Bible Sacy/I aux Corinthiens

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PREMIÈRE ÉPITRE DE SAINT PAUL


AUX


CORINTHIENS.


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PAUL, apôtre de Jésus-Christ, par la vocation et la volonté de Dieu ; et Sosthène, son frère :

2 à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, aux fidèles que Jésus-Christ a sanctifiés, et qu’il a appelés pour être saints, et à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est leur Seigneur comme le nôtre.

3 Dieu, notre Père, et Jésus-Christ notre Seigneur, vous donnent la grâce et la paix !

4 Je rends pour vous à mon Dieu des actions de grâces continuelles, à cause de la grâce de Dieu, qui vous a été donnée en Jésus-Christ ;

5 et de toutes les richesses dont vous avez été comblés en lui, dans tout ce qui regarde le don de la parole et de la science :

6 le témoignage qu’on vous a rendu de Jésus-Christ, ayant été ainsi confirmé parmi vous ;

7 de sorte qu’il ne vous manque aucun don, dans l’attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ.

8 Et Dieu vous affermira encore jusqu’à la fin, afin que vous soyez trouvés irrépréhensibles au jour de l’avènement de Jésus-Christ notre Seigneur.

9 Dieu, par lequel vous avez été appelés à la société de son Fils Jésus-Christ notre Seigneur, est fidèle et véritable.

10 Or je vous conjure, mes frères, par le nom de Jésus-Christ notre Seigneur, d’avoir tous un même langage, et de ne point souffrir parmi vous de divisions, ni de schismes, mais d’être tous unis ensemble dans un même esprit et dans un même sentiment.

11 Car j’ai été averti, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu’il y a des contestations parmi vous.

12 Ce que je veux dire est, que chacun de vous prend parti en disant : Pour moi, je suis à Paul ; Et moi, je suis à Apollon ; Et moi, je suis à Céphas ; Et moi, je suis à Jésus-Christ.

13 Jésus-Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ?

14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, sinon Crispe et Caïus ;

15 afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom.

16 J’ai encore baptisé ceux de la famille de Stéphanas ; et je ne sache point en avoir baptisé d’autres :

17 parce que Jésus-Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l’Evangile, et le prêcher sans y employer la sagesse de la parole, pour ne pas anéantir la vertu de la croix de Jésus-Christ.

18 Car la parole de la croix est une folie pour ceux qui se perdent ; mais pour ceux qui se sauvent, c’est-à-dire, pour nous, elle est l’instrument de la puissance de Dieu.

19 C’est pourquoi il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et je rejetterai la science des savants.

20 Que sont devenus les sages ? Que sont devenus les docteurs de la loi ? Que sont devenus ces esprits curieux des sciences de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse de ce monde ?

21 Car Dieu voyant que le monde avec la sagesse humaine, ne l’avait point connu dans les ouvrages de sa sagesse divine, il lui a plu de sauver par la folie de la prédication ceux qui croiraient en lui.

22 Les Juifs demandent des miracles, et les gentils cherchent la sagesse.

23 Et pour nous, nous prêchons Jésus-Christ crucifié, qui est un scandale aux Juifs, et une folie aux gentils ;

24 mais qui est la force de Dieu et la sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, soit Juifs ou gentils :

25 parce que ce qui paraît en Dieu une folie, est plus sage que la sagesse de tous les hommes ; et que ce qui paraît en Dieu une faiblesse, est plus fort que la force de tous les hommes.

26 Considérez, mes frères, qui sont ceux d’entre vous qui ont été appelés à la foi : il y en a peu de sages selon la chair, peu de puissants, et peu de nobles.

27 Mais Dieu a choisi les moins sages selon le monde, pour confondre les sages ; il a choisi les faibles selon le monde, pour confondre les puissants ;

28 il a choisi les plus vils et les plus méprisables selon le monde, et ce qui n’était rien, pour détruire ce qui était de plus grand ;

29 afin que nul homme ne se glorifie devant lui.

30 C’est par lui que vous êtes établis en Jésus-Christ, qui nous a été donné de Dieu pour être notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption ;

31 afin que, selon qu’il est écrit, celui qui se glorifie, ne se glorifie que dans le Seigneur.



POUR moi, mes frères, lorsque je suis venu vers vous pour vous annoncer l’Evangile de Jésus-Christ, je n’y suis point venu avec les discours élevés d’une éloquence et d’une sagesse humaine.

2 Car je n’ai point fait profession de savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.

3 Et tant que j’ai été parmi vous, j’y ai toujours été dans un état de faiblesse, de crainte et de tremblement.

4 Je n’ai point employé en vous parlant et en vous prêchant, les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais les effets sensibles de l’Esprit et de la vertu de Dieu ;

5 afin que votre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

6 Nous prêchons néanmoins la sagesse aux parfaits, non la sagesse de ce monde, ni des princes de ce monde, qui se détruisent :

7 mais nous prêchons la sagesse de Dieu, renfermée dans son mystère, cette sagesse cachée qu’il avait prédestinée et préparée avant tous les siècles pour notre gloire ;

8 que nul des princes de ce monde n’a connue, puisque s’ils l’eussent connue, ils n’eussent jamais crucifié le Seigneur de la gloire ;

9 et de laquelle il est écrit : Que l’œil n’a point vu, que l’oreille n’a point entendu, et que le cœur de l’homme n’a jamais conçu ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment.

10 Mais pour nous, Dieu nous l’a révélé par son Esprit, parce que l’Esprit de Dieu pénètre tout, et même ce qu’il y a de plus caché dans la profondeur de Dieu.

11 Car qui des hommes connaît ce qui est en l’homme, sinon l’esprit de l’homme, qui est en lui ? Ainsi nul ne connaît ce qui est en Dieu, que l’Esprit de Dieu.

12 Or nous n’avons point reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit de Dieu, afin que nous connaissions les dons que Dieu nous a faits ;

13 et nous les annonçons, non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux que le Saint-Esprit enseigne, traitant spirituellement les choses spirituelles.

14 Or l’homme animal n’est point capable des choses qui sont de l’Esprit de Dieu : elles lui paraissent une folie, et il ne peut les comprendre ; parce que c’est par une lumière spirituelle qu’on doit en juger.

15 Mais l’homme spirituel juge de tout, et n’est jugé de personne.

16 Car qui connaît l’Esprit du Seigneur et qui peut l’instruire et le conseiller ? Mais pour nous, nous avons l’Esprit de Jésus-Christ.



AUSSI, mes frères, je n’ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des personnes encore charnelles, comme à des enfants en Jésus-Christ.

2 Je ne vous ai nourris que de lait, et non de viandes solides, parce que vous n’en étiez pas capables ; et à présent même vous ne l’êtes pas encore, parce que vous êtes encore charnels.

3 Car puisqu’il y a parmi vous des jalousies et des disputes, n’est-il pas visible que vous êtes charnels, et que votre conduite est bien humaine ?

4 En effet, puisque l’un dit, Je suis à Paul ; et l’autre, Je suis à Apollon ; n’êtes-vous pas encore charnels ? Qu’est donc Paul ? et qu’est Apollon ?

5 Ce sont des ministres de celui en qui vous avez cru, et chacun selon le don qu’il a reçu du Seigneur.

6 C’est moi qui ai planté, c’est Apollon qui a arrosé ; mais c’est Dieu qui a donné l’accroissement.

7 Ainsi celui qui plante, n’est rien ; celui qui arrose, n’est rien : mais tout vient de Dieu, qui donne l’accroissement.

8 Celui donc qui plante, et celui qui arrose, ne sont qu’une même chose ; mais chacun recevra sa récompense particulière, selon son travail.

9 Car nous sommes les coopérateurs de Dieu ; et vous, vous êtes le champ que Dieu cultive, et l’édifice que Dieu bâtit.

10 Pour moi, selon la grâce que Dieu m’a donnée, j’ai jeté le fondement comme fait un sage architecte : un autre bâtit dessus ; mais que chacun prenne garde comment il bâtit sur ce fondement.

11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé ; et ce fondement, c’est Jésus-Christ.

12 Si l’on élève sur ce fondement un édifice d’or, d’argent, de pierres précieuses, de bois, de foin, de paille ;

13 l’ouvrage de chacun paraîtra enfin, et le jour du Seigneur fera voir quel il est : parce que ce jour sera manifesté par le feu, et que le feu mettra à l’épreuve l’ouvrage de chacun.

14 Si l’ouvrage que quelqu’un aura bâti sur ce fondement, demeure sans être brûlé, il en recevra la récompense.

15 Si au contraire l’ouvrage de quelqu’un est brûlé, il en souffrira la perte : il ne laissera pas néanmoins d’être sauvé, mais comme en passant par le feu.

16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?

17 Si quelqu’un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra : car le temple de Dieu est saint ; et c’est vous qui êtes ce temple.

18 Que nul ne se trompe soi-même. Si quelqu’un d’entre vous pense être sage selon le monde, qu’il devienne fou pour devenir sage :

19 car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu ; selon qu’il est écrit : Je surprendrai les sages par leur fausse prudence.

20 Et ailleurs : Le Seigneur connaît les pensées des sages, et il sait combien elles sont vaines.

21 Que personne donc ne mette sa gloire dans les hommes.

22 Car tout est à vous : soit Paul, soit Apollon, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses futures : tout est à vous.

23 Et vous, vous êtes à Jésus-Christ ; et Jésus-Christ est à Dieu.



QUE les hommes nous considèrent comme les ministres de Jésus-Christ, et les dispensateurs des mystères de Dieu.

2 Or ce qui est à désirer dans les dispensateurs, est qu’ils soient trouvés fidèles.

3 Pour moi, je me mets fort peu en peine d’être jugé par vous, ou par quelque homme que ce soit ; je n’ose pas même me juger moi-même.

4 Car encore que ma conscience ne me reproche rien, je ne suis pas justifié pour cela ; mais c’est le Seigneur qui est mon juge.

5 C’est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne : c’est lui qui portera la lumière dans les ténèbres les plus profondes, et qui découvrira les plus secrètes pensées des cœurs ; et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.

6 Au reste, mes frères, j’ai proposé ces choses sous mon nom, et sous celui d’Apollon, à cause de vous : afin que vous appreniez, par notre exemple, à n’avoir pas de vous d’autres sentiments que ceux que je viens de marquer ; et que nul, pour s’attacher à quelqu’un, ne s’enfle de vanité contre un autre.

7 Car qui est-ce qui vous discerne d’entre les autres ? Qu’avez-vous que vous n’ayez reçu ? Et si vous l’avez reçu, pourquoi vous en glorifiez-vous, comme si vous ne l’aviez point reçu ?

8 Vous êtes déjà rassasiés, vous êtes déjà riches ; vous régnez sans nous ! et plût à Dieu que vous régnassiez, afin que nous régnassions aussi avec vous !

9 Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, c’est-à-dire, aux anges et aux hommes.

10 Nous sommes fous pour l’amour de Jésus-Christ ; mais vous autres, vous êtes sages en Jésus-Christ : nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes honorés, et nous sommes méprisés.

11 Jusqu’à cette heure nous souffrons la faim et la soif, la nudité et les mauvais traitements ; nous n’avons point de demeure stable ;

12 nous travaillons avec beaucoup de peine de nos propres mains ; on nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous le souffrons ;

13 on nous dit des injures, et nous répondons par des prières ; nous sommes jusqu’à présent regardés comme les ordures du monde, comme les balayures qui sont rejetées de tous.

14 Je ne vous écris pas ceci pour vous causer de la honte ; mais je vous avertis de votre devoir, comme mes très-chers enfants.

15 Car quand vous auriez dix mille maîtres en Jésus-Christ, vous n’avez pas néanmoins plusieurs pères ; puisque c’est moi qui vous ai engendres en Jésus-Christ par l’Evangile.

16 Soyez donc mes imitateurs, je vous en conjure, comme je le suis moi-même de Jésus-Christ.

17 C’est pour cette raison que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils très-cher et très-fidèle en notre Seigneur, afin qu’il vous fasse ressouvenir de la manière dont je vis moi-même en Jésus-Christ, selon ce que j’enseigne partout dans toutes les Eglises.

18 Il y en a parmi vous qui s’enflent de présomption, comme si je ne devais plus vous aller voir.

19 J’irai néanmoins vous voir dans peu de temps, s’il plaît au Seigneur ; et alors je reconnaîtrai, non quelles sont les paroles, mais quels sont les effets de ceux qui sont enflés de vanité.

20 Car le royaume de Dieu ne consiste pas dans les paroles, mais dans les effets.

21 Que voulez-vous que je fasse ? Aimez-vous mieux que j’aille vous voir la verge à la main ; ou avec charité, et dans un esprit de douceur ?



C’EST un bruit constant qu’il y a de l’impureté parmi vous, et une telle impureté qu’on n’entend point dire qu’il s’en commette de semblable parmi les païens, jusque-là qu’un d’entre vous abuse de la femme de son père.

2 Et après cela vous êtes encore enflés d’orgueil ; et vous n’avez pas au contraire été dans les pleurs, pour faire retrancher du milieu de vous celui qui a commis une action si honteuse !

3 Pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j’ai déjà porté, comme présent, ce jugement contre celui qui a fait une telle action ;

4 qui est, que vous et mon esprit étant assemblés au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, cet homme-là soit, par la puissance de notre Seigneur Jésus,

5 livré à Satan, pour mortifier sa chair, afin que son âme soit sauvée au jour de notre Seigneur Jésus-Christ.

6 Vous n’avez donc point sujet de vous tant glorifier. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain aigrit toute la pâte ?

7 Purifiez-vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte toute nouvelle, comme vous êtes vraiment les pains purs et sans levain. Car Jésus-Christ a été immolé, lui qui est notre Agneau pascal.

8 C’est pourquoi célébrons cette fête, ! non avec le vieux levain, ni avec le levain de la malice et de la corruption, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité.

9 Je vous ai écrit dans une lettre, que vous n’eussiez point de commerce avec les fornicateurs :

10 ce que je n’entends pas des fornicateurs de ce monde, non plus que des avares, des ravisseurs du bien d’autrui, ou des idolâtres : autrement il faudrait que vous sortissiez de ce monde.

11 Mais quand je vous ai écrit que vous n’eussiez point de commerce avec ces sortes de personnes, j’ai entendu que si celui qui est du nombre de vos frères, est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou ravisseur du bien d’autrui, vous ne mangiez pas même avec lui.

12 Car pourquoi entreprendrais-je de juger ceux qui sont hors de l’Église ? N’est-ce pas de ceux qui sont dans l’Église que vous avez droit de juger ?

13 Dieu jugera ceux qui sont dehors ; mais pour vous, retranchez ce méchant du milieu de vous.



COMMENT se trouve-t-il quelqu’un parmi vous qui ayant un différend avec son frère, ose l’appeler en jugement devant les méchants et les infidèles, et non pas devant les saints ?

2 Ne savez-vous pas que les saints doivent un jour juger le monde ? Si vous devez juger le monde, êtes-vous indignes de juger des moindres choses ?

3 Ne savez-vous pas que nous serons les juges des anges mêmes ? Combien plus devons-nous l’être de ce qui ne regarde que la vie présente ?

4 Si donc vous avez des différends entre vous touchant les choses de cette vie, prenez pour juges dans ces matières les moindres personnes de l’Église.

5 Je vous le dis pour vous faire confusion : Est-il possible qu’il ne se trouve point parmi vous un seul homme sage qui puisse être juge entre ses frères ;

6 et qu’il faille qu’on voie un frère plaider contre son frère, et encore devant des infidèles ?

7 C’est déjà un péché parmi vous, de ce que vous avez des procès les uns contre les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu’on vous fasse tort ? Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu’on vous trompe ?

8 Mais c’est vous-mêmes qui faites tort aux autres, qui les trompez, et qui traitez ainsi vos propres frères.

9 Ne savez-vous pas que les injustes ne seront point héritiers du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères,

10 ni les impudiques, ni les abominables, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les ravisseurs du bien d’autrui, ne seront point héritiers du royaume de Dieu.

11 C’est ce que quelques-uns de vous ont été autrefois ; mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu.

12 Tout m’est permis, mais tout n’est pas avantageux ; tout m’est permis, mais je ne me rendrai esclave de quoi que ce soit.

13 Les aliments sont pour le ventre, et le ventre est pour les aliments ; et Dieu détruira un jour cette destination de l’un et de l’autre. Mais le corps n’est point pour la fornication ; il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps.

14 Car comme Dieu a ressuscité le Seigneur, il nous ressuscitera de même par sa puissance.

15 Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Jésus-Christ ? Arracherai-je donc à Jésus-Christ ses propres membres, pour les faire devenir les membres d’une prostituée ? A Dieu ne plaise !

16 Ne savez-vous pas que celui qui se joint à une prostituée, est un même corps avec elle ? Car ceux qui étaient deux, ne seront plus qu’une chair, dit l’Écriture.

17 Mais celui qui demeure attaché au Seigneur, est un même, esprit avec lui.

18 Fuyez la fornication. Quelque autre péché que l’homme commette, il est hors du corps ; mais celui qui commet une fornication, pèche contre son propre corps.

19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui réside en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ?

20 Car vous avez été achetés d’un grand prix. Glorifiez donc, et portez Dieu dans votre corps.



POUR ce qui regarde les choses dont vous m’avez écrit, je vous dirai qu’il est avantageux à l’homme de ne toucher aucune femme.

2 Néanmoins, pour éviter la fornication, que chaque homme vive avec sa femme, et chaque femme avec son mari.

3 Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et la femme ce qu’elle doit à son mari.

4 Le corps de la femme n’est point en sa puissance, mais en celle du mari ; de même, le corps du mari n’est point en sa puissance, mais en celle de sa femme.

5 Ne vous refusez point l’un à l’autre ce devoir, si ce n’est du consentement de l’un et de l’autre pour un temps, afin de vous exercer à la prière ; et ensuite vivez ensemble comme auparavant, de peur que le démon ne prenne sujet de votre incontinence pour vous tenter.

6 Ce que je vous dis comme une chose qu’on vous pardonne, et non pas qu’on vous commande.

7 Car je voudrais que vous fussiez tous comme moi ; mais chacun a son don particulier, selon qu’il le reçoit de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre.

8 Quant aux personnes qui ne sont point mariées, ou qui sont veuves, je leur déclare qu’il leur est bon de demeurer en cet état, comme j’y demeure moi-même.

9 S’ils sont trop faibles pour garder la continence, qu’ils se marient : car il vaut mieux se marier que de brûler.

10 Quant à ceux qui sont mariés, ce n’est pas moi, mais le Seigneur qui leur fait ce commandement, qui est, que la femme ne se sépare point d’avec son mari.

11 Si elle s’en est séparée, qu’elle demeure sans se marier, ou qu’elle se réconcilie avec son mari ; et que le mari de même ne quitte point sa femme.

12 Pour ce qui est des autres, ce n’est pas le Seigneur, mais c’est moi qui leur dis : Si un fidèle a une femme qui soit infidèle, et qu’elle consente à demeurer avec lui, qu’il ne se sépare point d’avec elle ;

13 et si une femme fidèle a un mari qui soit infidèle, et qu’il consente à demeurer avec elle, qu’elle ne se sépare point d’avec lui.

14 Car le mari infidèle est sanctifié par la femme fidèle, et la femme infidèle est sanctifiée par le mari fidèle : autrement vos enfants seraient impurs, au lieu que maintenant ils sont saints.

15 Mais si la partie infidèle se sépare, qu’elle se sépare ; car un frère ou une sœur ne sont plus assujettis en cette rencontre : mais Dieu nous a appelés pour vivre en paix.

16 Car que savez-vous, ô femme, si vous sauveriez votre mari ? Et que savez-vous aussi, ô mari, si vous sauveriez votre femme ?

17 Mais que chacun se conduise selon le don particulier qu’il a reçu du Seigneur, et selon l’état dans lequel Dieu l’a appelé ; et c’est ce que j’ordonne dans toutes les Églises.

18 Un homme est-il appelé à la foi étant circoncis, qu’il n’affecte point de paraître incirconcis. Y est-il appelé n’étant point circoncis, qu’il ne se fasse point circoncire.

19 Ce n’est rien d’être circoncis, et ce n’est rien d’être incirconcis ; mais le tout est d’observer les commandements de Dieu.

20 Que chacun demeure dans l’état où il était quand Dieu l’a appelé.

21 Avez-vous été appelé à la foi étant esclave, ne portez point cet état avec peine ; mais plutôt faites-en un bon usage, quand même vous pourriez devenir libre.

22 Car celui qui étant esclave est appelé au service du Seigneur, devient affranchi du Seigneur ; et de même, celui qui est appelé étant libre, devient esclave de Jésus-Christ.

23 Vous avez été achetés d’un grand prix ; ne vous rendez pas esclaves des hommes.

24 Que chacun, mes frères, demeure donc dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé, et qu’il s’y tienne devant Dieu.

25 Quant aux vierges, je n’ai point reçu de commandement du Seigneur ; mais voici le conseil que je leur donne, comme étant fidèle ministre du Seigneur, par la miséricorde qu’il m’en a faite.

26 Je crois donc qu’il est avantageux, à cause des fâcheuses nécessités de la vie présente ; qu’il est, dis-je, avantageux à l’homme de ne se point marier.

27 Êtes-vous lié avec une femme, ne cherchez point à vous délier. N’êtes-vous point lié avec une femme, ne cherchez point de femme.

28 Si vous épousez une femme, vous ne péchez pas ; et si une fille se marie, elle ne pèche pas. Mais ces personnes souffriront dans leur chair des afflictions et des peines : or je voudrais vous les épargner.

29 Voici donc, mes frères, ce que j’ai à vous dire : Le temps est court ; et ainsi, que ceux mêmes qui ont des femmes, soient comme n’en ayant point ;

30 et ceux qui pleurent, comme ne pleurant point ; ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant point ; ceux qui achètent, comme ne possédant point ;

31 enfin ceux qui usent de ce monde, comme n’en usant point : car la figure de ce monde passe.

32 Pour moi, je désire de vous voir dégagés de soins et d’inquiétudes. Celui qui n’est point marié, s’occupe du soin des choses du Seigneur, et de ce qu’il doit faire pour plaire à Dieu.

33 Mais celui qui est marié, s’occupe du soin des choses du monde, et de ce qu’il doit faire pour plaire à sa femme ; et ainsi il se trouve partagé.

34 De même, une femme qui n’est point mariée, et une vierge, s’occupe du soin des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; mais celle qui est mariée, s’occupe du soin des choses du monde, et de ce qu’elle doit faire pour plaire à son mari.

35 Or je vous dis ceci pour votre avantage, non pour vous tendre un piège ; mais pour vous porter à ce qui est de plus saint, et qui vous donne un moyen plus facile de prier Dieu sans empêchement.

36 Si quelqu’un croit que ce lui soit un déshonneur que sa fille passe la fleur de son âge sans être mariée, et qu’il juge devoir la marier, qu’il fasse ce qu’il voudra ; il ne péchera point si elle se marie.

37 Mais celui qui n’étant engagé par aucune nécessité, et qui se trouvant dans un plein pouvoir de faire ce qu’il voudra, prend une ferme résolution dans son cœur, et juge en lui-même qu’il doit conserver sa fille vierge, fait une bonne œuvre.

38 Ainsi celui qui marie sa fille, fait bien ; et celui qui ne la marie point, fait encore mieux.

39 La femme est liée à la loi du mariage, tant que son mari est vivant : mais si son mari meurt, elle est libre ; qu’elle se marie à qui elle voudra, pourvu que ce soit selon le Seigneur.

40 Cependant elle sera plus heureuse si elle demeure veuve, comme je le lui conseille ; et je crois que j’ai aussi l’Esprit de Dieu.



QUANT aux viandes qui ont été immolées aux idoles, nous n’ignorons pas que nous avons tous sur ce sujet assez de science ; mais la science enfle, et la charité édifie.

2 Si quelqu’un se flatte de savoir quelque, chose, il ne sait encore rien comme on doit le savoir.

3 Mais si quelqu’un aime Dieu, il est connu et aimé de Dieu.

4 Quant à ce qui est donc de manger des viandes immolées aux idoles, nous savons que les idoles ne sont rien dans le monde, et qu’il n’y a nul autre Dieu que le seul Dieu.

5 Car encore qu’il y en ait qui soient appelés dieux, soit dans le ciel, ou dans la terre, et qu’ainsi il y ait plusieurs dieux et plusieurs seigneurs ;

6 il n’y a néanmoins pour nous qu’un seul Dieu, qui est le Père, de qui toutes choses tirent leur être, et qui nous a faits pour lui ; et il n’y a qu’un seul Seigneur, qui est Jésus-Christ, par qui toutes choses ont été faites, comme c’est aussi par lui que nous sommes tout ce que nous sommes.

7 Mais tous n’ont pas la science. Car il y en a qui mangent des viandes offertes aux idoles, croyant encore que l’idole est quelque chose ; et ainsi leur conscience qui est faible, en est souillée.

8 Les aliments par eux-mêmes ne nous rendront pas agréables à Dieu : si nous mangeons, nous n’en aurons rien davantage devant lui ; ni rien de moins, si nous ne mangeons pas.

9 Mais prenez garde que cette liberté que vous avez, ne soit aux faibles une occasion de chute.

10 Car si l’un d’eux en voit un de ceux qui sont plus instruits, assis à table dans un lieu consacré aux idoles, ne sera-t-il pas porté, lui dont la conscience est encore faible, à manger aussi de ces viandes sacrifiées aux idoles ?

11 Et ainsi par votre science vous perdrez votre frère encore faible, pour qui Jésus-Christ est mort.

12 Or péchant de la sorte contre vos frères, et blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Jésus-Christ.

13 Si donc ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai plutôt jamais de chair toute ma vie, pour ne pas scandaliser mon frère.



NE suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus-Christ notre Seigneur ? N’êtes-vous pas vous-mêmes mon ouvrage en Notre-Seigneur ?

2 Quand je ne serais pas apôtre à l’égard des autres, je le suis au moins à votre égard : car vous êtes le sceau de mon apostolat en Notre-Seigneur.

3 Voici ma défense contre ceux qui me reprennent :

4 N’avons-nous pas droit d’être nourris à vos dépens ?

5 N’avons-nous pas le pouvoir de mener partout avec nous une femme qui soit notre sœur en Jésus-Christ, comme font les autres apôtres, et les frères de Notre-Seigneur, et Céphas ?

6 Serions-nous donc seuls, Barnabé et moi, qui n’aurions pas le pouvoir d’en user de la sorte ?

7 Qui est-ce qui va jamais à la guerre à ses dépens ? Qui est-ce qui plante une vigne, et n’en mange point du fruit ? ou qui est celui qui mène paître un troupeau, et n’en mange point du lait ?

8 Ce que je dis ici, n’est-il qu’un raisonnement humain ? La loi même ne le dit-elle pas aussi ?

9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : Vous ne tiendrez point la bouche liée au bœuf qui foule les grains. Dieu se met-il en peine de ce qui regarde les bœufs ?

10 Et n’est-ce pas plutôt pour nous-mêmes qu’il a fait cette ordonnance ? Oui, sans doute, c’est pour nous que cela a été écrit. En effet, celui qui laboure, doit labourer avec espérance de participer aux fruits de la terre ; et aussi celui qui bat le grain, doit le faire avec espérance d’y avoir part.

11 Si donc nous avons semé parmi vous des biens spirituels, est-ce une grande chose que nous recueillions un peu de vos biens temporels ?

12 Si d’autres usent de ce pouvoir à votre égard, pourquoi ne pourrons-nous pas en user plutôt qu’eux ? Mais nous n’avons point usé de ce pouvoir ; et nous souffrons au contraire toutes sortes d’incommodités, pour n’apporter aucun obstacle à l’Évangile de Jésus-Christ.

13 Ne savez-vous pas que les ministres du temple mangent de ce qui est offert dans le temple, et que ceux qui servent à l’autel, ont part aux oblations de l’autel ?

14 Ainsi le Seigneur a aussi ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile, de vivre de l’Évangile.

15 Mais pour moi, je n’ai usé d’aucun de ces droits ; et encore maintenant je ne vous écris point ceci afin qu’on en use ainsi envers moi, puisque j’aimerais mieux mourir que de souffrir que quelqu’un me fît perdre cette gloire.

16 Car si je prêche l’Évangile, ce ne m’est point un sujet de gloire, puisque je suis obligé nécessairement à ce ministère ; et malheur à moi, si je ne prêche pas l’Évangile !

17 Si je le prêche de bon cœur, j’en aurai la récompense ; mais si je ne le fais qu’à regret, je dispense seulement ce qui m’a été confié.

18 En quoi trouverai-je donc un sujet de récompense ? En prêchant de telle sorte l’Évangile, que je le prêche gratuitement, sans abuser du pouvoir que j’ai dans la prédication de l’Évangile.

19 Car étant libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, pour gagner à Dieu plus de personnes.

20 J’ai vécu avec les Juifs comme Juif, pour gagner les Juifs ;

21 avec ceux qui sont sous la loi, comme si j’eusse encore été sous la loi, quoique je n’y fusse plus assujetti, pour gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui n’avaient point de loi, comme si je n’en eusse point eu moi-même (quoique j’en eusse une à l’égard de Dieu, ayant celle de Jésus-Christ), pour gagner ceux qui étaient sans loi.

22 Je me suis rendu faible avec les faibles, pour gagner les faibles. Enfin je me suis fait tout à tous, pour les sauver tous.

23 Or je fais toutes ces choses pour l’Évangile, afin d’avoir part à ce qu’il promet.

24 Ne savez-vous pas, que quand on court dans la carrière, tous courent, mais un seul remporte le prix ? Courez donc de telle sorte que vous remportiez le prix.

25 Or tous les athlètes gardent en toutes choses une exacte tempérance ; et cependant ce n’est que pour gagner une couronne corruptible, au lieu que nous en attendons une incorruptible.

26 Pour moi, je cours, et je ne cours pas au hasard. Je combats, et je ne donne pas des coups en l’air ;

27 mais je traite rudement mon corps, et je le réduis en servitude ; de peur qu’ayant prêché aux autres, je ne sois réprouvé moi-même.



CAR je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que nos pères ont tous été sous la nuée ; qu’ils ont tous passé la mer Rouge ;

2 qu’ils ont tous été baptisés sous la conduite de Moïse, dans la nuée et dans la mer ;

3 qu’ils ont tous mangé d’un même aliment spirituel ;

4 et qu’ils ont tous bu d’un même breuvage spirituel : car ils buvaient de l’eau de la pierre spirituelle qui les suivait ; et Jésus-Christ était cette pierre.

5 Mais il y en eut peu d’un si grand nombre qui fussent agréables à Dieu, étant presque tous péris dans le désert.

6 Or toutes ces choses ont été des figures de ce qui nous regarde, afin que nous ne nous abandonnions pas aux mauvais désirs, comme ils s’y abandonnèrent.

7 Ne devenez point aussi idolâtres, comme quelques-uns d’eux, dont il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.

8 Ne commettons point de fornication, comme quelques-uns d’eux commirent ce crime, pour lequel il y en eut vingttrois mille qui furent frappés de mort en un seul jour.

9 Ne tentons point Jésus-Christ, comme le tentèrent quelques-uns d’eux, qui furent tués par les serpents.

10 Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui furent frappés de mort par l’ange exterminateur.

11 Or toutes ces choses qui leur arrivaient, étaient des figures ; et elles ont été écrites pour nous servir d’instruction, à nous autres qui nous trouvons à la fin des temps.

12 Que celui donc qui croit être ferme, prenne bien garde à ne pas tomber.

13 Vous n’avez eu encore que des tentations humaines et ordinaires. Dieu est fidèle, et il ne souffrira pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais il vous fera tirer avantage de la tentation même, afin que vous puissiez persévérer.

14 C’est pourquoi, mes très-chers frères, fuyez l’idolâtrie.

15 Je vous parle comme à des personnes sages ; jugez vous-mêmes de ce que je dis.

16 N’est-il pas vrai que le calice de bénédiction que nous bénissons, est la communion du sang de Jésus-Christ ; et que le pain que nous rompons, est la communion du corps du Seigneur ?

17 Car nous ne sommes tous ensemble qu’un seul pain et un seul corps ; parce que nous participons tous à un même pain.

18 Considérez les Israélites selon la chair : ceux d’entre eux qui mangent de la victime immolée, ne prennent-ils pas ainsi part à l’autel ?

19 Est-ce donc que je veuille dire que ce qui a été immolé aux idoles ait quelque vertu, ou que l’idole soit quelque chose ?

20 Non ; mais je dis que ce que les païens immolent, ils l’immolent aux démons, et non pas à Dieu. Or je désire que vous n’ayez aucune société avec les démons. Vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, et le calice des démons.

21 Vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons.

22 Est-ce que nous voulons irriter Dieu, en le piquant de jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ? Tout m’est permis ; mais tout n’est pas avantageux.

23 Tout m’est permis ; mais tout n’édifie pas.

24 Que personne ne cherche sa propre satisfaction, mais le bien des autres.

25 Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir d’où il vient, par un scrupule de conscience :

26 car la terre est au Seigneur, avec tout ce qu’elle contient.

27 Si un infidèle vous prie à manger chez lui, et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu’on vous servira, sans vous enquérir d’où il vient, par un scrupule de conscience.

28 Si quelqu’un vous dit, Ceci a été immolé aux idoles ; n’en mangez pas à cause de celui qui vous a donné cet avis, et aussi de peur de blesser, je ne dis pas, votre conscience, mais celle d’un autre.

29 Car pourquoi m’exposerais-je à faire condamner, par la conscience d’un autre, cette liberté que j’ai de manger de tout ?

30 Si je prends avec action de grâces ce que je mange, pourquoi donnerai-je sujet à un autre de parler mal de moi, pour une chose dont je rends grâces à Dieu !

31 Soit donc que vous mangiez, ou que vous buviez, et quelque chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.

32 Ne donnez pas occasion de scandale ni aux Juifs ni aux gentils, ni à l’Église de Dieu :

33 comme je tâche moi-même de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant point ce qui m’est avantageux en particulier, mais ce qui est avantageux a plusieurs pour être sauvés.



SOYEZ mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Jésus-Christ.

2 Je vous loue, mes frères, de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et que vous gardez les traditions et les règles que je vous ai données.

3 Mais je désire que vous sachiez que Jésus-Christ est le chef et la tête de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Jésus-Christ.

4 Tout homme qui prie, ou qui prophétise, ayant la tête couverte, déshonore sa tête.

5 Mais toute femme qui prie, ou qui prophétise, n’ayant point la tête couverte d’un voile, déshonore sa tête : car c’est comme si elle était rasée.

6 Si une femme ne se voile point la tête, elle devrait donc avoir aussi les cheveux coupés. Mais s’il est honteux à une femme d’avoir les cheveux coupés, ou d’être rasée, qu’elle se voile la tête.

7 Pour ce qui est de l’homme, il ne doit point se couvrir la tête, parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu ; au lieu que la femme est la gloire de l’homme.

8 Car l’homme n’a point été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ;

9 et l’homme n’a point été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme.

10 C’est pourquoi la femme doit porter sur sa tête, à cause des anges, la marque de la puissance que l’homme a sur elle.

11 Toutefois ni l’homme n’est point sans la femme, ni la femme sans l’homme, en notre Seigneur.

12 Car comme la femme au commencement a été tirée de l’homme, aussi l’homme maintenant naît de la femme, et tout vient de Dieu.

13 Jugez vous-mêmes s’il est bienséant à une femme de prier Dieu sans avoir un voile sur la tête.

14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas, qu’il serait honteux à un homme de laisser toujours croître ses cheveux ;

15 et qu’il est au contraire honorable à une femme de les laisser toujours croître, parce qu’ils lui ont été donnés comme un voile qui doit la couvrir ?

16 Si après cela quelqu’un aime à contester, il nous suffit de répondre, que ce n’est point là notre coutume, ni celle de l’Église de Dieu.

17 Mais je ne puis vous louer en ce que je vais vous dire, qui est, que vous vous conduisez de telle sorte dans vos assemblées, qu’elles vous nuisent, au lieu de vous servir.

18 Premièrement, j’apprends que, lorsque vous vous assemblez dans l’Église, il y a des partialités parmi vous ; et je le crois en partie :

19 car il faut qu’il y ait même des hérésies, afin qu’on découvre par là ceux d’entre vous qui ont une vertu éprouvée.

20 Lors donc que vous vous assemblez comme vous faites, ce n’est plus manger la Cène du Seigneur :

21 car chacun y mange son souper particulier, sans attendre les autres ; et ainsi les uns n’ont rien à manger, pendant que les autres le font avec excès.

22 N’avez-vous pas vos maisons pour y boire et pour y manger ? Ou méprisez-vous l’Église de Dieu ? et voulez-vous faire honte à ceux qui sont pauvres ? Que vous dirai-je sur cela ? Vous en louerai-je ? Non, certes, je ne vous en loue point.

23 Car c’est du Seigneur que j’ai appris ce que je vous ai aussi enseigné, qui est : Que le Seigneur Jésus, la nuit même en laquelle il devait être livré à la mort, prit du pain,

24 et ayant rendu grâces, le rompit, et dit à ses disciples : Prenez et mangez : ceci est mon corps, qui sera livré pour vous : faites ceci en mémoire de moi.

25 Il prit de même le calice, après avoir soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous le boirez.

26 Car toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

27 C’est pourquoi, quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, il sera coupable du corps et du sang du Seigneur.

28 Que l’homme donc s’éprouve soi-même, et qu’il mange ainsi de ce pain, et boive de ce calice.

29 Car quiconque en mange et en boit indignement, mange et boit sa propre condamnation, ne faisant point le discernement qu’il doit du corps du Seigneur.

30 C’est pour cette raison qu’il y a parmi vous beaucoup de malades et de languissants, et que plusieurs dorment du sommeil de la mort.

31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés de Dieu.

32 Mais lorsque nous sommes jugés de la sorte, c’est le Seigneur qui nous châtie, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.

33 C’est pourquoi, mes frères, lorsque vous vous assemblez pour ces repas, attendez-vous les uns les autres.

34 Si quelqu’un est pressé de manger, qu’il mange chez lui ; afin que vous ne vous assembliez point à votre condamnation. Je réglerai les autres choses, lorsque je serai venu.



POUR ce qui est des dons spirituels, mes frères, je ne veux pas que vous ignoriez ce que vous devez savoir.

2 Vous vous souvenez bien, qu’étant païens vous vous laissiez entraîner, selon qu’on vous menait, vers les idoles muettes.

3 Je vous déclare donc, que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit anathème à Jésus ; et que nul ne peut confesser que Jésus est le Seigneur, sinon par le Saint-Esprit.

4 Or il y a diversité de dons spirituels ; mais il n’y a qu’un même Esprit.

5 Il y a diversité de ministères ; mais il n’y a qu’un même Seigneur.

6 Et il y a diversité d’opérations surnaturelles ; mais il n’y a qu’un même Dieu, qui opère tout en tous.

7 Or les dons du Saint-Esprit, qui se font connaître au dehors, sont donnés à chacun pour l’utilité de l’Église.

8 L’un reçoit du Saint-Esprit le don de parler dans une haute sagesse : un autre reçoit du même Esprit le don de parler avec science ;

9 un autre reçoit le don de la foi par le même Esprit ; un autre reçoit du même Esprit la grâce de guérir les maladies ;

10 un autre, le don de faire des miracles ; un autre, le don de prophétie ; un autre, le don du discernement des esprits ; un autre, le don de parler diverses langues ; un autre, le don de l’interprétation des langues.

11 Or c’est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, selon qu’il lui plaît.

12 Et comme notre corps n’étant qu’un, est composé de plusieurs membres ; et qu’encore qu’il y ait plusieurs membres, ils ne sont tous néanmoins qu’un même corps ; il en est de même du Christ.

13 Car nous avons tous été baptisés dans le même Esprit, pour n’être tous ensemble qu’un même corps, soit Juifs ou gentils, soit esclaves ou libres ; et nous avons tous reçu un divin breuvage, pour n’être tous aussi qu’un même esprit.

14 Aussi le corps n’est pas un seul membre, mais plusieurs.

15 Si le pied disait, Puisque je ne suis pas la main, je ne suis pas du corps ; ne serait-il point pour cela du corps ?

16 Et si l’oreille disait, Puisque je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps ; ne serait-elle point pour cela du corps ?

17 Si tout le corps était œil, ou serait l’ouïe ? et s’il était tout ouïe, ou serait l’odorat ?

18 Mais Dieu a mis dans le corps plusieurs membres, et il les y a placés comme il lui a plu.

19 Si tous les membres n’étaient qu’un seul membre, où serait le corps ?

20 Mais il y a plusieurs membres, et tous ne font qu’un seul corps.

21 Or l’œil ne peut pas dire à la main, Je n’ai pas besoin de votre secours ; non plus que la tête ne peut pas dire aux pieds, Vous ne m’êtes point nécessaires.

22 Mais au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles, sont les plus nécessaires.

23 Nous honorons même davantage par nos vêtements les parties du corps qui paraissent les moins honorables ; et nous couvrons avec plus de soin et d’honnêteté celles qui sont moins honnêtes.

24 Car pour celles qui sont honnêtes, elles n’en ont pas besoin : mais Dieu a mis un tel ordre dans tout le corps, qu’on honore davantage ce qui est moins honorable de soi-même ;

25 afin qu’il n’y ait point de schisme, ni de division dans le corps, mais que tous les membres conspirent mutuellement à s’entr’aider les uns les autres.

26 Et si l’un des membres souffre, tous les autres souffrent avec lui ; ou si l’un des membres reçoit de l’honneur, tous les autres s’en réjouissent avec lui.

27 Or vous êtes le corps de Jésus-Christ, et membres les uns des autres.

28 Ainsi Dieu a établi dans son Église, premièrement, des apôtres ; secondement, des prophètes ; troisièmement, des docteurs ; ensuite, ceux qui ont la vertu de faire des miracles ; puis, ceux qui ont la grâce de guérir les maladies ; ceux qui ont le don d’assister les frères ; ceux qui ont le don de gouverner ; ceux qui ont le don de parler diverses langues ; ceux qui ont le don de les interpréter.

29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ?

30 Tous font-ils des miracles ? Tous ont-ils la grâce de guérir les maladies ? Tous parlent-ils plusieurs langues ? Tous ont-ils le don de les interpréter ?

31 Entre ces dons, ayez plus d’empressement pour les meilleurs. Mais je vais vous montrer encore une voie beaucoup plus excellente.



QUAND je parlerais toutes les langues des hommes, et le langage des anges mêmes, si je n’ai point la charité, je ne suis que comme un airain sonnant, ou une cymbale retentissante.

2 Et quand j’aurais le don de prophétie, que je pénétrerais tous les mystères, et que j’aurais une parfaite science de toutes choses ; quand j’aurais encore toute la foi possible, jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai point la charité, je ne suis rien.

3 Et quand j’aurais distribué tout mon bien pour nourrir les pauvres, et que j’aurais livré mon corps pour être brûlé, si je n’ai point la charité, tout cela ne me sert de rien.

4 La charité est patiente ; elle est douce et bienfaisante ; la charité n’est point envieuse ; elle n’est point téméraire et précipitée ; elle ne s’enfle point d’orgueil ;

5 elle n’est point dédaigneuse, elle ne cherche point ses propres intérêts, elle ne se pique et ne s’aigrit de rien, elle n’a point de mauvais soupçons ;

6 elle ne se réjouit point de l’injustice ; mais elle se réjouit de la vérité ;

7 elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle souffre tout.

8 La charité ne finira jamais. Les prophéties n’auront plus de lieu ; les langues cesseront ; et la science sera abolie :

9 car ce que nous avons maintenant de science et de prophétie, est très-imparfait ;

10 mais lorsque nous serons dans l’état parfait, tout ce qui est imparfait sera aboli.

11 Quand j’étais enfant, je parlais en enfant, je jugeais en enfant, je raisonnais en enfant ; mais lorsque je suis devenu homme, je me suis défait de tout ce qui tenait de l’enfant.

12 Nous ne voyons maintenant que comme en un miroir, et en des énigmes ; mais alors nous verrons Dieu face à face. Je ne connais maintenant Dieu qu’imparfaitement ; mais alors je le connaîtrai, comme je suis moi-même connu de lui.

13 Maintenant ces trois vertus, la foi, l’espérance, et la charité, demeurent ; mais entre elles la plus excellente est la charité.



RECHERCHEZ avec ardeur la charité ; désirez les dons spirituels, et surtout de prophétiser.

2 Car celui qui parle une langue inconnue, ne parle pas aux hommes, mais à Dieu ; puisque personne ne l’entend, et qu’il parle en esprit des choses cachées.

3 Mais celui qui prophétise, parle aux hommes pour les édifier, les exhorter et les consoler.

4 Celui qui parle une langue inconnue, s’édifie lui-même ; au lieu que celui qui prophétise, édifie l’Église de Dieu.

5 Je souhaite que vous ayez tous le don des langues, mais encore plus celui de prophétiser ; parce que celui qui prophétise, est préférable à celui qui parle une langue inconnue, si ce n’est qu’il interprète ce qu’il dit, afin que l’Église en soit édifiée.

6 Aussi, mes frères, quand je voudrais vous parler en des langues inconnues, quelle utilité vous apporterais-je, si ce n’est que je vous parle en vous instruisant, ou par la révélation, ou par la science, ou par la prophétie, ou par la doctrine ?

7 Et dans les choses mêmes inanimées qui rendent des sons, comme les flûtes et les harpes, si elles ne forment des tons différents, comment pourra-t-on distinguer ce que l’on joue sur ces instruments ?

8 Si la trompette ne rend qu’un son confus, qui se préparera au combat ?

9 De même, si la langue que vous parlez n’est intelligible, comment pourra-t-on savoir ce que vous dites ? Vous ne parlerez qu’en l’air.

10 En effet, il y a tant de diverses langues dans le monde, et il n’y a point de peuple qui n’ait la sienne.

11 Si donc je n’entends pas ce que signifient les paroles, je serai barbare à celui à qui je parle, et celui qui me parle, me sera barbare.

12 Ainsi, mes frères, puisque vous avez tant d’ardeur pour les dons spirituels, désirez d’en être enrichis pour l’édification de l’Église.

13 C’est pourquoi, que celui qui parle une langue inconnue, demande à Dieu le don de l’interpréter.

14 Car si je prie en une langue que je n’entends pas, mon cœur prie, mais mon intelligence est sans fruit.

15 Que ferai-je donc ? Je prierai de cœur ; mais je prierai aussi avec intelligence : je chanterai de cœur des cantiques ; mais je les chanterai aussi avec intelligence.

16 Si vous ne louez Dieu que du cœur, comment un homme du nombre de ceux qui n’entendent que leur propre langue, répondra-t-il, Amen, à la fin de votre action de grâces, puisqu’il n’entend pas ce que vous dites ?

17 Ce n’est pas que votre action de grâces ne soit bonne ; mais les autres n’en sont pas édifiés.

18 Je remercie mon Dieu de ce que je parle toutes les langues que vous parlez ;

19 mais j’aimerais mieux ne dire dans l’Église que cinq paroles dont j’aurais l’intelligence, pour en instruire aussi les autres, que d’en dire dix mille en une langue inconnue.

20 Mes frères, ne soyez point enfants pour n’avoir point de sagesse ; mais soyez enfants pour être sans malice, et soyez sages comme des hommes parfaits.

21 Il est dit dans l’Écriture : Je parlerai à ce peuple en des langues étrangères et inconnues ; et après cela même, ils ne m’entendront point, dit le Seigneur.

22 Ainsi la diversité des langues est un signe, non pour les fidèles, mais pour les infidèles ; et le don de prophétie au contraire n’est pas pour les infidèles, mais pour les fidèles.

23 Si toute une Église étant assemblée en un lieu, tous parlent diverses langues, et que des infidèles, ou des hommes qui ne savent que leur propre langue, entrent dans cette assemblée, ne diront-ils pas que vous êtes des insensés ?

24 Mais si tous prophétisent, et qu’un infidèle, ou un homme qui ne sait que sa langue, entre dans votre assemblée, tous le convainquent, tous le jugent.

25 Le secret de son cœur est découvert : de sorte que se prosternant le visage contre terre, il adorera Dieu, rendant témoignage que Dieu est véritablement parmi vous.

26 Que faut-il donc, mes frères, que vous fassiez ? Si lorsque vous êtes assemblés, l’un est inspiré de Dieu pour composer un cantique, l’autre pour instruire, un autre pour révéler les secrets de Dieu, un autre pour parler une langue inconnue, un autre pour l’interpréter, que tout se fasse pour l’édification.

27 S’il y en a qui aient le don des langues, qu’il n’y en ait point plus de deux ou trois qui parlent en une langue inconnue ; qu’ils parlent l’un après l’autre ; et qu’il y ait quelqu’un qui interprété ce qu’ils auront dit.

28 S’il n’y a point d’interprète, que celui qui a ce don se taise dans l’Église, qu’il ne parle qu’à soi-même et à Dieu.

29 Pour ce qui est des prophètes, qu’il n’y en ait point plus de deux ou trois qui parlent, et que les autres en jugent.

30 S’il se fait quelque révélation à un autre de ceux qui sont assis dans l’assemblée, que le premier se taise.

31 Car vous pouvez tous prophétiser l’un après l’autre, afin que tous apprennent, et que tous soient consolés.

32 Et les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes.

33 Car Dieu est un Dieu de paix, et non de désordre ; et c’est ce que j’enseigne dans toutes les Églises des saints.

34 Que les femmes parmi vous se taisent dans les Églises, parce qu’il ne leur est pas permis d’y parler ; mais elles doivent être soumises, selon que la loi l’ordonne.

35 Si elles veulent s’instruire de quelque chose, qu’elles le demandent à leurs maris, lorsqu’elles seront dans leurs maisons : car il est honteux aux femmes de parler dans l’Église.

36 Est-ce de vous que la parole de Dieu est premièrement sortie ? ou n’est-elle venue qu’à vous seuls ?

37 Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des ordonnances du Seigneur.

38 Si quelqu’un veut l’ignorer, il sera lui-même ignoré.

39 Enfin, mes frères, désirez surtout le don de prophétie, et n’empêchez pas l’usage du don des langues ;

40 mais que tout se fasse dans la bienséance, et avec ordre.



JE vais maintenant, mes frères, vous remettre devant les yeux l’Évangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes,

2 et par lequel vous serez sauvés ; si toutefois vous l’avez retenu comme je vous l’ai annoncé, et si ce n’est pas en vain que vous avez embrassé la foi.

3 Car, premièrement, je vous ai enseigné, et comme donné en dépôt ce que j’avais moi-même reçu ; savoir : Que Jésus-Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ;

4 qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les mêmes Écritures ;

5 qu’il s’est fait voir à Céphas, puis aux onze apôtres ;

6 qu’après il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont il y en a plusieurs qui vivent encore aujourd’hui, et quelques-uns sont déjà morts ;

7 qu’ensuite il s’est fait voir à Jacques, puis à tous les apôtres,

8 et qu’enfin après tous les autres, il s’est fait voir à moi-même, qui ne suis qu’un avorton.

9 Car je suis le moindre des apôtres ; et je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu.

10 Mais c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce n’a point été stérile en moi : mais j’ai travaillé plus que tous les autres ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.

11 Ainsi, soit que ce soit moi, soit que ce soit eux qui vous prêchent, voilà ce que nous prêchons, et voilà ce que vous avez cru.

12 Puis donc qu’on vous a prêché que Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts, comment se trouve-t-il parmi vous des personnes qui osent dire que les morts ne ressuscitent point ?

13 Si les morts ne ressuscitent point, Jésus-Christ n’est donc point ressuscité :

14 et si Jésus-Christ n’est point ressuscité, notre prédication est vaine, et votre foi est vaine aussi.

15 Nous sommes même convaincus d’être de faux témoins à l’égard de Dieu ; comme ayant rendu ce témoignage contre Dieu même, qu’il a ressuscité Jésus-Christ, tandis que néanmoins il ne l’a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.

16 Car si les morts ne ressuscitent point, Jésus-Christ n’est point non plus ressuscité.

17 Si Jésus-Christ n’est point ressuscité, votre foi est donc vaine : vous êtes encore engagés dans vos péchés :

18 ceux qui sont morts en Jésus-Christ, sont donc péris sans ressource !

19 Si nous n’avions d’espérance en Jésus-Christ que pour cette vie, nous serions les plus misérables de tous les hommes.

20 Mais maintenant Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts, et il est devenu les prémices de ceux qui dorment.

21 Ainsi, parce que la mort est venue par un homme, la résurrection des morts doit venir aussi par un homme.

22 Car comme tous meurent en Adam, tous revivront aussi en Jésus-Christ ;

23 et chacun en son rang : Jésus-Christ le premier, comme les prémices de tous ; puis ceux qui sont à lui, qui ont cru en son avènement.

24 Ensuite viendra la consommation de toutes choses, lorsqu’il aura remis son royaume à Dieu, son Père, et qu’il aura détruit tout empire, toute domination et toute puissance.

25 Car Jésus-Christ doit régner jusqu’à ce que son Père lui ait mis tous ses ennemis sous les pieds.

26 Or la mort sera le dernier ennemi qui sera détruit. Car l’Écriture dit que Dieu lui a mis tout sous les pieds, et lui a tout assujetti. Et quand elle dit

27 que tout lui est assujetti, il est indubitable qu’il faut en excepter celui qui lui a assujetti toutes choses.

28 Lors donc que toutes choses auront été assujetties au Fils, alors le Fils sera lui-même assujetti à celui qui lui aura assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.

29 Autrement que feront ceux qui se font baptiser pour les morts, s’il est vrai que les morts ne ressuscitent point ? Pourquoi se font-ils baptiser pour les morts ?

30 Et pourquoi nous-mêmes nous exposons-nous à toute heure à tant de périls ?

31 Il n’y a point de jour que je ne meure, je vous en assure, mes frères, par la gloire que je reçois de vous en Jésus-Christ notre Seigneur.

32 Si, pour parler à la manière des hommes, j’ai combattu à Éphèse contre des bêtes farouches, quel avantage en tirerai-je, si les morts ne ressuscitent point ? Ne pensons qu’à boire et à manger, puisque nous mourrons demain !

33 Ne vous laissez pas séduire : les mauvais entretiens gâtent les bonnes mœurs.

34 Justes, tenez-vous dans la vigilance, et gardez-vous du péché : car il y en a quelques-uns parmi vous qui ne connaissent point Dieu : je vous le dis pour vous faire honte.

35 Mais quelqu’un me dira : En quelle manière les morts ressusciteront-ils, et quel sera le corps dans lequel ils reviendront ?

36 Insensé que vous êtes ! ne voyez-vous pas que ce que vous semez ne reprend point vie s’il ne meurt auparavant ?

37 Et quand vous semez, vous ne semez pas le corps de la plante qui doit naître, mais la graine seulement, comme du blé, ou de quelque autre chose.

38 Après quoi Dieu lui donne un corps tel qu’il lui plaît ; et il donne à chaque semence le corps qui est propre à chaque plante.

39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons.

40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais les corps célestes ont un autre éclat que les corps terrestres.

41 Le soleil a son éclat, qui diffère de l’éclat de la lune, comme l’éclat de la lune diffère de l’éclat des étoiles ; et entre les étoiles, l’une est plus éclatante que l’autre.

42 Il en arrivera de même dans la résurrection des morts. Le corps comme une semence est maintenant mis en terre plein de corruption, et il ressuscitera incorruptible ;

43 il est mis en terre tout difforme, et il ressuscitera tout glorieux ; il est mis en terre privé de mouvement, et il ressuscitera plein de vigueur ;

44 il est mis en terre comme un corps animal, et il ressuscitera comme un corps spirituel. Comme il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel ; selon qu’il est écrit :

45 Adam, le premier homme, a été créé avec une âme vivante ; et le second Adam a été rempli d’un esprit vivifiant.

46 Mais ce n’est pas le corps spirituel qui a été formé le premier ; c’est le corps animal, et ensuite le spirituel.

47 Le premier homme est le terrestre, formé de la terre ; et le second homme est le céleste, qui est venu du ciel.

48 Comme le premier homme a été terrestre, ses enfants aussi sont terrestres ; et comme le second homme est céleste, ses enfants aussi sont célestes.

49 Comme donc nous avons porté l’image de l’homme terrestre, portons aussi l’image de l’homme céleste.

50 Je veux dire, mes frères, que la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu, et que la corruption ne possédera point cet héritage incorruptible.

51 Voici un mystère que je vais vous dire : Nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous changés.

52 En un moment, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts alors ressusciteront en un état incorruptible ; et nous serons changés.

53 Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité.

54 Et quand ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Écriture sera accomplie : La mort est absorbée par la victoire.

55 Ô mort ! où est ta victoire ? Ô mort ! où est ton aiguillon ?

56 Or le péché est l’aiguillon de la mort ; et la loi est la force du péché.

57 C’est pourquoi rendons grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.

58 Ainsi, mes chers frères, demeurez fermes et inébranlables, et travaillez sans cesse de plus en plus à l’œuvre de Dieu, sachant que votre travail ne sera pas sans récompense en notre Seigneur.



QUANT aux aumônes qu’on recueille pour les saints, faites la même chose que j’ai ordonnée aux Églises de Galatie.

2 Que chacun de vous mette à part chez soi le premier jour de la semaine ce qu’il voudra, l’amassant peu à peu selon sa bonne volonté ; afin qu’on n’attende pas à mon arrivée à recueillir les aumônes.

3 Et lorsque je serai arrivé, j’enverrai avec des lettres de recommandation ceux que vous aurez jugés propres pour porter vos charités à Jérusalem.

4 Si la chose mérite que j’y aille moi-même, ils viendront avec moi.

5 Or je vous irai voir quand j’aurai passé par la Macédoine : car je passerai par cette province ;

6 et peut-être que je m’arrêterai chez vous, et que même j’y passerai l’hiver, afin que vous me conduisiez ensuite au lieu ou je pourrai aller.

7 Car je ne veux pas cette fois vous voir seulement en passant, et j’espère que je demeurerai assez longtemps chez vous, si le Seigneur le permet,

8 Je demeurerai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte.

9 Car Dieu m’y ouvre visiblement une grande porte, et il s’y élève contre moi plusieurs ennemis.

10 Si Timothée va vous trouver, ayez soin qu’il soit en sûreté parmi vous, parce qu’il travaille à l’œuvre du Seigneur aussi bien que moi.

11 Que personne donc ne le méprise ; mais conduisez-le en paix, afin qu’il vienne me trouver ; parce que je l’attends avec nos frères.

12 Pour ce qui est de mon frère Apollon, je vous assure que je l’ai fort prié d’aller vous voir avec quelques-uns de nos frères : mais enfin il n’a pas cru devoir le faire présentement : il ira vous voir lorsqu’il en aura la commodité.

13 Soyez vigilants, demeurez fermes dans la foi, agissez courageusement, soyez pleins de force ;

14 faites avec amour tout ce que vous faites.

15 Vous connaissez, mes frères, la famille de Stéphanas, de Fortunat et d’Achaïque : vous savez qu’ils ont été les prémices de l’Achaïe, et qu’ils se sont consacrés au service des saints :

16 c’est pourquoi je vous supplie d’avoir pour eux la déférence due à des personnes de cette sorte, et pour tous ceux qui contribuent par leur peine et par leur travail à l’œuvre de Dieu.

17 Je me réjouis de l’arrivée de Stéphanas, de Fortunat et d’Achaïque ; parce qu’ils ont suppléé ce que vous n’étiez pas à portée de faire par vous-mêmes :

18 car ils ont consolé mon esprit aussi bien que le vôtre. Honorez donc de telles personnes.

19 Les Eglises d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, chez qui je demeure, et l’Eglise qui est dans leur maison, vous saluent avec beaucoup d’affection en notre Seigneur.

20 Tous nos frères vous saluent, saluez-vous les uns les autres par le saint baiser.

21 Moi, Paul, j’ai écrit de ma main cette salutation.

22 Si quelqu’un n’aime point notre Seigneur Jésus-Christ, qu’il soit anathème ! Maran-Atha (c’est-à-dire, le Seigneur vient).

23 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous !

24 J’ai pour vous tous une charité sincère en Jésus-Christ. Amen !