Billet à frère Léon

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Billet à frère Léon
Traduction par des contributeurs de Wikisource.
Les Éditions du cerf (p. 266-340).

LETTRE À FRÈRE LÉON

1 Frère Léon, ton frère François te souhaite salut et paix. 2 Mon fils, je te parle comme une mère à son enfant. Tout ce que nous avons dit en route, je vais te le résumer en une phrase et un conseil. Et même si tu dois encore revenir me voir ensuite pour me demander conseil, je te donnerai encore ce conseil : 3 Quelle que soit la manière qui te semblera la meilleure de plaire au Seigneur Dieu et de suivre ses traces et sa pauvreté, adopte-la, avec la bénédiction du Seigneur Dieu et ma permission. 4 Mais si cela était nécessaire pour ton âme ou pour la consolation de ton cœur, et si tu désirais simplement, Léon, venir me voir, viens !

BILLET À FRÈRE LÉON


Louange au Dieu très haut[1]



Tu es saint Seigneur seul Dieu,
toi qui fais des merveilles.

Tu es fort, tu es grand, tu es très haut,
tu es père saint,
roi du ciel et de la terre.
Tu es trine et un
Seigneur Dieu des Dieux,
tu es le bien, tout bien, bien total,
Seigneur Dieu vivant et vrai.
Tu es amour, charité ;
tu es sagesse,
tu es humilité,
tu es patience,
tu es beauté,
tu es mansuétude,
tu es sécurité,
tu es repos,
tu es gaieté,
tu es notre espérance et notre joie,
tu es justice,
tu es tempérance,

tu es toute notre richesse à suffisance,
Tu es beauté,
tu es mansuétude,
tu es protecteur,
tu es notre gardien et défenseur ;
tu es vigueur,
tu es fraîcheur.
Tu es notre espérance,
tu es notre foi,
tu es notre charité,
tu es toute notre douceur,
tu es notre vie éternelle
Grand et admirable Seigneur,
Dieu tout puissant,
Miséricordieux sauveur.

Bénédiction donnée à fr. Léon


Que le Seigneur te bénisse et te garde ;
qu’il te montre sa face et te fasse miséricorde.
Qu’il tourne vers toi son visage et te donne la paix.
Frère Léon, que le Seigneur te bénisse

CatégoriePrières CatégorieTraduction Wikisource CatégorieŒuvres de François d’Assise

  1. La Louange de Dieu et la Bénédiction à frère Léon sont au recto et au verso du même parchemin autographe de François d’Assise. Aussi ils sont publiés ensemble ici. L’original porte, en guise de signature, un grand T ou tau qui traverse la dernière ligne de la bénédiction.