je sais, voisin de Paris, tout près de la route qui vient de Bordeaux ; nous attendrons là ces insolents, nous leur chercherons querelle, nous leur couperons la tête : on ne saura jamais qui les aura tués.

— Je veux bien, dit Charlot.

Alors les traîtres se préparent, ils endossent les hauberts, ils lacent les heaumes, ils ceignent les épées à leur flanc gauche, ils montent sur les destriers rapides, ils pendent à leur cou les solides écus, ils serrent dans leur poing les lances tranchantes. Dieu ! quel malheur que Charles au fier visage ne connaisse pas cette trahison !

Ils attendirent jusqu’à la nuit, n’osant pas se montrer de jour par crainte de l’empereur. La nuit, quand tout est tranquille, les traîtres, au nombre de cent pour le moins, sortent de la ville. Ils viennent jusqu’au petit bois et s’y tiennent cachés.

Cependant Huon prépare son voyage ; il fait venir de Gironville le prévôt Guirré, qui avait fidèlement servi son père pendant plus de trente ans et en qui il avait toute confiance. Il le charge de lui garder sa terre jusqu’à son retour, puis il apprête tout pour son départ. Il fait charger trente sommiers d’argent et d’or fin, de bonnes écuelles et de hanaps, de riches étoffes de soie et de laine. Il fait mener en laisse des dogues et des lévriers, il fait porter des autours, des éperviers et des faucons.

Entre ses chevaliers les plus nobles, il en choisit dix qui lui donneront leurs conseils ; il emmène des écuyers pour le servir dans les haltes et des garçons pour s’occuper des chevaux.

Les deux frères descendent du palais ; leur mère les accompagne, elle les baise doucement.

— Enfants, leur dit-elle, vous allez à la cour ; sachez vous y comporter comme les vrais fils de votre père. Méfiez-vous des flatteurs et des traîtres ; recherchez la compagnie des prud’hommes ; visitez régulièrement la sainte Église ; aimez et respectez les clercs ; faites du bien aux pauvres ; soyez courtois et généreux : ainsi vous vous ferez aimer.

— Dame, dit Huon, nous n’oublierons pas vos paroles.

Ils prennent congé, et la duchesse les serre dans ses bras. Quand ils la quittent, elle se met à pleurer. Hélas ! elle ne sait pas le danger qui menace les deux damoiseaux : elle ne devait plus revoir son fils aîné.


Les orphelins se mettent en route : Dieu les conduise ! Ils emmènent avec eux une belle escorte. En chemin, Huon dit à son frère :

— Gérard, nous devons être joyeux : nous allons à la cour, à Paris, servir meilleur roi qui jamais ait régné sur France. C’est un grand honneur pour nous. Chante, beau frère, pour réjouir nos cœurs.

— Non, frère, répond Gérard : cette nuit, comme je dormais, j’ai songé un songe qui m’a laissé le cœur plein de souci. Il me semblait que trois léopards nous attaquaient m’arrachaient le cœur de la poitrine. Tu échappais, mais tu courais grand danger. Au nom de Dieu, retournons à Bordeaux auprès de notre mère.

— Ne plaise à Dieu, répond Huon, que je rentre dans ma ville de Bordeaux avant d’avoir vu le roi de Saint-Denis ! Ne te trouble pas, Gérard, pour un songe. Chevauchons hardiment, et que Dieu nous conduise !

Ils se hâtent, les orphelins, ils chevauchent par les routes. Un jour, ils voient devant eux une grande troupe de moines : c’était le bon abbé de Cluny qui, avec quatre-vingts de ses religieux, s’en allait à Paris où l’avait mandé l’empereur.

— Frère, dit Huon, je vois devant nous des moines qui suivent le chemin de Paris : allons leur offrir notre compagnie, car notre mère nous a bien recommandé d’honorer les clercs et de rechercher l’amitié des prud’hommes.

Ils chevauchent si bien qu’ils rejoignent l’abbé. L’abbé s’arrête et salue le jeune homme :

— Sire damoiseau, de quelle terre êtes-vous ? qui est votre père ?

— Sire, dit Huon, nous sommes de Bordeaux ; mon frère que voilà et moi, nous sommes les fils du vaillant duc Seguin. Il est mort il y a sept ans, et nous allons en France auprès du roi de Saint-Denis, qui nous a mandés pour relever notre fief. Notre cœur est rempli d’angoisse, car nous savons qu’à la cour il y a des traîtres qui nous en veulent.

— Enfants, dit l’abbé, je suis l’abbé Cluny : votre père était mon cousin germain ; vous êtes mes amis, et, moi présent, vous n’avez rien à craindre. Chevauchez avec moi et n’ayez aucune inquiétude. Quand le roi tient un conseil où il n’admet que deux hommes, je suis l’un. Ma parole ne vous fera pas défaut : malheur à qui vous ferait du tort ! En attendant, voici les clefs de mes coffres : prenez-y à votre gré les peaux de martres, le vair et le gris et toutes les richesses de Saint-Pierre de Cluny.

— Sire, dit Huon, que Dieu vous récompense !

Les damoiseaux et les moines, chevauchant ensemble, ne sont plus loin de Paris ; les voilà près du bois où les traîtres sont embusqués. Amauri les aperçoit le premier, il appelle Charlot :

— Beau sire, dit-il, voici venir les deux orphelins maudits qui veulent vous dépouiller. C’est à vous que le royaume appartient ; vous devez les attaquer le premier.

— J’y cours, dit Charlot.

Il pousse son cheval, l’écu au cou, le heaume sur la tête, l’épée au flanc, et au poing la lance où flotte le gonfalon. Il s’avance sur la lande qui sépare le bois de la route.

— Laissons-le aller, dit Amauri à ses compagnons, et puisse-t-il lui arriver malheur ! Si Charlot était tué dans cette affaire, la France n’aurait plus d’hoir et le pays serait à moi. Charles ne passerait pas l’année : j’y mettrais bon ordre.

Charlot s’avance à la rencontre des Bordelais. L’abbé le voit le premier.

— Beau neveu, dit-il à Huon, je vois venir de la lande un chevalier, l’écu au cou, le heaume sur la tête, l’épée au flanc, la lance au poing, et dans ce petit bois d’où il est parti je vois reluire des heaumes. Beau neveu, pour l’amour de Dieu, si tu as fait tort à quelqu’un, si tu as un ennemi dans le pays, hâte-toi, offre-lui toutes les réparations qu’il voudra. Je te jure sur les saints du Paradis que, pour un denier qu’il exigera, je te rendrai un marc d’or fin.

— Sire, dit Huon, je vous remercie, mais je n’ai fait tort à âme qui vive et je ne dois réparation à personne. Gérard, beau frère, va demander à ce chevalier ce qu’il veut.

Gérard broche le cheval, se dirige vers Charlot et lui parle courtoisement.

— Soyez le bienvenu, franc chevalier ! Êtes-vous chargé de garder le pays et la route ? S’il y a une redevance à payer, nous l’acquitterons volontiers.

— Qui êtes-vous ? dit Charlot avec arrogance.

— Je suis de Bordeaux, fils du vaillant duc Seguin ; mon frère, qui est l’aîné, est derrière moi. Nous allons à la cour, à Paris, servir le roi Charles. Si quelqu’un a une réclamation à nous faire, nous en ferons droit à la cour, au jugement des princes et des barons.

— Vous n’attendrez pas si longtemps, répond Charlot : j’ai grande joie de vous trouver ici. Votre père m’a enlevé trois châteaux ; jamais je n’ai pu trouver une occasion de me venger, mais c’est vous qui paierez pour lui, car vous ne pouvez m’échapper. Gardez-vous : je vais vous frapper.

Gérard l’entend ; il frémit, il s’adresse doucement à Charlot :

— Gentil chevalier, vous n’en ferez rien. Vous êtes armé, vous avez un bon haubert, et je n’ai que mon bliaud de soie ; vous avez épée et lance, et je n’ai pas d’arme. Épargnez-moi. Nous allons à la cour, où le roi nous a mandés, et si nous vous avons fait quelque tort, nous vous ferons droit au jugement des barons.

— Par Dieu ! dit Charlot, je ne mangerai pas tant que tu seras en vie.

L’enfant Gérard veut tourner son cheval et revenir vers Huon, mais Charlot ne lui en laisse pas le temps. Il pousse son cheval et abaisse sa lance : il frappe Gérard, il perce sa fourrure d’hermine et son bliaud de soie et sa chemise de lin. Le fer traverse la poitrine et d’un grand pied ressort par le dos. Dieu ne permet pas qu’il le tue, mais il le renverse tout sanglant. L’enfant se pâme de la douleur qu’il ressent.

L’abbé de Cluny en le voyant tomber pousse un cri de douleur.

— Beau neveu, dit-il en pleurant, ton frère est mort !

— Sire, dit Huon, c’est grande douleur. Ah ! douce mère qui l’avez si tendrement nourri, quel deuil pour vous ! Sainte Marie, secourez-moi ! M’aiderez-vous, sire abbé, à défendre mon droit ? car, par le Dieu du ciel, j’irai savoir quel est l’homme qui l’a tué. Je le tuerai ou il me tuera.

— Beau neveu, dit l’abbé, nous sommes des prêtres bénis et consacrés : nous ne pouvons être là où il y a mort d’homme.

— Hélas ! dit Huon, voilà une pauvre parenté ! Et vous, mes dix chevaliers que j’ai amenés de Bordeaux, m’aiderez-vous ?

Tous répondent :

— Oui, jusqu’à la mort.

— Que Dieu vous en sache gré ! dit Huon.

L’abbé, pleurant à chaudes larmes, continue sa route avec ses moines. Ils ralentissent le pas pour apprendre plus tôt l’issue du combat.

Huon broche son bon cheval : il vient jusqu’à l’endroit de la lande où gisait son frère.

— Frère, dit-il, en reviendras-tu ?

— Je ne sais, répond l’enfant ; je me sens bien près de la mort. Pense à toi, car pour moi, ce n’est plus la peine. Fuis, hâte-toi : je vois les heaumes luire dans ce bois.

— Frère, dit Huon, ne plaise à Dieu, si tu dois y rester, que j’échappe vivant ! Je veux savoir quel est l’homme qui t’a frappé : je le tuerai ou il me tuera.

Sans attendre ses hommes, il pousse son cheval et s’élance après Charlot, qui remontait vers le bois. Quand Charlot s’aperçoit que Huon le poursuit, il s’arrête et se retourne.

— Qui es-tu, vassal ? lui crie le jeune homme. De quelle terre es-tu ?

— Je suis d’Allemagne, répond Charlot, fils du duc Thierri.

Huon crut qu’il disait vrai, car Charlot ne portait pas les armes de France.

— Vassal, dit Huon, que Dieu te maudisse ! Pourquoi as-tu tué mon frère Gérard ?

— Votre père m’a enlevé trois châteaux, répond Charlot, mais je n’ai pu me venger de lui. J’ai tué ton frère, et je vais en faire autant de toi.

— Cela dépend de Dieu, répond Huon.

— Je te défie à mort, dit Charlot. Garde-toi, je vais te frapper.

La lance baissée, l’écu au bras, il s’élance contre Huon. Huon était en mauvais point, car il n’avait ni haubert ni écu, mais il avait son brand fourbi. Écoutez ce qu’il fit : il prit son bon manteau d’écarlate et il l’enroula autour de son bras, puis il tira l’épée de Seguin, son père. Charlot fond sur lui : sa lance passe sous le bras que protégeait le manteau, elle perce la fourrure d’hermine et le bliaud de soie et la chemise de lin, mais Dieu ne voulut pas qu’elle atteignît la chair : elle glissa entre les côtes et la fine toile. Emporté par son cheval, il passe devant Huon, et celui-ci le frappe sur le heaume d’un coup terrible. Ni l’acier du heaume, ni la blanche coiffe par-dessous, ni le haubert à triples mailles ne le peuvent garantir : Huon le pourfend jusque dans la poitrine. Il tombe mort, étendu sur le dos.

Quand, du bois où il restait caché, Amauri le vit tomber, il en fut très joyeux.

— Voilà un grand bonheur, dit-il à ses hommes. Charlot est mort : la France n’a plus d’hoir, le royaume sera à moi ; avant que l’année passe, l’empereur sera mort.

Huon prend le cheval de Charlot, il s’approche de Gérard et le soulève par les flancs.

— Frère, dit Huon, pourras-tu te soutenir à cheval ?

— Je ne sais, frère : bande-moi ma plaie, et j’essaierai.

Huon descend : il coupe un pan de sa chemise ; aidé de ses chevaliers, il lui bande soigneusement sa plaie, puis ils prennent Gérard par les flancs et le placent sur le cheval. Il pouvait à peine se tenir ; il se pâma encore de douleur. Quand il revint à lui, il dit à Huon :

— Frère, retournons à Bordeaux auprès de notre mère : j’ai trop grand peur ici. Nous venons de tuer un homme, et je vois le bois rempli de heaumes reluisants. Je m’étonne que ces chevaliers ne soient pas sortis du bois pour venger leur compagnon. Il semble qu’on l’ait trahi comme nous. Retournons, frère, retournons auprès de notre mère.

— Je ne rentrerai pas à Bordeaux, répond Huon, avant d’avoir vu le roi de Saint-Denis. Je veux lui reprocher sa trahison, et qu’il a voulu faire tuer des gens qui avaient son sauf-conduit.

Ils brochent les bons destriers et reprennent le chemin de Paris.


— Eh bien ! sire, disent les compagnons d’Amauri, allons-nous laisser ainsi partir ces gens qui ont tué Charlot devant nous ?

— Laissons-les aller, dit Amauri ; nous les retrouverons à la cour, à Paris, où je veux montrer au roi le corps de son fils. Dites tous comme moi, et je vous ferai riches pour le reste de vos jours.

Ils viennent à l’endroit où Charlot gisait : ils le prennent et le couchent sur un grand écu, puis, à quelque distance, ils se mettent en route après Huon. Que Dieu protège Huon et Gérard ! car ils vont être en grand danger.


Les orphelins chevauchent tant qu’ils rejoignent l’abbé de Cluny.

L’abbé les voit venir ; il s’arrête.

— Eh bien ! dit-il, beau neveu, qu’avez-vous fait ?

— Sire, dit Huon, nous avons tué un homme.

— Beau neveu, dit l’abbé, c’est grand dommage ; mais puisque la chose est faite, je ne vous ferai pas défaut. Comptez sur mon appui auprès du roi.

Les damoiseaux hâtent le pas ; bientôt ils entrent dans Paris, la merveilleuse cité ; ils ne s’arrêtent pas jusqu’au palais : ils descendent aux degrés de marbre, ils montent dans la grande salle. L’enfant Gérard a grand’peine à monter les degrés, Huon le soutient d’un côté et le bon abbé de l’autre. Tous trois s’avancent jusque devant le roi de Saint-Denis. Huon parla, qui était bien appris. Écoutez comment il salua Charles :

— Que le Dieu qui fut crucifié pour nous sauve et protège le duc Naimes au poil fleuri et tous les barons que je vois, et qu’il confonde Charles de Saint-Denis comme traître et mauvais roi, qui nous a mandés par ses lettres scellées, qui nous a envoyé son sauf-conduit, et a voulu nous faire tuer quand nous venions lui rendre hommage !

— Vassal, dit Charles, prends garde à tes paroles. Depuis que je suis né, je n’ai pas fait de trahison. Prends garde à tes paroles, car, par le Dieu de paradis, par le baron saint Denis, et par la barbe blanche qui pend sur ma poitrine, si tu ne peux prouver ton dire, tu mourras de male mort.

— Sire, dit Huon, regardez. Je suis Huon, fils du duc Seguin de Bordeaux, et voici mon frère Gérard.

Il prend son frère, que l’abbé soutient dans ses bras, il lui ôte son manteau de sable, il lui ouvre son bliaud de soie, il débande la plaie, il l’ouvre, et le sang jaillit. L’enfant se pâme, Charlemagne est rempli de douleur.

— Hélas ! dit-il, il va mourir. Sainte Marie ! que va-t-on penser de moi ? On dira par le monde que dans ma vieillesse et près de la mort j’ai ourdi cette trahison ; mais Dieu sait que j’en suis innocent, malheur à celui qui l’a faite !

Il appelle un mire savant.

— Sondez, lui dit-il, la plaie de cet enfant et voyez s’il pourra en revenir.

Le mire se penche, il regarde, il sonde et dit au roi :

— Rassurez-vous ; avant un mois je vous le rendrai guéri.

Charles l’entend avec grande joie. Il fait préparer une chambre où on couche Gérard dans un bon lit.

— Huon, dit Charles, raconte-moi comment tout s’est passé.

Huon lui dit tout et termine ainsi :

— Que vous dirai-je, sire ? c’est à mon corps défendant que j’ai tué celui qui avait attaqué mon frère : j’en prends à témoin l’abbé et tous les moines qui l’accompagnent. Je suis venu à votre cour pour y trouver justice ; je suis un de vos pairs, et je me remets au jugement des pairs de France.

— Huon, dit Charles, assieds-toi sur un de ces bancs et bois mon vin blanc dans la coupe d’or. Par saint Vincent, quel que soit celui qui t’a tendu cette embûche, si je peux le tenir, je le ferai mourir vilainement, brûler ou pendre ou écarteler. Et quand tu aurais tué mon fils Charlot, que j’aime tant, tu n’aurais rien à craindre….. Mais il devrait être ici. Engerran et Gautier, allez me chercher mon fils.

Ils partent et vont le cherchant par toute la ville.