Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BOUCQUET, Victor

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BOUCQUET (Victor), peintre d’histoire et de portrait, naquit à Furnes, en 1619. Il était fils de Marc, peintre médiocre et peu connu. La vie de cet artiste est, pour ainsi dire, restée inconnue. A voir ses compositions, on peut cependant supposer qu’il a visité l’Italie, mais on ignore s’il eut un autre maître que son père. Descamps s’étend assez longuement sur les œuvres de ce maître, qu’il dit avoir épousé, à Furnes, Marie Vander Haege. Il ajoute qu’il est mort le 11 février 1677; que sa femme décéda le 22 mai 1701, et qu’ils furent, tous deux, enterrés dans un couvent de religieuses, à Purnes. Victor Boucquet ne manquait point de talent; il réussit bien dans le portrait ; son dessin laisse à désirer; ses figures sont trop courtes, trop ramassées, mais sa composition abondante, est bien groupée; ses draperies sont fort belles; son coloris reste inégal, parfois tourmenté dans les chairs, parfois facile et vrai dans les étoffes. Sa plus grande qualité est l’entente du clair-obscur. Boucquet ne dut plus quitter sa province natale lorsqu’il eut choisi une résidence, car ses œuvres se rencontraient exclusivement dans les petites villes environnant celle où il était né. On voyait, à Furnes même, un Reniement de saint Pierre qui fut enlevé par les Français sous le premier empire et qui n’a pas été restitué. Nieuport possédait son chef-d’œuvre : le Jugement de Cambyse, grande toile qui occupait tout le fond de la salle d’audience à l’hôtel de ville et qui fut peinte en 1671. L’église primaire de la même localité avait deux toiles de Boucquet, les Trinitaires rachetant des esclaves chrétiens, en deux parties; à l’église des Récollets, la Mort de saint François; à Loo, dans le chœur de l’église primaire, les Sept douleurs de la Vierge, tableaux peints en 1658, 1659 et 1660; Saint Roch priant pour les pestiférés, dans la chapelle de ce saint; une Descente de croix, aux Capucins d’Ostende. Malheureusement les œuvres de Boucquet ont disparu presque toutes et nous ne pouvons que difficilement apprécier aujourd’hui le mérite de cet artiste.

Ad. Siret.