Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BREDAEL, Jean-Pierre VAN

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BREDAEL, Jean-Pierre VAN



BREDAEL (Jean-Pierre VAN), fils de Pierre, le vieux, peintre de batailles, campements, paysages, fleurs, etc., naquit à Anvers, vers 1654. Il fut élève de son père, mais lorsqu’il se sentit assez fort pour voler de ses propres ailes, il quitta sa patrie et se dirigea vers l’Allemagne. Weyerman le rapporte ainsi et le séjour de Jean-Pierre à Vienne n’offre pas de doutes; seulement, il paraît assez difficile d’en préciser l’époque. En 1673, notre artiste se trouvait à Anvers, où il fut parrain d’un fils de sa sœur, Marie-Anne, épouse du peintre Pierre Ykens.

En 1680, Van Bredael fut inscrit comme franc-maître de Saint-Luc dans la corporation; en 1682, il fut derechef parrain d’un autre fils de Pierre Ykens; jusque-là il ne nous paraît pas qu’il y ait de place pour un long séjour à l’étranger; en 1689, Jean-Pierre fut élu doyen de Saint-Luc, mais il se racheta de cette charge. Ne serait-ce pas vers cette époque qu’il songea à s’expatrier? Il devait avoir alors environ trente-cinq ans et aucune date concernant son séjour en Flandre ne se trouve plus mentionnée.

L’art avec lequel il peignait les batailles fut bientôt apprécié à Vienne et lui valut des protecteurs parmi les grands de l’époque. Il fut employé par le prince Eugène de Savoie, et, son succès allant toujours croissant, l’empereur Léopold voulut voir ses ouvrages. Ce prince en fut si satisfait qu’il appela Jean-Pierre à la cour et lui fit plusieurs commandes. On ignore si Van Bredael contracta mariage en Allemagne. En tous cas, il resta à Vienne jusqu’à sa mort, qui arriva vers 1733. Quatre de ses ouvrages y sont restés et se voient dans la galerie du Belvédère; ce sont la Bataille de Peterwaradin contre les Turcs, en 1716, la Bataille de Belgrade, en 1717, signées, dit le catalogue du Musée : J.-P. Van Bredal, ce que nous avons quelque peine à admettre. Ensuite une Chasse au faucon et une Chasse au sanglier, signées, la première J.-P. Van Breda, la seconde J.-P. Van Breda f. 1717. Le même catalogue confond les dates de naissance de Jean-Pierre et de son frère Alexandre; l’année 1630 est celle où ce dernier vit le jour. Un autre Van Bredael, avec le prénom de Pierre, fut reçu franc-maître de Saint-Luc en 1720; il était allié aux peintres de ce nom, mais on ignore à quel degré.

Ad. Siret.