Biographie nationale de Belgique/Tome 1/BATEN, Barthélemy

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BATEN (Barthélemy) ou BATTUS, moraliste, né à Alost vers 1515, mort à Rostock (Mecklembourg), le 24 janvier 1559.

L’histoire du xvie siècle nous a conservé les noms d’un assez grand nombre de familles flamandes que les troubles religieux de cette époque forcèrent à s’expatrier en Hollande, en Angleterre ou en Allemagne. La famille de Barthélemy Baten fut de ce nombre : elle embrassa le luthéranisme, et émigra sur les bords de la Baltique. On voit encore aujourd’hui, dans l’antique église de Notre-Dame, à Rostock, une épitaphe en vers latins qui nous raconte la vie et les pérégrinations de Barthélemy Baten. On y lit que, pour éviter les rigueurs de l’inquisition, il fut obligé de quitter successivement Alost, sa ville natale, et Gand, où il s’était réfugié pendant dix ans ; qu’il vint enfin s’établir à Rostock, avec sa femme (Martine Bissot) et ses neuf enfants, et qu’il y termina sa vie dans le repos et l’étude.

L’ouvrage auquel il consacra les dernières années de sa vie a pour titre : De æconomia christiana libri duo, ex sacris et profanis scriptoribus diligenti cura et labore collecti, Bartholomæo Batto, Alostensi collecti ; prior de officio et cura parentum erga liberos tractat ; posterior, qua cum obedientia parentes a liberis honorandi sint, ostendit. Antverp., 1558 ; in-12. C’est, comme l’indique le titre, un traité moral sur les devoirs réciproques des parents et des enfants.

Parmi ses descendants, son fils Liévin se distingua dans la carrière médicale et devint professeur à l’Université de Rostock. Barthélemy Baten ou Battus est aussi probablement la souche des diverses familles de ce nom que nous trouvons établies, au xviie siècle, dans plusieurs villes du littoral de la Baltique.

La plupart des biographes placent la mort de Barthélemy Baten au mois de janvier 1558, mais cette date est contredite par la lettre dédicatoire qui se trouve à la tête de son ouvrage et qui est datée du 26 août 1558.

Eugène Coemans.

Paquot, Mémoires, t. XII, pp. 436-439. — Sweertius, Ath. belg., p. 154. — Moreri, Dictionn., t. II, pp. 115-116.