Brassée de faits/00

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Collection des Orties blanches (Jean Fort) (p. i-ii).

PRÉFACE

Un certain nombre de nos lecteurs — et de nos lectrices — parmi celles et ceux qui, fidèlement, veulent bien s’intéresser à ce qui porte notre signature, nous ont demandé si nous ne reviendrons pas quelque jour à la forme donnée au premier en date de nos ouvrages : Qui aime bien châtie bien.

Les deux volumes contenant les études consciencieusement réunies sous ce titre, emprunté à la séculaire sagesse des nations, constituaient un recueil de faits authentiques, découpés ça et là, dans les journaux, pendant vingt ans peut-être et, à ces coupures, dûment datées, nous avions ajouté des récits non moins exacts, mais fruits d’observations directes, le plus souvent personnelles, avouons-le sans fard.

Nous présentions les uns et les autres groupés, classés. De simples liens d’analogie ou de similitude les rattachaient entre eux.

Jamais, en effet, la question de la flagellation, passionnelle ou non, n’avait été étudiée de la sorte et le public éclairé fit à notre livre un accueil tellement encourageant que nous nous rendîmes compte, à n’en pouvoir douter, que la voie où nous nous étions engagé, était, non plus seulement la meilleure, mais certainement la seule bonne. Si, par la suite, dans nos publications successives affectant plutôt la forme du roman, nous nous en sommes écarté en apparence, c’est que la nécessité s’imposait pour nous de reconstituer notre provision de documents, et, pour cela il nous fallait du temps ; nos lecteurs le comprennent à merveille.

Aujourd’hui, notre carton est plein. Notre récolte de faits vécus, d’anecdotes vraies glanées autour de nous est suffisante pour que nous y puissions puiser de façon à satisfaire l’exigence de nos lecteurs attitrés. Quoique nous les sachions difficiles à contenter, nous leur présentons sans trop d’appréhension ce nouveau recueil. Qu’ils lisent donc ces treize histoires véridiques et qu’ils nous condamnent sans appel s’ils croient en leur âme et conscience, que nous avons failli à la règle que nous nous sommes à jamais imposée de rester fidèle observateur de la stricte Vérité.

La Vérité, dont nous écrivons le nom avec un grand V, n’est-elle pas notre seul guide et, disons-le hautement, notre seul amour, notre seul idéal ?

Jacques d’Icy.