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Bible Sacy 1667/II Corinthiens

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Traduction par Lemaistre de Saci.
Gaspard Migeot (2p. 122-161).
I Corinthiens

Ili II. EPISTRE D E SAINT PAUL AUX CORINTHIENS. QU o ï QU B cette Efistre frit remplie d"excellentes inflruBims, m la doit néanmoins confiderer en même temps comme une Apologie de S. Faut contre les faux Apostres, qiù voûtaient mefler la loy avec [Evangile, éo qui prenant occafion de ce que S. Paul ri estoit pas retourné à Corinthe aujjîtcfl qu’il avoit promis, parlaient mal de luy\ttâchaient de le décrier parmy le petite. VA- postre voulant instruire les fidelles, éo même temps les fortifier contre ces feduBeurs, rapporte premièrement fisperfecutions, é’ H frit voir que ce ri est point par legereté qu’il avait différé de les aUer voir. Il leur ordonne de reconcilier [incefiueux, qu’il avoit mis en penitence. il releve le mimftere de [Evangile en le comparant avec celuy de Moyfe-, pour diftirguer airffyla loy nouvelle de [ancienne, contre ceux qui les voulaient mefier ensemble. U leur reprefinte les qûalitex, lesperficsaions des vrais minijhes de [ Evangile, pistr leur apprendre à les difcemer ([avec ceux qui rien avoient que [apparence. U les exhorte à ajpfter de tout leur pouvoir les pauvres de [Eglise de Jerufalem, en leur propofant pour exemple [extraordinaire charité de ceUes de Macedoine. Il attaque enjùite les faux A- postres qu’il appelle des ouvriers trompeurs, &: des minillret du démon. Il reporte pour les con“ Digrtized by AUX Corinthiens, chap. I. iij fimbre teiaeeeptil4fiuffertpourJtsasCHii.isT, (j, Usgracesfittgulieres qu’ilavoit receiiet de Dieu. U témoigne ea même tenfs qu’il nefeut rien contre Uverité. llfouhuitte de nepoint tffer défitpuijfan- u, qui luy avoit efié dormit pour édifier, tjf non pour détrtûre ; (ÿ> il parle aux Corinthiens, que ces faux Apofires avoient commencé defiduire, a- vec une grande autorité, mfiie de charité Qode tmdrejfi. Cette ^fire a esté écrite de idocedeine (j, envoyée par Tae é» S. Lue la même année ipulaprecedente, verstandtjts\xsCHKi» t qy.wntqutoremsapréslapajfion. Chapitre I. $.1.5. Paul affligé éo conjilé pour ctmfolerles autres. Setmauxexcefflfs. Sactnfiance en Dieu. i ■p Aut Apostrede Je susCh R I s T, i. par la volonté de Dieu, & Timothée fon frere, à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, & à tous les Saints qui font dans touterAchai’e. t Dieu nostre Pere & nostre Seigneur J e s n s- Christ vous donnent la grâce fc la paix. 3 "I" Beni soit Dieu ’ Pere de nostre Seigneur tUns. JesusChristIcPeredesmisericordes, & le Dieu de toute confolation,,\tEph.\ti.\t5. 4 qui nous conlblcdaus tous nos maux ; afin i-Pieri- quenous puiffions auflÿ confbler les autres dans tous leurs maux, ’ par la même confolation, dont nous (bmmes nousmêtnes confolez de Dieu. /iij I /. & Pete.\tI dont Dfcii nous exhorte z /. V. par l’exhoiratiou l nousmcmes. Digrtized by ïz4 II. E>ISTRS DS S. PAttL y Car à mesute que les fou^ancesdej»^.’ Christ s’accrwlTent & se multiplient en nous, nos conlblations s’accroiÆnt &fcnuil- tiplient par Jtfiu Christ. 6 Or soit que ROUS soyons affligez, c’est pour vostre confolation & pour v ostre felut, qui s’accomplit dans la fouffrance des mêmes mata que nous Ibafftons, soit que noussoyons confolez, c’est encore pour vostre confolation, & pour vostre saint 3. 7 £t c’est ce qui nous donne unefèrme confiance pour vous, fçaclvant qu’ainfÿ qnc vous avez part aux fouffranccs, vous aurez part auflÿ à la confolation 5^. 8 Car je fois bienaife, mes frcres, que vous fçachiez l’affliélion qui nous est furvenüc en Ar fie, qui a cfté telle, qne lapefanteurdcsmaux dont nous nous sommes trouvé accablez a esté exccflivc, & au dcllûs de nos forces., * jusqu’à merendrc même la vie cnnuycufe. 9 Mais » nous avions prononcé en nousmémes l’arrest de nostre mort. Et IHeu ta fortuit L afin que nous ne miffions point nostre confiance en nous, mais en Dieu qui reffiifcitc les morts ; 10 qui nous a délivrez‘d’un fîgnmd péril ; qui nous en délivré enwre, & nous en délivrera à l’avenir, comme nous l’esperons de fà bonté. 3 Oc 4 jUivilcgrec ccm- mtfltu cUir, lt Utin ajci- ti foie que nous soyons exhortez de Dieu, c’est pour vostre exhortation 8c vostre (àluc. 4 g. de force que nous ne voiyons plus de moyen de pouvoir mfme üuvctuof- tre vie. J l. nous avons eu en nousmcincsune réponlède mort. 4«. toutes mes peoiêes en cet estat ne me reptefiai- toientquela mort. 6 ^.’d’une telle mort. « AUX Com-»T.HIBNS, Chap. I. «y ’ 21 Et les piieres que vous faites pour nous y contribueront aussy ; afin quela grâce que nous avons receiie se Dieu en confideration de plu- ficurs personnes, soit aussy reconnue par les a- âlons de grâces que plufieurs en rendront pony nous. i.i.Si»pIicitéde coeur, é’fineeritédeJ>ieu. Le wy^lemnnefimtfeira dans S.rMd, Hue dominefoim sur lafoy des hommes. Il Car le fujet de noflregloire efllctémoi- gnage quenous rend nostre confcience de nous estre conduits en ce inonde, & fiir tout à vostre égard dans la fimplicité [ t. de coeur,] & dans la finceritédeDieu, non avec lalàgefledelà choir, mais dans la grâce <$•\tde Dieu. 13 Je ne vous écris que des choies dont vous Kcouuoiflcz la vérité en les lifant dans ma lety tre. 14 Et j’elpete qu’à l’avenir vous connoistreg entièrement, ainsy que vous avez déjà reconnu enpanie, que nous sommes nostre gloire, com^ me vous forez la nostrc.arfjour du Seigneur J s- sus. ly C’est dans cetteconfiancc que j’avoisrelô- lu auparavant ^ vous aller voir, afin que vous reeeuîfiez unefecond^race. 16 Je voulois parler par chez vous en allant en Macedoine, revenir enlûite de Macedoine chez vous, & delà mcfàire conduire par vous en Judée. 17 Ayant donc pour lors ce dcflèin, est-ce par inconftanccque je’ncl’ay point exécuté ? Ou quand je pi ;|nis une refolntion, cette refolntion n’est elle qn’hiunaine é» charnelle, & trouve- I iiij « 1X6 II.Eptït*,! de S.Paul l’on ainsy eu moy le oüy Sc le non : U vray é* ^ faux f 18 Mais Dieu qui est véritable qu’il n’y a point eu de oiiy &denon, de vray i^defauxhas laparoleque jevousayannoncéc. 19 Car JesusCh R. 1 sr Filsde Dieu qui vous a esté prefehé par nous, c’estadire par moy, par Silvain, & par Timothée, n’est pas tel, que le oüy Sc le non (ê trouve en luy, tout ce qui est en luy » estant ferme ^ véritable. zo Car c’cft en luy que toutes les promcflês de Dieu * ont leur vérité Sc Icuraccompliflèmcnt pour la gloire de Dieu, ce qtâ s’exécute par nostre miniftcre». zî Or celuy qui nons confirme^ nous affermit avec vous eu Jefits Chri s t & qui nous a oints defim onBim. c’est’Dieu même. zz Et c’est luy auflÿ qui nous a marquez de fon fceau. *®& qui pour arrhes des biens qu’il vous afromis, nousadonnéle lâintEfyritdans nos coeurs. Z} Pour moy je prends Dieu à témoin •’,&je veux bien qu’il me punille, li je ne dis la vérité ; que ç’a cfté pour vous épargner que je n’ay point encore voulu aller à Corinthe. z4 Ce n’est pas qne nous dominions lUr vostre foy, mais nous tafehons au contraircde contribuer à vostre joye, puisq ue vous daneurez fermes dans la foy. predicatim des Aftfiret efitit U mtym dmt Dim si firvât peur accmplir fis ptsmeffis. 10 /.qui doimc losanhes (lu $. Elpticdans nosconiis. 11 /.cdnaemoname. db, 7 /.eflautoUx. S l. Sont 0Ü7, & font A- mm. 9 t’efi U fins du grec qssi perte, Deo ad potiam pet nos: eequi vmértqutU Aux Colt I NTHi IMS) Cbap. tl. 117 Chapitre II. <i.i.CharâédeS.Tml mvirs les fidelles. Smin- dsilgence envers t mefisseuxf enitent. 1 1 E rdblus donc en moyméme, de ne vous «I aller point voir de nouveau, depeur de TOUS caufer de la triftellc. 1 ’ Car si je vous avois attriftez, qui me pour- Toit réjoiiir ; puisq ue vous qui le devriez faire feriez vousmémes dans la triftelle que je vous lotoiscaufce? } C’est aussy ce que je vous avMs écrit ; afin que venant vers vous, je nercceuflèpastriftef- fc Gir triftcliê de la part même de ceux qui me dévoient donner de la joie ; ayant cette confiance eo vous tons, que chacun de vous trouvera fà joie dans la mienne. 4 Et il est vray que je vous écrivis alors dans une enrcme affliétion, dans un ferrement de coeur, fcavecfinegrandcabondanccdelarmes ; non dans le deflcin de vous attrifter, mais pour vous feire coimoistre la charité toute particulière que j ’ay pour vous. y Que si l’un de vous m’a attrifté, il ne m’a pasattriftémoy ftul, mais vous tous aulïÿ, au moins en quelque forte ; ce que je dis pour ne k pointfurcfaarger dnwyto 6 II fhffit pour luy en l’estat où il est, qu’il ait fitU la correâion (ÿ> la peine qfùluy a efiémpofet pat vostre affetablée ; 7 Sc vous devez plutost le traitter maiu- I V 1 /■ Cat li)e vous attrifle, 1 la. finon celuy qui auiacfté quiestcduyquimeiéjoüi-1 atttillépatinoyî Digrtized by 11,8 II.EpiSTRB BS S. P A-DL tenant avec indulgence. Je le confoler ; de- peur qu’il ne (bit accablé par un exccz de tri. ftelTe. 8 C’eilpourq^y je vous prie de luy donne» des preuves effeâives de vostre chanté {ÿ> de vostre amour. 9 Et c’est pour cela même quejevousené- cris, afin de vous éprouver, & dereconnoistrc fi vous estes obcïflàns en toutes choses. 10 Ce que vous accordez par indulgence à quelqu’un, je l’accorde aussy. Car si j’ule moy- même d’indulgence, j’enuft acause de vous aw «ow^en la personne de Christ *; 11 afin que fiuan n’emporte rien fumons i. Car nous n’ignorons pas ses pcnfées d*fes artifices. $.1. Afostres odeur de vie aux u»f>\tde mort/mx autres. Falfifieateurs de la farcie de Dieu. Vrais prédicateurs. Il Or eflant venu à Troade pour prescher l’Evangile àejpejiss Christ quoyquc le Seigneur m’y eiist ouven uneportej^ une entrée favorable, je n’ay point eu l’esprit en repos, jpar- cc que je n’y avois point trouvé mon frere Tite. 13 Mais ayant pris congé d’eux, je m’en fuis zUécn Macedoine. 14 Je rends grâces à Dieu qui nous faittoUr jours triompher enjBsusCHRisT & qui répand par nous en tous lieux l’odeur* delà con- noiflancedcfon nom. 1 ex. ctmme egijpmt e» tum&per l’eutteritideje- fieChrifi. J ex, et neut reviffi peint cette nme, fifirvent pem U perdre, de U penitence mime qui Udtàguérir. Ambr., 4 /.delâcoiuioiffince. « AUxCoRlMTHlSMS, Chap.III. izp 1 y Car nous sommes devant Dieu la bonuç odeur de J^iwC H r i s t soit à l’égard de ceux quife làuvem, soit à l’égard de ceux qui reperdent ; 16 estant aux uns une odeur de mort» qui les kit mourir, & aux autres une odeur de vie‘qui b kit vivre. £t qni est capable 7 d’un telmi- niftere? 17 Car nous ne sommes pas comme plusieurs qui alterent ^ qui jfellîfient la parole de Dieu ; mais nous la prefcbons avec une entière finceri- té, comme de la part de Dicuenlaprelcncedc pieu & * dans\tfe C H RI s T. { (.pouilaniort.\tI\t7/.decwchosei. S/.pouclavie.\t*\tg nx.tmtumdeJ.C. Chapitre III. J.i. Lettre vivame écrite furlestaiksdu cœur farleS.Efflrâ. Nulle bamefetféefi Dieu mladeime. i\tOmmenceroNS - nous de nou- veau à nous relever nousmémes ? & avons-nous besoin, comme quelquesuns, que d’autres nous donnent des lettres de recommendation envers vous, ou que vous nous en donniez eut/err fer autres T X Vous estes vousmémes nostre lettre fer«- smmeasUtion, qui est écrite dans nostre cceur, qui est reconnue & leüe de tous les hommes ; î vos aérions làilànt voir que vous estes la lettre de Jesus Christ* dont nous n’avons esté que les Iccretaires ; fc qui est écrite non avec de l’ancre, mais avec l’esprit de Dieu vivant ; non I AadminUlrcepaineus. ■ « I3Ô H. Ep isTRE DE S. Paul for d« tabla de pierre, mais sur des tables de chair, qui font vos coeurs, tii. 4 tC’estparj^^ferCHRisTqlienousavons Kra.a- une si grande confiance en Dieu. ^ntéc ^ Non que nous soyons capabla de former de nousmémes aucune bonne penfée comme de nousmémes, mais ’ c’est Dieu qui nous en rend capabla. y x.MhûfieredeU lettre, ^detejfiriti de mort, ^devk. f Et c’est luy aoily qui nons a rendus capables d’estre la ministres de la nouvelle alliance,! non pas de la lettre, mais dcl’esprit ; car la latrc tue, & l’esprit donne la vie. 7 Que si le miniftcre de la lettre, gravée for da picrra, qui estoit un miniftcre de mort, a esté accompagné d’une telle gloire, que les enfans d’Ifraël ne pouvoient regarderie vifegede Moyfe acause de la gloire ^ de la lumière dont il ér clatoit, qui devoit néanmoins finir ; 8 combien le miniftcre de l’esprit, doit-il estre plus glorieux î 9 *Car si le miniftcre delàcondcmnation a esté accompagné de gloire, le miniftcre de la justice en aura incomparablement davantage^. ïo Et cette gloire même fei» foy n’est point une véritable gloire, si on la c omparc avec la fu- blimité de celle de [Evangile. §.3.Voilefitr lectEur des Juifs. LibertéHlttmi- nation. Transformation f strie S. Efirit. 11 Car si le muiiftere qui devoit finir, a esté ejlé glorifié en ceKC partie. 1 t. iKjfire capacité vient de Dieu. ) 1. nonparlalectre.inais parrefpiit. 4 l. Car même ce qui a n‘a point eflé^orifié à l’égard d’une plus excellente gloire. « AUX Corinthiens, Chap.III. iji glorieux, celuy qui f durera\tle\tdoit\testre beaucoup davantage. Il Ayant donc une telle elperance nous vous parlons avec toute forte de libené ; 13 & nous ne faifons pas comme Moyfe qui M* mettoit un voile Cir son vilàge,»»a»ij««tfp«rl« qocles eB&n$ d’Ilraêl nepourroient arrestcr leur Ttuefur celuy qui cftoitla fin‘delaloy laquelle devoir cellèr: Étainsy leurs efyrit* font demeurez endurcis & aveuglez. 14 Carjusqu’aujourdhuymême, lorlqu’ilsli- fentle vieux Tcftamcnt, ce voile demeure toujours sur leur cœur, sans estre levé, parce qu’il tte s’oste que par JefietC H * 1 s t. ly (Ainlÿ jusqu’à cette heure lorfqu’on leur lit Moylè, ils ont un voile sur le cœur, 16 Mais quand leurcoeur se tournera vers le Seigneur, le voile en lèra ofté. 17 7 Or le Seigneur est Elprit:& où est l’esprit Jern 14. du Seigneur, là m auflÿ la liberté. 18 Ainlÿ nous Cous n’ayant point de voile qui nous couvre le vilâge, ® & contemplant la gloire du Seigneur, nous sommes transformez en la même image », noiÿ avançant de "clarté en clarté "par l’illumination de l’esprit du Seigneur. î /.demeiue. 6 On a finvi k grec qui jSrn in finon./• xn^. Ar in fodem. 7 M. l’Elprit est le Sei- goeini ««, le Seigneur est cet esprit. 8 M. 8c recevant comme pairErpritduSeigaeat des ndioin UgloiteduSd’ : gncut, w, contemplant conune en un nûtoit. 9 cx.tnU reJamHanade "Dien. loi.g, de gloitc en gloire. Il »».g. pot l’Elpric qui est le Srigneut. M./.comme « tji II. Epistre de S. Paul Chapitre IV. I p E Mi $. I. enduite de S. F/udpleiaedefineerité. - Evofiple lumière aux um, teuAres aux autres. ’’E s T p o uRQuo Y ayant receü un ] & td ] miniftcre Iêlon la milêricor- dequinoosaestéiàitte, nous ne perdons point courage. 1 h^s rions rcjettons loin de nous’les paf- fions qui lê cachent, comme estant honteufe’s, rie nous conduilànt point avec anifice, & n’al- tcrant poiut la parole de Dieu, mais ’ n’employant pour nostre recommendation envers tous les hommes qui jugeront de nous lèlon le lèntiment de leur confcience, que la lînccrité avec laquelle nous preschons devant Dieu lave- rite de Ion Evangile. } Que si l’Evangile que nous preschons est encore voile, c’est fesdemem pour cens qui periffenc qu’il est voilé : 4 Pour ces infidelles dont le Dieu de cesieclc a aveuglé les esprits, afin qu’ils ne foient point éclairez par la lumière de l’Evangile de la gloire de J-efus Christ qui est l’image de Dieu. + S. A- y f Car nous ne nous preschons pas nousmé- thi^e mes, maisnous preschons Jes usChr I S T comme nostre Seigneur ; & quant à nous, nous nous r^ardoiiis comme vos serviteurs pour . Jésus. I M. ceque la honte fait cacher. 1 /.mais nous rendant rc- coramcntlables à toute con- fcienccdes hommes devant Dieu pat la nianifeltation delà vérité. « AUX GoRlNTHiSHS, Cliap.lV. tjj e Parce quele même Dieu qui a commandé que la lumière sortist des tenebres, efi ceUeyqtù a kit luire (à clarté dans noscceurs,3 afin que nous fuiffions éclairer fer Aitfrw par la connoif- knce delà gloiredeDieu selon qu’elle paroist en JesusChri st. §. z. Thrtfir en des vafes de terre. Affires affligez, rtsaispleins kefieronce. Maux dsmmoment. Biensetemels, 7 Or nous portons ce threfor dans desvafcs de terre, afin qu’on reconnoiffè que la grandeur de la puissànce qui efi en nous est de Dieu, fc non pas dcnous. 8 Nous sommes preflèa par toutclbrtcd’affli- ôions, mais nous n’en fonHnes point * accablez : Nous nous trouvons dans des difficultez inllir- montabIes, mais noûs n’y fuccombons pas nean- ’ ’ moins. 9 Nous sommes pcrfècutez, mais non pas abandonnez: Nons sommes abbanis, mais non entièrement perdus. I o Portant toujours en nostre corps f la mort duSeigncnr Je sus, afin que la vie de Jésus paroiue auflÿ dans nostre corps. II Car nous qui vivons, nous sommes i toute beure livrez à la mort pour J E s u s, afin que la vie de Jésus paroiuè aussy dans nostre cbair mortelle. 11 Ainfy la mort* imprime fcséfièts en nous, fcla vicen vous. 3 /.pourdonnerfilhimi- j 4«.lamottificacion. nation de la connoiflànce de 6 ex.UmcrtieJ.C.eglt la gloire de Dieu en la face ’ mnau, ù" efi rtprefmtée m dej. C. 0», enla personne dej. c. 4 4». rcflcrtez dans le fond du coeur. nous par fis feufirances-, à" f* vie enveue par letgraets qu’il veut donne. « 134 n. ËF1STR.E BE S. PAUL ^ 13 £t parce que uaus avons un même esprit de foy fçlon qu’il est écrit : J’ay creu, c’cftpour- Pfiij. quoy j’ay parlé : Nous croyons aulTy nous au- très, St c’est aulTy pourquoy nous parlons. 14 Sçacbant queceluy qui a reflufcité [g- le Seigneur] Jésus, nous rcflufcitera aussy avec J E s u s, & nous fera comparoistrc avec vous enfafrefence^. 15 Car toutes choies (ont pour vous, afin que plus la grâce se répand avec abondance il en rerevienne auflÿ à Dieu plus de gloire, par les témoignées de reconnoiflàncc quiluy en feront ren&s par plusieurs. 16 C’estpoorqUoy nous ne perdons point courage ; mais encore que dans nous l’homme extérieur fedétruifc, néanmoins l’homme intérieur le renouvelle de jour en jour. 17 Car le moment si court &fî léger des affli- âions que nous Ibuflrons en cette vie produit en nous le ppids eternel d’unelbuveraine & incomparable gloire. 1S Ainlÿ nous ne confiderons point les choses vifibles, mais les invifîbles, parceque les choies vifibles font temporelles, mais les invifîbles font éternelles. Chapitre V. $.1. Corps, m/ùfonterreSire. Bxil de cette vie. Sot^irt vers le Ciel. Triémdl de fefiuChriSi. I A U s s y nous sçavons, que si cette mai- (bn de terre où nous habitons,[ g- comme en une tente,] vient à se dilToudre, Dieu nous « r . AUR Corinthiens, Chap.V. ijy nouf donnera dans le ciel une au tre maifbn, une raaifonqui ne /era point fkitte par la main des hommes, & qui durera éternellement. 1 C’est ce qui nous làit Ibûpirer dansledelîr que uous avons d’estre. revestus de laglrirt qui efi ente mailbn celestc ; } si toutefois nous Ibmmes trouvez Tcftus, 8c^P*f- **• DOnpasnuds.\t, 4 Car pendant que nous Ibmmes dans ce corps comme en une tente, nous foûpiroat fous là pelintcur, parce que nous ncdcfirons pas d’en estre dépoiiiUez, mais d’estre revestus par delTus, en forte que ce qu’il y a de mortel en nous soit abfûrbé parla vie. 5 Or c’est Dieu qui nous a formez pour ’cét estat d’immortalité, & c’cftluy qui nous adonné ’ (buEfyritcomme les arrhes detette glùre. 6 Nous Ibmmes donc toujours pleins de con- foncc ; & comme nous sçavons que pendant que nous habitons dans ce corps,’nous sommes éloignez du Seigneur, & comme hors de nostre patnc, 7 parce que nous marchons vers luy par la foy, & que nous aenjouifiins pas encore par U claire vcüe ; g dans cette confiance que nous avons, uous aimons mieux sortir se la maison de ce corps, pour aller habiter avecle Seigneur.\t‘ 9 C’estpourquoy toute nostre. ambition est ’ d’estre agréables a Dieu, soit que nous habitions dans le corps, Ibit que nous en sortions pour aller à luy. . K,, 1 {. celamême-\tI\ta Ucsassheidsl’£fptit« " :MDyGc.v, glc 10. ■-rrn 136 IL Epistre de S. Paul £«».14.\t10 Car nous devons tous comparoistre devant le tribunal de ffefiu Christ, afin qnc chacun reçoive ce qui est deu aux bonnes ou aux nuHivûlès aérions qu’il aurafàittes, pendant qu’il estoit revestu de son corps. $. i. Charité, ^ imderatim de S. Paul. Tout doivent vivre peur celuy cpû efi - mort pour tous. II 3 estant donc pénétre* de la crainte du Seigneur, nous tafchons de perfuader les hommes feM/îreOTwcwïfe, mais Dieu connoist qui nous sommes ; & je veux croire que nous fommes auflÿ connus de vous dans le lècret de voftçe confcience. 11 Nous ne prétendons point nons relever encore icy nousmémes à vostre égard ; mais feulement vous donner occafion de vous glorifier à nostre fujet, afin que vous puissic* répondre à ceux qui mettent leur gloire dans l’ex- terieur, & dai^ l’apparence, fc non dans le_^»d du coeur. 13 Car (oit que nous soyons emportez com-, me hors de nousmémes, c’est, pour Dieu ; (bit que nous nous tempérions, c’est pour vous ;\t,\t. 14 parceque l’amour de JesusCHKisr nous prefle, conlîderans qucfiuu seul est mort pour tous, donc tous font morts ; 15 & que, fejùsCHKiST est mort pour tous, afîn que ceux qui vivent ne vivent plus pour euxmémes, mais pour celuy qui est mort, fc qui est reflulcité pour eux. î /. Sçachanc donc com- I table, bionle SeigneHcdlièduu- •! « Aux Cor ihthisKs, Chap. V. 137 16 C’estpourquoy nous ne connoiftons plus déformais personne selon la chair. Et si nous avons connu Jesus Christ selon la chair, fflaintettàntnoBsaeleconneiâôas pliisdecctte forte. $.3. Chrefiien, teMeve&tcrtuture. Réconciliation du monde. Memiirei lie Dieu, ambaffadeurs de JfiuChriB. 17 Si donc quelqu’un est à ffefut C H K i s t, VA-dt* ileBdevenumie nouvelle creature ; cequidkok^^„_^,, de vieux est paiTé,& tout est devenu nouveau.\t. I g Et le tout vient de Dieu qui nous a réconciliez à luyméme parJssusCHRiST, fc qui nous a confié le minifiere delà réconciliation. 19 *CarDieu a réconcilié le monde avec foy en Jesus Christ nelear imputant point leurs pcchez ; & c ’est luy qui a mis en nous la parole de la réconciliation. zo Nous faifons donc la charge d’ambailà- deurspourJfe/Stf Chr i ST, fcc’est Dieu même qui vous exhorte par nostre bouche. Ainlÿ nous vous conjurous au nom de Jfim C H R i s t d« vous teconcilier avec Dieu ; zi puisq ucpour l’amoUrdenous, f ilatnit- té ccluy qui ne connoifloit point le péché, comme s’il eiist esté le pechémême, *Âfinqu*enliiy nous deviafilonsyM%r fela justicede Dieu. K ij 4 4M. Car DIal estoit en J.C. lètecondliantlemon-, de. I iw.ilaâit ctUy qniM connoiftôic point te pecld une viâime pour le pràhi. 6 4N.din<iMp(Xltiÿ. D.g.1.2»c! by II. Epistre de S. Paul Chapitre VI. $.1. Ne recevoir U grâce ers vaiss. desirftioa desverttis, ér sUs {erfessstions des mmsShres detEvastgile. 1 TT S t A N T donc les cooperatcurs deDiess, ti.Dim. X-.’l’nous vous exhortons ’ devouscon- de Ca- ^Dîre de telle forte, que vous n’ayez pas reccu en- vain la grâce de Dieu. 1 Car il est dit dsnu [Beritsire: Je vous ay

  • •\texaucé au temps favorable, & je vous ay aidé au

jourdufelut. Voicy maintenant le temps favorable ; voicy maintenant le jour du (àlut. 3 ’Et nous prenons garde aussy nousmémes de ne donner en quoy qne ce soit aucun fujet de fcandale, afin que nostre miniftcre ne (bit point deshonoré. tPluf. 4 Mais "I" agiflànt comme de jSfe&r ministres SS.Mar. <Je Dieu nous nous rendons rccommandablcs ? civ. 4.\tchoies, par une grande patience, dans i.\tles maux ; dans les aecelRtezfreffisates ; dans les extrêmes afiliftions ; y dans les playes ; dans les priions ; dans les fcditions ; dans les travaux ; dans les veilles ; dans les jeûnes. 6 Parlapurcté ; parla fcience ; parunedou- ceur perlèverante ; par la bonté ; par lesfrtdts slss S. Efyrit, par une charité finccre ; 7 par la parole de vérité ; par la force de Dieiy I 1. V. que vous ne receviez point. X On» appliqué aU k S. Paul, paru que la fniu fait vnr qu’il us stnsmut pas l’exhtrtÆtÙH qu’il avoit fait- ttd’aiord.maio qu’il si dt- crit Inyminu, quoique fint ft nsmjutr txprt£imtnt. « AUX Corinthiens, chap. VI. 139 par les armes de lajRfticc, pour combattre i i droit & à gauche ; g parmy l’honneur & l’ignominie ; parmy la mauvaise & la bonne réputation ; comme des fe- dufteurs, quoiquefinceres<^ véritables ; com- meinconnus, quoyquc connus ; 9 comme «Mvfewrmourans, & vivans néanmoins ; comme chaftiez, mais non julqu’à eC- tretuez ; 10 comme trilles, & toujours dans la joye ; comme pauvres, & cnrichillânt plufieurs ;comme n’ayant rien, & possèdant tout f. $.1. S.Pend aime, ^ veut efire asmi. ffefiu- Chrifi tèr BeUal inaüiailes. ^utlesetifmu de Dieufigimtfes eimemü. 11 O Corinthiens, ma bouche s’ouvrc, & mon coeur s’étend par l’aflèélion que je vous porte. Il Mes entrailles ne Ibnt point rcflèrrées pour vous, mais les vollres lefontpcMf moy. 1} * Rendez moy donc amour pour amour, je vous parle comme à mes enfims ; étendez aof- (y pour moy vostre coeur. 14 Ne contraélez point une alliance [g> inégalé] en vous attachant à un même joug avec ks infidelles. ly Car quelle union peut-il y avoir entre la justice & l’iniquité i quel commerce entre la lumière, & les tenebres? quel accord entrera- AwChrist, ii Belial? quelle focieté entre K üj 1 3 àdroic. ex. En nenttu I l’edvirfhf.Axip tltvant feint dont la prefie-\t4 /. nous recompeaônt rk*. àgauchet En nt nuu deUmcmencuüeKr tdiJfoHt point aitaitrt dant | Digrtized by 140 IL Epistre db S. Paul le fidelle, fc l’infidelle ? quel rapport entre le temple de Dieu, & les idoles? i6 Car vous estes le templcduCfeeu vivant, Î(Ç, j7.6. comme Dieu dit luyméme doits l’Ecriture » : 19. J’habitcray en eux ; fc je m’y ptomeneray : Je Ltvtt.is,\t^\tfeyom\tmon\tpeuple. î/iï.{z. *7 C’estpourquoy forte* du milieu de cet périt. ^ foones, dit leScigneur, feparczvous d’eux, fc ne touchez point a ce qui est impur. Jtr.il.9. 18 Etje vous reccvray, & je fcray vostre Pere, fc vous ferez mes fils fc mes filles, ditleSeigneur tout-puiss&M. { ex. Dieu haiite demi le teeurfarfifracl, ilt’jfrt- mene par ’les rime tjfite qu’il J tpert apréil’aveire- ttndu par la charité’. Mig. Chapitre VII. §. I, SanBification de cœur, ér de corps dans la craàUedoDieu. AffliSioné’confolation dtS.Pasd. 1 ayant donc receu de Dieu detelles ^ prome&s, mes chers freres, purifions- nous de tout ce quifoiiille lecorpsoaTeiprit, > achevant toeu/urt de nostre iânâification dans la crainte de Dien. 1 ! Donnez-nous une place dans vostre cœur, nous n’avoas frit tort à perfoqne, nous n’avons corrompu tefflrit dt personne, nous n’avons pris le bien de personne. } Je ne vous dis pas cecy pour vous eonda- tnner, puisq ue je vous ay dcja dit que vous estes dans mon cœur à la mort & à la vie. I aee. nwvwlbnt dam la crainte d»l^ àooiK üu>. âjiki de plus CD pins. a i. Recevez nous. «4 Qiie mes poialts «n- trcacdmsToftiecceut. « AUX CoRiNTHims, Chap.VII. 141 4 Je Yoiu parle avec etande liberté ; j’ay grand fiijct deme glorifia-de vous ; je fiât rempli deeonfolatioa ; jefuiscomblééejiHeparmy toutes aaes (auffiranas. > y Car estant venus en Macedoine nous n’a- vous eu aucun rclaTcheselon la chair, mais nou» avons toujonrs en à {bufoir. Ce n’a fiéquecom- bats au d^ors, <$> que frayeurs Âu dedans. 6r Mais Dieu qui confole les humides ($>les affligez, nous a cottfolezpar l’arrivée de Tite ; .7 &UOU seulement par fbn arrivée, mais encore parla conlblàtion qu’il a luyméme recette de vous, m’ayant raj^orté l’enréme delkque vous avez se DK rtveir ; la douleur que vons a- vczrelTentie ; &raideateaâèérioaquevousnK portez ; ce qui m’a esté im plus grand fûjetdo joie. $.1. TrifiejfefelmDiemmeredeiufemteme. IH~ flejfeimmtmhdmnelamm. 8 Car encore que je vous aye attriftez par nu latre, je n’en fiiis plus felché néanmoins, quoy- que je l’ayc esté auparavant, m voyant qu’eUe vous avoit attriftez pour on peu de temps. Mait maintenant j’a^ de la joie, noode ce que vous avezeudcla trifteflè, mais de ce que vostre tri- fteflè vous a portez à la penitence. 9 La trifteflè que vous avez ette aestéfdon Dieu, & ainfÿ la pdneque nous vous avons eau- fée ne vous a esté nuHemoit defàvantageufe. V xo Car la trifteflèqui est (clon Dieu produit, pour le (àlueune penitence 1 ftable ; mais la tri- 1*9. fteste de cemonde produit la mort. II Confidaez combien cette irifteflè Iclon K iiij ) (.x.doaMUKftKpentpolat. Digrtized by 143 II. Efistr.1 di s. PAni. Dien que vous avez reflèntie a produit en vous non seulement de soin\tde vigUance ; mais de fàtisfaâion emiers nous ; d’indignation comr* t*t meeSiteux} de crainte de Ue$l*n de Dieu} de desir de veut revoir -, detdefouruousdeffaidre ; d’ardeur k venger te crime. Vous avez feit voir par toute •tw7ren)»fewr«, que vous estiez purs ($• irréprochables dans cette aÆûre. 11 AulTy lorlque nous vous avons écrit, ce - n’a esté ny acaul’e de celuy qui avoit fait l’injure *, ny acause de celuy, qui l’avoit fouflèrtc ; mais pour vous faire connoistre le (bin<$>raftc- érion que nous avons pour vous devant Dieu. 1} C’estpoutquoÿ » ce que vous avez fait pour nous confoler nous a en effet eonfblez ; &ma joie s’est encore beaucoup redoublée par cdle de Tite voyant que vous avez tous contribué au foulagement de (bu esprit ; 14 & que si je me fiiis loiié de vous en luy parlant je n’ay point eu fùjet d’en rougit : mais qu’ainfÿ que nous ne vous avions rim dit que ^ns la vérité, auQy le témoignage avantageux qucnous avionsrenduàTitedc vous, s’est trouvé\td\tla\tvérité. 15 C’estpourquoy il reflènt dans ses emrail. les un redoublement- d’aftcâion mvers vous, lorlqu’illèfouvient de l’obeiflànCe que vous luy avez tous rendue, & commoit vous l’avez receu avec crainte Si tremblement. if Je me réjouis donc de ce que jemepui* promettre tout de vous. 4 ex. 4, rincefiiuux qui \ f L g ; nous avons eflé avit fait l’injurt. my du \ confolez par roftte confola- hamstreqml’avtitjiujine. • don. « AuxCoRiNTHrsNS, Chap. VIII. 143 Chapitre VIII. t.FidelUs deMaeedoinepauvret, (^prmüguit envers les pauvret. I Aïs illàut, mes freres, que je vous à’A làflè sçavoir la grâce que Dien a fritte aux Eglilês de Macedoine ; 3 ‘ quiest, queleurjoies’cftd’autantplusre- doublée, qu’ils ont esté éprouvez par de plus grandes affliâions, & que leur prolbndepau- victé a répandu avec abondance les richeiles de leur charité fincere. 3 Car il est vray, & il frutque je leur rende ce témoignage, qu’ils se font portez d’euxmé- mes à donner autant qu’ils pouvoient, &mème an delà de ce qu’ils pouvoient ; 4 nous conjurant avec beaucoupde prières de recevoir ’leurs aumônes, & de prendre part au foin de les porter aux Saints. y £t ils n’ont pas frit feolemoit encela ceque nous avions dperé d’eux, mais ils se font donnez euxmémes premièrement air Seigneur, te puis à nous par la volonté de Dieu, q/ûleurain- ffliré ce desir. 6 C’est ce qui m’a porté à fupplier Tite, que comme il a déjà commencé il achève auflÿ de vous roidrc parfrits en cette grâce ; 7 & que comme vous estes riches en toutes K T 1 /.qnlest.qn’en tant d’épreuves d’affiâion l’abondance de l«K)<ne «s/?/ fhu grande, 8c que leur profonde sauvtctéi’dl abou4unn>eot lépandiie dans les richeflès de leur finçlidtéi c’tfiadi- re de leur ebariti Jbnfk& fium, 3 IJaeate, « 144 II. Epistre »B S. Paul choies, en foy, en paroles, en Icience, entoure forte de soins, & ai l’aflèélion que vous nous portez, vous le foyez auflÿ en cette grâce feh- èeraUté envers vos frnrtt. 8 Ce que je ne voui dis pas néanmoins pour vous impolcr une loy, mais lêulcment pour vous porter par l’exemple de l’ardeur des autres à donner des preuves de vostre chanté fincere. AfflfierUsfsuevr^iletoKtfonfostvoir. •ts.Pan- ® t sçavez quelle a esté ila bon- BnÊvé- téde nostreSeigneur JesusChrist, qui

  • ?**• estant riche s’est tendu pauvre pour l’amour de

vous, a£uique vous devinlfiez riches par làpau- vraé. 10 Je vous dis donc cecy comme unconfeil que je TOUS donne qui est très utile, *&d’au- tanc plus que vous n’avez pas seulement commencé les premiers à faire cette charité; mais que vous en avez de vousmémes îonaé le dcflèin dés l’année paflèe stvsmt qu’en vom en esfifnrU. 11 Achevez donc nuintoiant ce que vous a- vez commencé de faire dés lors, afin que comme vous avcvttne si prompte volonté d’alllftcr vos&oes, vous ks alfifttez auflÿ eflèérivement de ce que vous avez. Il Carlorlqu’unhommeaunegrandevolon- té de donner, J3imh reçoit, ne demandant de luy que ce qu’il peut & non ce qu’il ne peut pas. IJ Et ainlÿ je n’entends pas que les autres foient foulagez, Sc que vous foyez lùrchar- gpz: &rc, maisiDémedelevoa- MidÉsl’aoneépaflk. ) /.tagiacc ; isEttrelrii. 4 /. puisq ue non {èuiemenc vont avtz coBaacncédele db, Auz.Cos.iMTHiiMs, Chap.VIII. 145 14 mais que pour oster l’inégalité qw/s sr«M- ve entre veut, vostreabondanccruppléemainte- nant à leur pauvreté, afin que vostre pauvreté Toit fimlagéc un jour par leur abondance, Sc qu’ainTy tout soit réduit dans l’égalité : ly Idon ce qui est écrit dektmeume: Celuy Extd.j«. qui e» reetmlUt beaucoup n’en eut pat plus que >*• les autres ; Si celuy qui mrtnwfeüÿ peu n’en eut pas moins f. 16 Or "I" je rends grâces à Dieu de ce qu’il a tS- Inc. infpiré au coeur de Tite le même (cmfuestgt pour vous. 17 Carnonftulementila bienrecculapriœ que je luy en ay fritte ; mais s’y estant poreé a- vec encore plus d’aftèiftien par luyméme il est parti de son propre mouvement pour vous ailcc voir. $. 3. S. Paul veMtttntanrindefafideUtékSffle»- fer Ut attmçnes des Egtijis, 18 Nous avons envoyé aussy avec luy nostre ^ frere » qui est devenu celebre par rfivan^e dans toutes les Eglilès ; 19 Si qui de plus a esté chmfi par les Eglilès pour nous accompagner dant nos voyages, Sc prendre part au soin quenous avons de procurer cette alEftaoce k nos freres pour la glmre du Seigneur, Si pour lèciMider vostre bonne volonté. xo Et nostre dcflèin en cela a cfté d’eviter que personne ne nous puissè rien reprocher liirlefo- jct * de cette grande fompiedont nous fonimes les dilpenfrteurs. ai Carnou$talchonsdefrirelebienarectant/l<M.ta, y Plnptmt Pms attri-ltresiSHat.\t^ Ufentftey à S-Lme-, d’an-1 t /.decetteplcntoide. Digrtized by 146 II. EpiîtridïS. Paul de circonlpeâion qu’il fbit mprouvé non fcule- ment du Seigneur, mais aussy des hommes, zz Nous avons envoyé encore avec eux noftre frere que nous avons reconnu zélé <$>tres vigilant en pluiieun rencontres, & qui a un zele tout particulier en cellecy ; & nous avons grande confiance que vous le traitterez bien, Z} Sc que vous traitterez deméme Tite, qui eû uni avec moy Sc qui travaille comme moy pour vostre làlur, Sc nos antres freresjqnifbnt 7les Apostres des Eglifês, & la gloire de Chri st. %4 Donncz-leur donc devant les Eglilès, des preuves de vostre charité, & fiiites voir que c’cft avec fujet que nous Nous sommes loiieK de vous f. 7 4M. les députez. Chapitrs IX. 5. i.Vamerlièerslemmté’ avec joie, ^mfeme peu, moiffomera peu. I T L lèroitfuperflu de vous écrire few ;4»rA- ^ g* touchant cette alfiftance qui se préparé pour les (àints de Jcrulàlcm. z Carje fçay avec quâlcaffèétion vous vous y portez, dont je me glorifie auflÿ devant les Macedonicos, leur dilànt, que la province d’A- chaïc estoit difpofée à frire cette charité dés l’année possée, & vostre exemple a excité le même zele dans l’esprit de plufieurs. î C’estpourquoy j’ay envoyé *B«i frcres vers vous, afin que ce ne soit pas en vain que je me fois loiié de vous en ce point, & qu’on vous trouve tout prests selon l’afluranccquc j’cnay donnée: logle AUX Corinth 1 INs, Chap.IX< 147 4 depeur que ceux de Macedoine citant venus avec moy, & trouvant que vous n’avez rien prépare ce ne Ibit à nous, pour ne pas direàvous- roéme un lùjet de confôfion de nous eltre loüez derdbs. y C’eltcequim’afritjugernecellàiredelûp- plicr nos freres de vous aller trouver avant moy, afin qu’ils aient soin que la charité que vous avez promis de faire Ibit toute prestc avant nostre arrivée, mais de telle forte que ce (bit * un don ofièit par la charité, & non arraché à l’avarice. 6 Or je vous avertis, mtsfrms, que "fccluy tS-Ian- qui feme peu, moiflbnnerapeu ; & celuy qui (cme avec abondance, moiflonncra auflÿ avec abondance. 7 Ainlÿ que chacun’donne ce qu’il aurarc- iblu en luyméme de don ncr, non avec triftefle ny comme par force ; car Dieu aime celuy qui don- £«£.);. ne avec joie.\t“• 8 Et Dieu est toutpuissànt’pour vous combler de toute grâce, afin qu’ayant en tout temps & en toutes choies tout cequi lùffitpoar vostre liibfîftance temporelle, 1 vous ayez abondam- ment dequoy exercer toutes Ibrtes de bonnes oeuvres, 9 lèlon ce qui est écrit du juSte: Il distribüé Pf. iit. fon bien, il donne aux pauvres ; là justice de- meure éternellement. 1 /. comine une benedi- âion, & noa conune une avarice- X Mt. pour vous rendre avec ulûce touK la chadcè qut vous aurez faitte aux autni. 5 au. vons vous exerciez de pins en toutes fqnes de bonnes ouvres. « 148 . II. EfistridiS. PAUL $. 1. Dieu glorifié imt Us amaétuspor ceux qui imnent, pnrcernxtpiirefoivm. 10 * Dieu qui donne la lèmenceâ cduy qui (ë- me/AT fesMumonot, vous donnera le pain dànt vous avez besoin pour vivre, & multipliera la lèmcnce dévot charitez, & fera croistre de plus m plus les fruits de vostre justice f ; 11 afin que vous (bycz riches en tout pour exercer avec un coeur fimple toute forte de cha- ritet, ce qui nous donne (ujet de rendre à Dieu de grandes aâions de grâces. Il Car cette ol^iondont nous sommes les ministres ne fuppléc pas seulement aux besoins des Saints, mais elle’dft riche <$• abondante envers Dieu par le grand nombre d’aâions de grâces qu’elle luy frit rendre ; I) parce que ces Saints recevant ces preuves de vostre libéralité par nostre mimfierefepor- tent à glorifier pieu de la (ôumiffion que vous témoignez à l’Evangile de fefiu Christ, fc »de la charité avec laqndle vons frites part de vos lûensfoitàeuz, soit à tous les autres ; 14 & à témoigner l’amour qu’ils vous portent par les prières qu’ils fr>M pour vous, & par le grand defo qu’ils ont devons voir acause de l’excellente grâce que vous avez rcccUe de Dieu. ly Dieu soit loiié de son inefiàble don. 4 g. Je prie Oieu qu’il 1 ; l, de la fimplicité. voasdomie, fcc.\tI « AUX Corinthiens, Chap.X. 149 Chapitre X. ^A.S.rmdMtuj»defrfimftuK. Sjàfimment ditrmt. Effrit caftffép ffiuchrifi. I Al s moyméme Paul qui vousparle àVx je vous conjure par la douceur & la ■ modefiie de Jesus Christ, moy qui fdm qyu fiebptesutu difiut estant prelènt parois bas (ÿuKprilâble parmy vous, au lieu qu’estant ab- feot j’agis envers vous avec hardiefle. .1 Je vous prie donc qu’estant prelèat je ne fois point obligé d’ufor avec confiance de cette hardiefle ’dont fay deflêin (Puler «nvenqud- quesons, qui s’imagiaou qne nous vivons fclon la chair. } Carencore qgenoasvivioas danslachairt BOUS ne combattons pas selon la chaw. 4 Les armes de nofore’milice ne font point chamelles, mais puissàntes en Dieu pour rcn- vcifor les iemp»its qrimleur«pf»(ii fc e’efipMr set armet que ndusdécrnifonslesraironnemens humÀim ;\t« y & route la hanteflè qui s’élève contre la feience de Dieu, & qœ nous lediûfons en servt- nide tous lesefpntspour UsfiumstmisEdaAS.- fence de Jfe/Sw C H RI s T, 6 ayant en nostre maia le pouvoir de punir tous les desoboflàns, lorlque vous aores ù- tisÜHt à tout ce que l’obeiflànce demande de vous. I 4«.bo«é; eqaitc. I * <*». qu’oB - Mb, lyo II. Ep 1 STRB Ds S. Paul $.1. Pouvoirdes.PaulpomediJUr, nonpeur détruire. Vanité det faux Apofiret. Nulle gloire qu’en Dieu. 7 * Jugez au moins des choses (èloa l’épa- rence. Si quelqu’un se perlùadc.en luyméme qu’il est i.fefut Christ, il doit aulTy CQnlî- derer en luyméme que comme il est à Jejut- Christ, nous sommes aussy à fefus- Christ. 8 Car quand je me gloiifierois un peu davantage de la puissànce que le Seigneur m’a donnée pour vostre édification & non pour vostre de- struûion je n’aurois pas fujet d’en rougir. 9 Mais afin qu’il ne (cmble pas que nous voulions vous étonner par des lettres ; 10 parce que les lettres de Ptud, difent-ils, font graves & fortes, mais lorfqu’il est prcfeot il paroist bas en là peiibime, & méprilable en fi>n dilcours. 11 Queceluyqyiiestdanscelcntimcntconfidere qu’estant prdêns nous uous conduilbns dans nos aérions en lamémemaniere que nous parlons dans nos lettres estant ablèns. 11 Car nous n’olbns pas nous mettre au rang de quelquesuns qui le relevent euxmémes, ny noos comparer à eux ; *mais ces personnes ne confiderent pas qu’ils ne femesurentquefurfi- dée quils se font formée d’euxmémes, fc ne le comparant qu’avec euxmémes. 1} Qumt à nous, nous ne nous glorifierons point î 4».;.Ne)agn-voasdef dàoTts qnsiclon l’appatcnce humaine 1 4 OnaJmviUine, UU.I, V, mû BOUS nous mcroTons sur ee que nons ibmmes vetioblniUDt ai nous, Si nous ne noos comparons qu’avec nous- mêmes. « AUXCORINTHISNS, Chap.XI. 15I point dcmdkrément, » mais nous ren&rmaat dans les bornes dupart^e que Dieu nous a don- Efh.4.7. né, nota noms flüfiorom d’estre parvenus juT- quaàvous. 14 Car nous ne nous étendons pas au delà de ce que nons devons, comme iî nous n’estions pas parvenus julqu’à vous, pudqne nous (bm- m« arrivez juiques à vous en probant l’Evangile de ^FrybrC H R. i s T. ly Nous ne noUs relevons donc point demc- iùrânent en nout attribuant lestravaux des autres ; mais nous esperons que vostrcfoy croiflant toujours en vous de plus œ plus nous étendrons nostre partage beaucoup plus loin, 16 en prSchant l’Evangile aux nations qui fout au àli de vous, iàns entreprendre lùr le partage d’un ancre, en nous glorifiant itavoir éq/Hmi cequ’ilaurmt déjà préparé. 17\tccluy donc qui se glorifie, fegfo-^^Unes. rifiedaiK le Seigneur.\tvierge 18 Car ce n’est pas cehiy qui se rend témoi- non gnage à foyméme qui est vraiment cftimable ; mais c’est celuy à qui Dieu rend témoignage.\ti. c#r. «. f /. losàs selon la mesure I amcrurez^qiüeAlamefiue lie la rcÿedonc Dieu nous I d’atidndEc jusques à vous. Chapitre XI. $. i.ZekdeS. PauL Pgbfivitrge (jpEfotfi. Se- ^ duBeurt transformez, en Afofires. 1 "P Lu s T à Dieu que vous voulsfficz un ^ peu fupportcr mon imprudencc.Et fup- portcï laj> vous prie. X Car j’ay pour vous un amour de jaloufic, L Digrtized by lyi II. £f isTRE DE S. Paul & d’une jalotifîe de Dieu, parce que * je vous ay fiancez à cet unique époux qui est ffiu- Christ pour vous prcfcntcr iluy comme u- nc vierge toute pure Ge», j.4.\t3 Mais j’apprehendc qu’ainsy que le fèrpent seduifit Eve par (es artifices, vos esprits auflÿ ne (è corrompent [ v- fc ne degenerent ] de la fimplicité ’ delà foy enfefut Christ. 4 Car si ccluy qui vous vient prescher vous annonçoit un autre Christ que celuy que nous vous avons annoncé ; ou s’il vous frifbit recevoir un autre esprit que celuy que vous avez reccu ; ou s’il vous prcfchoit un autre Evangile que celuy que vous avez embrafle, vous auriez raifon de le foufirir. y Mais jene penfe pas avoir cfté inférieur ea rien âux plus grands d’entre les Apostres. 6 Que si je^s groflîcr <$> peu instruit pour la parole, il n’en est pas deméme pour la fcicnce : mais nous nous (bmmes fait ailèz connoistre parmy vous en toutes choses. 7 est-ce que j’ay fait une faute, lorfqu’afin de vous elcver je me suis rabaiflé môyméme en vous prcfchant gratuitement l’Evangile de Dieu ? g J’ay dépouillé les autres Eglifês en recevant d’elles l’aflîftancc dont j’avois Woin pour vous , servir.

  • \t9 Et lorfquc je demeurois parmy vous, & que

j’estois dans la neceffité je n’ay esté à chargea personne ; mais nos freres qui estoient venus de I 4M. je vomayprepaiez I Chrlfl. pout vous prefentcr coBime ’ i /. qui est en JesusChnft. une vierge chaftc à cet uni- ; 4M. la fimplicité chiefllca* »jue époiu qui est Jefiu- ; ne. Digrtized by AUX Corinthiens, Chap. XI. lyj Macedoine ont fiipplec auxbcToinsquejepou- vois avoir, & j’ay pris garde de ne vous estre à charge en quoique ce fiift, conune je Icferay encore à l’avenir. 10 Je vous aflùre par la vérité de fefus- Christ qui est en moy qu’on ne me ravita point cette gloire dans toute l’Achaïe. 11 Etpourquoy? est-ceacanfcqucjcncvous aime pas? Dieulcfçait. 12, 1 Mais je fais cela, & je le ferayencorer pour retrancher une occafion de fc glorifier à ceux qui la cherchent en voulant paroistre tout- à-frit (èmblables à nous* pour trouver en cela un fujét de gloire. 1} Car ces personnes font de frux Apostres, des ouvriers trompeurs qui se transforment en Apostres de ffittC H n i s t. • ^ 14 Etonne doit pas s’en étonner, puisq ue utan même se transforme en Ange delumieré; ly il n’est donc pas étrange que ses ministres auiïÿ se transforment en ministres de la justice. Mais leur fin fera conforme àleurs oeuvres. §. 1. Peines continuelles, éefiuffrances de S. Paul {ppojëes k la vamté des faux Afostres. 16 Je vous le dis encore une fois ; Que perfonne ne me juge ivçipt\sde.nxsourcequejem’en vas dire y ou au moins fouf&ez moy comme imprudent, & permettez moy de me glorifier un peu. 3 4M. Mais je cela\t «lui la cherchent afin qu’ils ne foient que lêmblahies à tious dam la chose même en ^oy ilsfe glorifient: c’tjia- irit je frtfcheray granùti- L 1} ment aiffihien qu’enx, afin qu’ils n’aient auews avantage sur moy. 4. Iorfque je ne frtfîheray fini gratnitemnt nors plue qu’eux. Aug, « ty4 il. E^istrédeS. Paul 17 Croyez, si veus voulez, que ce que je dis je ne le dis pas selon le Seigneur ; maisqucjefius paroistre de l’imprudence dans ce que je ptens pour un fujet de me glorifier. 18 Puifque plufieurs fè glorifient selon la chair, je puis bien auflÿ me glorifier tomme eux. i LeDim. I J» Car “f estant figes comme vous estes vous dcla sc- foufFrez sans peine les"imprudens. xage une.\tfouf&cz\tmême\tqu’on vous aflêrviflè; qu’on vous mange ; qu’on prenne vostre bien ; qu’on s’cleve fiir vous ; qu’on vous frappe au vifagc. X1 C’est à ma confiifion que je le dis, puisq ue nous pallbns pour avoir esté trop foibles en ce point. Mais puisq u’il y en a qui font si hardis À parler d"euxmémes, je veux bien faire uneim- pnidence en me rendant auflÿ hardyq«’«MV. XX Sont-ils Hebreux? Je le fiiis auflÿ. Sont>- ils Ifraêlites ? Je le fiiis auflÿ. Sont-ils delà race d’Abraham? J’en fiiis auflÿ. X5 Sont-ils ministres de fe/usCHKisT} » C^and jedevrojs paflêr pour imprudent, j’ofc dire que je le fiiis encore plus qu’eux. J’ay plus fbufFett de travaux ; plus reccu de coups ; plus enduré de priions ; je me suis souvent veu tout prestdelamort. Dtm.z}. 34 J’ay receu des Juifs cinq differentes fois î- trente neuf coups de foUet. xy J’ayestébattudevergespartroisfois ;j’ay AU. 14. cfté lapidé une fois ; j ’ay fait naufrage trois fois j j’ay p:® c un jour & une nuit * au fond de la mer. 6 g. in ptofUnéo. Ctque qutlquami expliquent i’ust pnfend cathet.

    • ■\tî\t/.\tje\tle\tdîs\tcomme\tim-

pnident, je le fiiij plus qu’eux. « AUX CpILIHTHUN&.Chap.XI. lyy z6 J’ay esté souvent dans les voyages ; dans les périls lùr tes fleuves ; dans les périls des voleurs ; dans les périls de la part de ceux de ma nation ; dans les périls delà part des payens ; dans les pçrils au milieu des villfs ; dans les périls au milieu des ddcits ; dans les périls fur la mer ; dans les perilç cptre le» faux frétés. 37 Jayfouffen toute forte de travaux, &de fctigues, les veiUes frequentes, la fri®, kfwf, les jeûnes raterez, le froid fc fr nudité, zS Outre cet maux extérieurs le soin que J’ay de toutes les Eglilès attire sur moy une loulf d’affaires qui rn’affltgm cous les jcHtrs. %9 7 Qui est fpiUe sans que je m’^dFaiWilIc wotcluyi Qiû est fcandalifc laps que 30 Que s’ilfrut lè glorifier de quelque.efia- fe, jemeglorifieray de mes peines ^ de mes fbufirances. 31 Dien qui est le Pere de nestraSeigneur J e- susChrist & qui est beni dans tous les fiecles fçaic que je ne ments point. 31 estant à Damas cefoy qui estmtgouvçrr neur de la province pour le Roy Aretas f^pit faire garde dans la ville pourm’arresterprison- nier ; 33 mais on me descendic dans une eprbeil- le par une fenestre le long de la muraille, fc Je me fouvay de fos mains. £ üj r 7 4*. quiestaffligéCms que je m’afflige. « iy6 II. Epistre DE S. Paul Chapitre XII. $. I. Ravijfement de S. Paul. Dieu ThunuUe d^ettrquilnesdeve. Plusilefijhible, plus il est fm. I ÇT t faut se glorifier, quoiqu’il ne foit Opas avantageux de le faire, je viendray maintenant juiques aux vifions & aux révélations . du Seigneur. AU.9.}, ijeconnoisun* hommeenj^&iCH rist qui nie ravi il y a quatorze ans ; ’fi ce fut avec fon corps, ou sans son corps, je ne fçay. Dieu lefçait, qui fût ravi digeaa troilîémcciel : 3 & je fçay que cet homme ; si ce fût avec fon corps ou ians son corps, je ne fçay, Dieu le fçait, 4 quetet homme disje fat ravi dam le paradis, & qu’il y entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis * à un homme de rapporta. 5 Je pourrois me glorifier en parlant d’un tel homme ; mais pour mw je ne veux me glorifier que dans mesfoiblefla dans mes affli- I étions. 6 ■ Que si je voulois me glorifier je le pourrois frire frns estre imprudent ; car je dirois la vérité : mais jemc retiens de peur que quelqu’un ne m’cftimc au deffus de ce qu’il voit en moy, ou de ce qu’il entend dire de moy. 7 Auflÿ depeur que la grandeur de mes révélations nemecaufrftdel’elevement Dieu a permis que je reflêntiflè dans ma chair un éguil- lon qui cftl’angc\tle mnûfire de frtan pour r ex.mchnJUen.\t| i ««.dediteauxhOmnws, Digrtized by AUT Corinthiens, Chap.XII. iy7 me donner des foufflets afin que je nem’eleye point: S c’cftpourquoy j’ay prie trois Ibis le Seigneur, afin que cet ange de (âtan se retiraft de moy. gt il m’a répondu: Ma grâce rous fuffit ; car ’ ma puissànce se £ût plus paroistre dans la foibldTc. 9 Je prendray donc plailîr a me glorifier dans mes foiblefles ; afin que la puissànce de ffiu- Christ habkedansmoyf. 10 £t ainsy je (èns de la iàtisfaétion ^dela joie dans les foibleflès ; dans les outrages j dans les neceflitez ou je me trouve réduit, dans les per- fecutions, dans les afiliétions preflàntes que je fiuffre pour fefiuC H r i s t : car lors que je liiis foible c’est alors que je suis fbn. $.z. L»fouffrance, marque des Afostres, Defintereffement de S. Paul, drdefes difc^les. Il pleure les pecheurs. 11 J’ay e&é impiaient en me releva» de cette strtti mais c’cft vous qui m’y avez contraint. Car c’estoit à vous à par et avantageulçment de moy ; puisq ue je n’ay esté en rien inférieur aux plus eminens d’entre les Apostres, encore que je ne fois rien. iz Auflÿ les marques de mon Apoftolat onc par.u parmy vous dans toute forte de tolérance (jp de patience, dans les miracles, dans les prodiges & dans les effets extraordinaires de la puify ^ce divine. IJ Car en quoy avez-vous esté inférieurs aux L ü‘i

» One/ùmkgru. ■ ûionnedambibiblcftè.

eu. h V. b venu fc perfe-1 « lyg, II. Ep I ST RE DE S. P AHI. ’ autra Eglifês, si ce a’est «& ce que je n’ay point roulu vous estre à charge ? Pardonnez-moy ce. tort que je vous ay frit. 14. Voicy latroisicme fois que je me préparé pour vous aller voir, Sc ce fera encorcfrns vous estre à charge. Car c’est vous qnc je cherche 3c non vostre bien ; puisq ue ce n’est pas aux en frns à amaflèr des threfors pour leurs peres, mais aux peres à m amaffer pour leurs cnfrns. ly AulTy pour ce qui est de moy jcdonneray très volontiers tout ce que j’ay. & je me donne- ray encore moymêmepour le falut fevosames, quoiqu’ayant tant d’aftcâion pour vous vous en ayez peu pour moy. 16 Qn dira peutestre qu’il est vray que je ne vous ay point âé à charge, mais qu’estant artificieux j’ay ufé d’addrcuè pour vous furpren- dre. 17 Mais me fuis-je servi de quelqu’un de ceux que je vous ay envoyez pour tirer quelque chose de vous? 18 J’ay prié Tite de vous aller trouver, & j’ay envoyé encore avec luy un de mes freres. Titea-t’il tiré quelque chose de vous ? n’avons- nous pas fui vi le même esprit ? n’avons-nous pas marché sur les mêmes trac es ? 19 Penfez-vous que ce soit encore icy nostre deflêin de nous justifier devant vous ? Noos vous parlons devant Dieu par l’efptit de Jefsis- C H R I s T, & tout ce que nous vous difons mes chers freres est pour vostre édification. io Car j’apprehende qu’arrivant vers vous je ne vous trouve pas tels que je voudrois, & que vous ne me trouviez pas auflÿ tel que vous voudriez. apprehende que je ne renconAUX Corinthiens, Chap.XIII. lÿj tre parmy vous des diflênlîons, des jaloufes, des animofitcz, des querelles, des médifaoces, de £uix rapports, des elevcmcns d’orgueihdes troubles des tumultes ; zi fc qu’ainsy Dieu ne m’humilie fors que je feray reyenuchezvoas, & que je ncfoisobli^ d’en pleurer plufieurs, qui estant. déjà tomlxt dans les impuretez, les fornications & les dere- glemens infames n’en ont point fait penitence. Ch apitre XIII. $. i. ^’il ri épargnera point Us impemtens. ^ue fefusChrist parU en Isrif. ^’ilne peut rien contre la vérité, mou- postr la vérité. i T E M B difpofe i vous aller voir, fc ce J fera pour la ttoifiémefois. Toutfe juge- Diut. ij. ri, comme dit laloy, sur le témoignage de deu*,. ou trois témoins ‘.\t18.18. z Jevousl’ayditjfc je vous le dis encore. Je^’-^*- vous l’ay dit [g-dcux fois] estant prefcnt ; & [S- je vous l’écris] maintenant estant abfent, que fî je viens encore une fois à Corinthe je ne pardonneray ny à ceux qui avoient péché auparavant, ny à tous les autres qui orapéché depstis. î est-ce que vous voulez éprouver la piiif- fance de Jefits Christ qui parle par ma bouche, qui n’a point paru foiblc, mais très puissànt ’parmy vous ? L V , i ex.tmilfeîtmetUluJùn e fit trou voyages, felmles feresOrttS} ou, ilnsarqiu qu’il js^ger» dt ttsst jeton la jtrmtfrefcrite sur laloy. z ex. tu far les nsiracles. oa, far les punitims, eonsmo par le mort de eesue qui eom- nsunitient indignement. «Googlê 160 II. Ef ISTX.E DE S. Paul 4 Car encore qu’il ait cfté crucifié (clon la foibleflê de U thtûr, il vit néanmoins maintenant par la vertu de Dieu 3 ; nous fomnaes foibles aulTy arec luy, mais nous vivrons arcc . luy par la vertu de Dieu qui éclate panny vous. y EximinezTvous vousmémes pour recott- vrifite si vous estes dans la foy. Eprouvez vous- mémes.Nc connoiflèz-vous pas vousmémes que J’eï usChr. I s T est en vous, fî ce n’est peutT estre que vous (ùHiez * déchus de çc que vous estiez s 6 Mais j ’elpere que vous ccmnoistrez que pour nous nous ne (bmmes point » déchus de ce que nous estions. 7 Ce que nous demandons à Dieu est que vous ne commettiez aucun mal, & non pas que nous paroiflions * ce que nous sommes ; mais que \4uis faftiez ce qui est de vostre devoir, quand même nous devrions paroistre 7 déchus de ce que nous sommes, 8 Car nous ne pouvons rien contre la vérité ; mais seulement pour la vérité. 9 Et nous nous réjoniflbns lorfoue qous estant forts (ÿ» bien reglez, nous paroiflons foibles (ans pouvoir ; & nous demandons aussy à Dieu ® qu’il vous rende parfaits en toute vertu. §. z. Z/foahMtte de ne point ufer defapuiffimee. Il veut édifier, (ÿ» non détruire. 10 Je vous écris cecy estant ablènt, afin de jettez. 6 4H. dignes d’estie approuvez. 7 4«.comioe dignes d’cfltc tejettcz. 8 /.vo£h»perftai(m.o 5 ex. dont il a tftt rempli déni fin. humanité’même par fit rtfurreSien. 4 au. dignes d’cflte rejet- lezjiânspnx ; 6ns valeur, y où. dignes d’eilxe re- Dig iized by AuxCoRint’hiens.ChapsXllI. i6i n’ayoir pas lieu Iorfque je feray prcfent d’ufer ayecfeverité de la puissànce que le Seigneur m’a donnéepour édifier, & non pour détruire. 11 Enfin, mes freres, foyez dans la joie ; rendez-vous parfaits ; conlblez-vons ; foyez unis d’esprit\tde cœur ;rivez dans la paix ; & le Dieu d’amour & de paix fera avec vous. 11 Saliiez vous les uns les autres parunlàint baifer. Tons les Saints vouslàliient. IJ Que la grâce de nostre Seigneur JesusChrist, »ramonr de Dieu, &lacommu- oication du S. Elprit demeure avec vous tous. Amen. J. /.lacliaticé. «