Bigot et sa bande/41

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Le nommé Curot aîné


Martin Curot ou Curaux avait été garde-magasin au fort Frontenac à partir de 1712, et peut-être même avant, jusqu’à sa mort arrivée dans ce fort le 8 août 1738. Il fut remplacé au fort Frontenac au cours de la même année par le sieur Nafrechoux, de Montréal[1].

Martin Curot s’était marié deux fois, d’abord avec Madeleine Cauchois (26 août 1713), puis avec Marie-Louise Feron (septembre 1728).

Des deux mariages de Curot naquirent plusieurs enfants. Un acte de tutelle du 23 décembre 1738, signé par Pierre Raimbault, lieutenant-général civil et criminel de Montréal, nous donne les noms des mineurs issus des deux mariages. François, âgé de 15 ans ; Catherine, âgée de 19 ans, nés du premier mariage ; et Marie-Louise, âgée de 7 ans ; Nicolas, âgé de 6 ans ; Charles, âgé de 5 ans ; Michel, âgé de 4 ans ; Amable, âgé de 2 ans ; et Marie, âgée de 15 mois du second mariage. L’acte de tutelle, évidemment, ne mentionne pas les enfants de Martin Curot qui, à la date du 23 décembre 1738, étaient devenus majeurs.

Pour nous, le sieur Curot aîné, garde-magasin au fort de Niagara, est François Curot, fils aîné de Martin Curot.

Veuve avec plusieurs enfants peu en état de l’aider, Louise Feron fit valoir les services rendus par son mari au fort Frontenac et l’intendant Bigot consentit à faire entrer un de ses fils dans les bureaux. C’est de là qu’il fut envoyé à Niagara comme garde-magasin.

Nous savons que François Curot ne répondit pas à l’assignation du Châtelet en 1763 et la cour employa à son égard la formule ordinaire : il sera plus amplement informé sur l’accusation portée contre lui.

Nous ignorons ce que devint le sieur Curot aîné après 1763.

  1. Renseignements fournis par M. Jean-Jacques Lefebvre, archiviste en chef au palais de justice de Montréal.