Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BOELS, Pierre

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BOELS (Pierre), peintre sur verre, fils du précédent, mentionné comme citoyen de Louvain à la date du 17 mars 1555. Il épousa, avant le 18 décembre 1559, Gertrude de Scepere, fille de Simon, et travailla beaucoup pour la ville et les communautés religieuses de sa ville natale. En 1545, il exécuta des médaillons en grisaille pour les fenêtres du refuge de l’abbaye de Parc, à Bruxelles. Louis Vanden Berghe, abbé de Parc, le chargea, vers la même époque, de l’exécution de plusieurs verrières dont ce dignitaire fit don aux églises de Leliendale, de Hoboken, de Winghe-Saint-Georges, des Augustins et de Sainte-Gertrude, à Louvain. La dernière verrière représentait Saint Jean dans l’île de Pathmos. Chacune de ces productions était ornée de l’effigie de l’abbé Vanden Berghe, qui mourut le 1er octobre 1558. Boel trouva un nouveau Mécène dans son successeur, l’abbé Charles Vander Linden. Ce prélat le chargea, en 1564, d’exécuter deux verrières pour les fenêtres de la salle capitulaire de Parc. L’une de ces productions représentait l’Ecce Homo, l’autre la Flagellation. L’artiste plaça, à Parc, dans les fenêtres du dortoir, des médaillons figurant des scènes de la vie et de la passion du Sauveur, et dans celles du réfectoire d’hiver des médaillons représentant l’Histoire de Tobie. Chaque médaillon se trouvait dans un encadrement surmonté des armoiries de l’abbé de Parc. De même que ses prédécesseurs, l’abbé VanderLinden donna des verrières à plusieurs chapelles et couvents; toutes ces œuvres sortirent de l’atelier de Boels. En 1561, l’artiste plaça à l’église de Sainte-Gertrude, à Louvain, un vitrail, représentant le Triomphe de saint Norbert sur l’hérésiarque Tanchelin. L’abbé Vander Linden le lui paya vingt-six florins du Rhin. Il exécuta, pendant la même année, une verrière figurant Saint Jean dans l’île de Pathmos, destinée au cloître du monastère de Roosberghen, à Waesmunster, et pour laquelle il toucha vingt-quatre florins du Rhin. En 1566, l’abbé Vander Linden le chargea d’exécuter deux verrières destinées à l’église de Leliendale, à Malines. La plus importante de toutes les productions que notre artiste exécuta pour compte de ce dignitaire ecclésiastique fut celle qui se trouvait jadis au chœur de la ci-devant chapelle de Notre-Dame hors ville, à Louvain. Elle représentait le Christ crucifié entre les deux larrons. Au pied de la croix se trouvaient la Sainte-Vierge, saint Jean et la Madeleine. On y remarquait, en outre, l’abbé Vander Linden, en habits pontificaux, à genoux et plusieurs autres personnages. Boels reçut la somme, très-importante alors, de septante-six florins du Rhin, pour cette production.

Notre artiste, qui exécuta plusieurs travaux pour compte de la ville de Louvain, mourut avant le 23 juin 1586. Il laissa cinq enfants.

Son fils Gérard était également peintre sur verre. Il avait épousé Anne de Breede, fille de maître Nicolas de Breede et de Marie van Ermeghem. Cet artiste mourut le 18 juin 1603 et fut enterré à la ci-devant église de Saint-Michel, à Louvain. Anne Boels, fille de Gérard, baptisée le 1er juin 1583, épousa Jean de Caumont, l’un des peintres sur verre les plus distingués du XVIIe siècle.

Ed. van Even.

Registres des trois chambres échevinales de Louvain. — Archives de l’abbaye de Parc. — Louvain monumental.