Bibliothèque historique et militaire/César/Guerre des Gaules/Livre 7

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LIVRE SEPTIÈME.

Révolte presque générale des Gaules par le conseil de Vercingétorix. — Retour de César. — Siège de Bourges. — Vercingétorix rassure ses troupes. — Division dans Autun. — Siège de Clermont. — Révolte de Litavieus. — Grand combat auprès d’Alise : prise de Vercingétorix dans ce combat.
An avant J. C. 52, de Rome 602.

1. La Gaule paraissant tranquille, César, comme il l’avait résolu, partit Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/94 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/95 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/96 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/97 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/98 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/99 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/100 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/101 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/102 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/103 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/104 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/105 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/106 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/107 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/108 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/109 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/110 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/111 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/112 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/113 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/114 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/115 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/116 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/117 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/118 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/119 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/120 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/121 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/122 Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 3, 1840.djvu/123 les piéges que nous avions cachés en terre ; déjà les armes nous manquent, et nos forces s’épuisent.

86. À cette vue, César détache pour nous secourir Labiénus avec six cohortes, et lui ordonne, s’il ne peut pas arrêter les ennemis, de retirer les cohortes à dessein de faire une sortie, lui recommandant de n’en venir là qu’à la dernière extrémité. Il va lui-même encourager ce qui reste de soldats, et les exhorter à ne pas céder à la fatigue, leur représentant que l’heure et l’occasion étaient venues de couronner tous leurs combats précédons et d’en recueillir le fruit. Les troupes qui étaient dans la place, désespérant de pouvoir forcer les retranchemens de la plaine à cause de leur hauteur, tentent de gravir vers les quartiers que nous avions sur la montagne ; et elles y portent tout ce qu’elles avaient préparé pour l’assaut. Elles délogent à force de traits ceux qui combattaient du haut des tours, se fraient des passages en comblant le fossé avec de la terre et des fascines et détruisent à coups de faux le rempart et le parapet.

87. D’abord César y envoie le jeune Brutus à la tête de six cohortes ensuite, il y fait marcher Fabius, avec sept autres ; enfin, voyant que le combat s’échauffait de plus en plus, il s’y porte en personne avec le reste de sa réserve. Le combat rétabli et les ennemis repoussés, César se dirige vers le point où il avait envoyé Labiénus. Il tire quatre cohortes du quartier le plus voisin, ordonne à une partie de la cavalerie de le suivre, et à l’autre de tourner la ligne de circonvallation, et d’attaquer les Gaulois en queue. Quand Labiénus vit que ni le rempart ni le fossé n’avaient pu arrêter les ennemis, il rassemble des quartiers voisins trente-neuf cohortes que le hasard lui présenta et envoie informer César du dessein qu’il a pris. César accourt pour se trouver à l’action.

88. Il est reconnu à la couleur des vêtemens, dont il avait coutume de se parer un jour de bataille ; et les Gaulois, qui de la hauteur le voient sur la pente avec les escadrons et les cohortes dont il s’était fait suivre, viennent commencer l’attaque. Un grand cri s’élève des deux côtés. il se répète sur le rempart et dans tous nos ouvrages. Les nôtres, ayant lancé leurs pilum, mettent l’épée à la main en même temps notre cavalerie paraît sur, les derrières de l’ennemi, et d’autres cohortes approchent. Les Gaulois lâchent le pied, s’enfuient et rencontrent nos cavaliers qui en font un grand carnage. Sédulius, chef et prince des Limousins, est tué ; Vergasillaunus, Auvergnat, est fait prisonnier en fuyant soixante et quatorze enseignes militaires sont pris et apportés à César. De ce grand nombre d’ennemis, peu rentrèrent dans leur camp. Ceux de la ville qui virent le massacre et la fuite des leurs perdirent toute espérance de se sauver, et abandonnèrent l’attaque de nos ouvrages. Les Gaulois qui étaient dans le camp, en ayant appris la nouvelle, prennent aussitôt la fuite. Si nos troupes n’avaient pas été fatiguées des travaux du jour, et des perpétuelles attaques auxquelles il leur avait fallu résister, elles auraient pu faire périr toute cette multitude d’ennemis. Vers minuit, notre cavalerie fut envoyée à leur poursuite, atteignit leur arrière-garde, et en tua ou fit prisonnier un grand nombre le reste des fuyards se réfugie dans leurs cités.

89. Le lendemain, Vercingétorix assemble le conseil, déclare qu’il n’a point entrepris cette guerre pour ses intérêts particuliers, mais pour la liberté commune ; que, puisqu’il faut céder au sort, il s’offre à eux comme victime volontaire, soit que leur intention fût ou de le livrer vivant aux Romains, ou de les apaiser par sa mort. En conséquence, on députe vers César, qui ordonne qu’on remette en son pouvoir les chefs et les armes. Pour faire exécuter ces conditions, il se rend lui-même dans ses retranchemens à la tête de son camp. Là les généraux ennemis paraissent en sa présence. On livre Vercingétorix, et on dépose les armes à ses pieds. À l’exception des Autuuois et des Auvergnats dont César voulait se servir pour tâcher de reconquérir l’affection de ces deux peuples, le reste des prisonniers fut distribué à chacun de ses soldats, à titre de butin.

90. Ces affaires terminées, il part pour se rendre chez les Autunois qui vinrent se soumettre à lui ; les Auvergnats imitèrent cet exemple par l’organe de leurs députés, et lui promirent de faire tout ce qu’il leur ordonnerait. H en exige un grand nombre d’otages, rend à ces deux nations environ vingt mille des leurs qu’il avait faits captifs ; puis il met ses légions en quartiers d’hiver. Il envoie Labiénus avec deux d’entre elles et toute la cavalerie dans la Franche-Comté, et lui associe M. Sempronius Rutilus. C. Fabius et L. Minutius Basilus, à la tête de deux autres, s’établirent chez les Rhémois, pour empêcher tes peuples du Beauvoisis, leurs voisins, de les insulter. C. Antistius Réginus fut dirigé sur le Nivernais, T. Sextius sur le Berri, et C. Caninius Rébilus sur le Rouergue, avec chacun une légion. Q. Tullius Cicéron et P. Sulpicius vinrent à Châlons-sur-Saône et à Maçon dans l’Autunois, afin de pourvoir aux approvisionnemens. Pour lui, il résolut de passer l’hiver à Autun. Le sénat romain, informé de ces succès par les lettres de César, ordonna vingt jours de prières publiques.