Biographie universelle ancienne et moderne/1re éd., 1811/Albéron Ier

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ALBÉRON Ier, évêque et prince de Liège, en 1120, n’était pas, comme on le dit communément, frère de Godefroid-le-Barbu, fils de Henri II, comte de Louvain, mais fils d’un premier mari d’Adélaïde, épouse de Henri II. C’était un prélat recommandable par la pureté de ses mœurs et la douceur de son caractère. Son règne n’est remarquable que par la suppression du droit de mainmorte qu’il abolit dans ses terres long-temps avant Henri III, duc de Brabant (Voy.. Brabant, V, 446). Ce droit, dit le laborieux M. Dewez, consistait dans l’obligation de céder au seigneur, quand un père de famille mourait, le plus beau meuble de la maison ; ou, pour le racheter, il fallait couper la main droite du défunt et la présenter au seigneur. Cette coutume singulière n’est rien moins que prouvée. M . Dewez a copié ces détails dans Desroches qui, ainsi que l’auteur de la Bibliothèque des coutumes et Furetière, les a empruntés au Magnum Chronicon Belgicum, d’où Chapeauville les avait extraits. Mais on n’en trouve aucune trace dans les monuments législatifs. Le savant Moser, dans ses Patriotisch fantasien, a prouvé que les serfs seuls n’étaient pas mainmortables, mais que des évêques même l’étaient à l’égard de l’empereur, des chapitres à l’égard des évêques, etc. Kluit a fait une dissertation curieuse sur cet objet, touchant lequel on trouve aussi des renseignements dans les Rerherches du chev. Diéricx, sur la ville de Gand. — Albéron mourut le 1er janvier 1128. R—g.