Biographie universelle ancienne et moderne/1re éd., 1811/Théophile, évêque d’Antioche

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THÉOPHILE, évêque d’Antioche, à l’époque de Marc-Aurèle, fut païen avant de se convertir au christianisme. Élevé à l’épiscopat, il adressa à un adorateur des idoles nommé Autolycus, un ouvrage divisé en trois livres, et consacré à combattre les fables du paganisme, à démontrer la vérité de la doctrine nouvelle. Cet écrit est loin d’être sans mérite ; il a échappé au naufrage qui a englouti la majeure partie des productions de l’antiquité. La première édition du texte grec, accompagné d’une traduction latine, est due à C. Gessan, qui la fit paraître à Zurich, en 1546, avec divers écrits de quelques autres écrivains ecclésiastiques. On retrouve dans les recueils de Fronton du duc de Gallandi, d’0berthür ces trois livres à Autolycus, dont J. Fell, à Oxford, en 1684, et J. Chr. Wolf à Hambourg en 1724, ont donné des éditions séparées en revisant le texte sur des manuscrits et en y joignant des notes. W. F. Thienmann a publié à Leipzig, en 1834, une traduction allemande, avec une introduction et un commentaire. Théophile avait composé d’autres ouvrages qui sont perdus. Il faut déplorer la disparition des écrits dans lesquels il combattait les erreurs de Marinon et d’Hermogène. Faute de renseignements suffisants, l’histoire intéressante, à bien des égards, des hérésies qui troublèrent le berceau du christianisme, est demeurée fort obscure. Théophile mourut l’an 181 de notre ère. Sa vie et ses écrits ont été mentionnés avec détails par un grand nombre d’auteurs dont on trouvera l’indication dans le vaste répertoire bibliographique de J. G. Th. Grüsse Lehrbuch einer literargeschichte, Dresde, 1838, tom. I. p. 944. Ajoutons qu’il a été l’objet de deux dissertations spéciales, l’une de T. Grabener : de Theophilo Antiocheno dissertatio, Dresde, 1744 ; l’autre de J. C. Walpurger. Theophilus Antiochenus bonipastoris in Ecclesia typus, Chemnitz, 1735. in-4º. B—n—t.