Biographie universelle ancienne et moderne/1re éd., 1811/Albers (Jean-Abraham)

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ALBERS (Jean-Abraham), l’un des médecins les plus distingués de l’Allemagne moderne, né a Brême, le 20 mars 1772, fit ses études tant à Gœthingue qu’à Iéna, et prit le titre de docteur dans cette dernière ville. Il consacra ensuite deux années à visiter les universités allemandes et les écoles de la Grande-Bretagne, et revint, en 1797, dans sa patrie, où il se consacra tout entier à l’exercice de la médecine et des accouchements. Une clientelle étendue lui laissait peu de temps pour la partie théorique de l’art dans lequel il n’avait point tardé à se faire une grande réputation. Toutefois, en dérobant quelques heures au sommeil, il parvint à concilier les devoirs de la pratique avec le goût passionné que la variété de ses connaissances lui inspirait pour les travaux littéraires. Aussi a-t-il beaucoup écrit et laissé un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels on distingue un traité du croup, qui eut l’honneur de partager, avec celui de Jurine, le grand prix proposé en 1801, par le gouvernement français, sur l’origine, la nature, le traitement et les préservatifs de cette grave affection, qui fixait alors l’attention générale. On lui doit aussi des recherches sur l’emploi de l’acide nitrique à l’intérieur dans les maladies vénériennes, sur celui du sulfure d’ammoniaque dans le diabète, sur l’efficacité, dans les affections spasmodiques, de l’alcali volatil administré alternativement avec l’opium, et sur les changements que l’introduction du nitrate d’argent par la voie de l’estomac produit dans la coloration de la peau, à laquelle ce sel communique une couleur noire. Albers est mort le 24 mars 1821, laissant beaucoup de traductions allemandes d’ouvrages français, anglais et italiens, une multitude d’articles de médecine et d’anatomie comparée, disséminés dans les divers recueils périodiques de l’Allemagne, et les ouvrages suivants : I. Dissertatio de ascide, Iéna, 1795, in-4º. II. Un mot aux mères de famille sur le croup (en allemand), Brême, 1804, in-8º. III. Mémoire sur la maladie appelée claudication spontanée des enfants, Brême, 1817, in-4º. IV. Lettres sur les pulsations qui se font sentir dans le bas-ventre (en allemand), Brême, 1803, in-8º. V. De tracheide infantum, vulgo croup vocata, commentatio, Leipsick, 1815, in-8º. VI. Icones ad illustrandam anatomen comparatam, Leipsick, 1818, in-fol. — Albers (Henri-Philippe-François), né a Hameln, près de Munden, en 1768, mort en 1830, à Wanstorf, avec le titre de médecin du roi de Hanovre, n’a publié aucun ouvrage ; mais il a fourni au Journal de Hufeland et au Magasin de Hanovre quelques articles parmi lesquels on distingue des recherches sur les eaux minérales de Rehbourg, dont il avait été nommé inspecteur en 1805. J—d—n.


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