Cœur magnanime/Amour (poésie)

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Cœur magnanime[s.n.] (p. 109-119).

Amour ![1]


« IlFrère, un jour tu m’as dit (je crois t’entendre encore) :
« Il est des cœurs où rien n’a jamais palpité,
« Qui fiers d’être de bronze à tout ce qu’on adore,
« Croient à l’amour, mais comme à la fragilité !

« Pareils aux instruments où l’harmonie éteinte,
« Sous les doigts d’un Mozart, resterait sans frémir,
« Jamais, sous la douceur de sa divine empreinte,
« L’amour ne tira d’eux le plus faible soupir.

« Sans qu’à leur horizon un astre la colore,
« La vie à leurs regards offre assez de splendeur ;
« Sans que, sur leur chemin, une fleur vienne éclore,
« Le voyage a son charme. Oh ! tel n’est pas mon cœur.

« Car d’aimer, d’être aimé quelle soif le dévore !
« Il veut sentir l’amour voltiger dans son ciel.
« L’amour de printemps, jeune et frais comme l’aurore,
« Comme elle parfumé, plus suave qu’un miel ;

« L’amour pur se posant sur tout âme altérée.
« Comme le gai pinson sur toute branche en fleurs,
« Secouant en chantant de son aile éthérée
« Le dictame sacré de toutes les douleurs. »


D’une pareille soif montre-toi jaloux, frère.
L’appelle qui voudra faiblesse ou lâcheté,
Nous savons ce qu’elle est : du ciel sur notre terre
Le rayon le plus doux qui se soit reflété.

Si l’on nous demandait pourquoi cette faiblesse ;
D’aimer et d’être aimé pourquoi l’ardent désir ;
Pourquoi dans cet amour, plus souvent trait qui blesse
Que baume qui guérit, nous cherchons le plaisir.

Pourquoi, répondrons-nous, au fond de la vallée
Pas un frêle brin d’herbe et pas un arbrisseau ;
Pourquoi pas un insecte au sein de la feuillée ;
Sur les monts pas un aigle et pas un passereau ;

Pourquoi pas un seul être, où circule la vie,
Qui n’aspire à sa part de rayon de soleil,
À sa part de la brise, à sa goutte de pluie,
À son souffle d’air frais au matinal réveil ?

Pourquoi, pourquoi, flétri par la brûlante haleine
De quelque ardent simoun, lorsque tout a frémi
Sous les baisers de l’aube illuminant la plaine,
Seul le roc aux flancs nus reste terne, endormi ?

Lorsque l’on m’aura dit pourquoi dans la nature
Chaque vivant gémit, soupire nuit et jour ;
Pourquoi tout animal réclame une pâture,
Moi, je dirai pourquoi j’ai tant besoin d’amour.

Tout comme en mon palais je ne sais quelle flamme
Me brûle et veut parfois un vin rafraîchissant ;
Ainsi, mais plus profond, des fibres de mon âme
S’élance vers l’amour un appel incessant.

Amour, ta coupe d’or, dit-on, verse l’ivresse ;
Un vin fumeux l’emplit. Malheur à qui la prend.
Eh bien ! tant pis ! J’ai soif ! Je sens la sécheresse
Qui me brûle, et toi seul, amour, es mon calmant !


Oui, viens en moi ! Descends, mystérieux breuvage,
Coule dans tout mon être : en ses derniers ressorts
Va, porte mort ou vie ; à ton fatal ravage
Je me livre ; ranime ou détruis sans remords.

Si l’amour ne devait toucher ma lèvre aride.
Pourquoi Dieu creusa-t-il cette soif dans mon sein ?
Pourquoi suis-je ainsi fait de besoins et de vide ?
Pourquoi dans ma poitrine un battement sans fin ?

Ah ! pourquoi sens-je ainsi frissonner chaque fibre
Au magique pouvoir d’un regard, d’une voix ?
Sous un mot, sous un rien mon être tremble et vibre,
Comme au souffle du vent la feuille de nos bois.

Pourquoi cela ? N’aurais-je au fond de mon cœur vierge
Ces fontaines d’amour que pour les dessécher ?
Quand plus facilement qu’au désert sous la verge
Du chef d’Israël l’eau ne jaillit du rocher,

Je sens l’amour jaillir de ces sources intimes,
Pour en couper l’essor devrais-je donc m’armer ?
Dois-je pétrifier l’amour dans ses abîmes ?
Mon, Dieu me le défend. Je puis, je dois aimer.


* * *


Mais à quoi m’attacher ? Quelle seconde vie
Viendra me compléter ? Et dans quel autre cœur
Va pouvoir s’oublier ma pauvre âme assouvie ?
Dans quel embrassement me luira le bonheur ?

Un être m’a séduit. Sur sa blanche figure
Rayonnent pureté, beauté, paix et douceur.
Dans ses limpides yeux tout en passant s’épure,
Vers lui soudain s’élance éperdument mon cœur.

Il voudrait se noyer, se perdre dans cette âme.
Autour d’elle il s’enlace et par des liens tels
Qu’il défierait et ciel et terre, et vent et flamme
De jamais les briser. Il les croit immortels.


Il aime. Du nectar Il sent l’ardente ivresse
Envahir, inonder ses plus secrets replis.
À longs, longs traits il boit cette douceur traîtresse,
En silence et les yeux de pleurs divins remplis.

Mais dans la chair soudain quel frémissement monte ?
De l’âme aux sens voici que l’ivresse a passé.
Ô terrible réveil ! La souillure et la honte,
De l’amour voilà donc le perfide tracé.

Un instant au pays des lointaines étoiles
Je m’étais vu ravir. À travers ces grands yeux
J’avais cru voir du ciel se déchirer les voiles,
Et la fange soudain m’a rappelé des deux !

Ah — qu’est-ce donc que l’homme ? ô le pauvre fils d’Ève !
L’infortuné maudit ! Le banni du bonheur !
Quoi ! Ne pouvoir aimer innocemment qu’en rêve !
Ne pouvoir laisser battre en liberté son cœur,

Sans qu’à l’instant la chair, qu’on croyait apaisée.
Ne réclame son dû ; sans qu’au front la pudeur
Par un impur Satan ne se sente baisée !
Au festin de l’amour est-ce ma part d’honneur ?

Serait-ce illusion que l’amour chaste, honnête ?
Est-ce vrai, ce qu’on dit, que l’amour d’ici-bas
Avec la courtisane a choisi sa retraite,
Que hors des mauvais lieux on ne le trouve pas ?

Non, non ! Sans doute ! L’homme à ce point de misère
N’est pas encore réduit. Mais quel objet aimer ?
Comme tout est petit, égoïste, éphémère !
Dans quel cercle étroit Dieu voulut nous enfermer ?

Survient-il, par hasard, que mon cœur entrevoie
Un être assez parfait pour apaiser sa faim ;
Mille obstacles vers lui viennent barrer ma vole,
Si je le veux, il faut paver d’or le chemin.


Au ladre possesseur de la perle adorée
Qu’importe mon tourment, qu’importe un cœur brisé ?
À son compte l’amour c’est vulgaire denrée
Qu’à prendre sans écus nul n’est assez osé !

Illusion d’ailleurs ! Cet objet, que j’adore,
De mon propre idéal n’est qu’un trompeur reflet.
Mon cœur le voit au jour, dont lui-même le dore.
Tel qu’il voudrait qu’il fût ; hélas ! non tel qu’il est !

II



Consolons-nous pourtant ; chantons à l’espérance,
Car le Suprême Amour vers nous, vers nous descend !
Dieu connaît le limon, qui nous donna naissance !
Il sait combien de maux coulent dans notre sang.

Il a vu cette faim qui fait notre supplice ;
Il nous a vus errants sur tous les grands chemins,
Collant fiévreusement la lèvre à tout calice,
Et n’y puisant jamais que dégoûts et dédains.

Il nous a regardés déçus, toujours avides.
Une pitié profonde est montée à son cœur.
Moi-même, s’est-il dit, à ces âmes arides
J’irai porter confort. Je serai leur vainqueur.

Sous des dehors humains, sous la forme d’esclave
Le monde alors put voir son Maître et Créateur ;
L’homme put contempler, ô prodige suave !
Dieu devenu son pain et son consolateur !

Merveille de bonté, d’amour toute pétrie,
Jésus, mon doux Jésus, je viens de vous nommer.
Et j’ai senti soudain dans mon âme flétrie
Se réveiller vibrant tout mon pouvoir d’aimer.

Pour nous, pécheurs ingrats, victime anéantie,
Vos excès haut, bien haut réclament un retour.
Bethléem, Nazareth, Calvaire, Eucharistie,
Quels noms furent mieux faits pour provoquer l’amour


À votre amour pourtant l’on refuse de croire.
Arracher notre cœur à la déception,
A cette vanité d’un plaisir Illusoire,
Tel était votre espoir, votre aspiration !

C’est ce qui vous mena de la crèche au calvaire,
Trente-trois ans vous tint dans ce sentier sanglant ;
C’est ce qui vous tira, lorsqu’entre ciel et terre
Vous pendiez par trois clous, votre Sitio brûlant.

Arrière cependant ! crient mille voix rebelles,
Se livrer à vous c’est se vouer au néant.
C’est étouffer son cœur, c’est se couper les ailes,
C’est creuser un abîme à tout jamais béant.

Blasphème ! Doux Jésus, ici mon cœur réclame.
Être à vous ce n’est pas s’étouffer sans retour :
Non, non ! Il n’est pas vrai, vous emparant d’une âme.
Que vous y tarissiez les sources de l’amour.

Non, vous n’arrêtez pas l’essor de la nature ;
Non, non, vous n’êtes pas ce soleil desséchant !
Mais sous votre lumière aussi chaude que pure,
Plus limpide et plus fort l’amour va s’épanchant.

Je vous prends à témoin, vous, légions sacrées
De saints, qui, défiant les sarcasmes moqueurs,
Avez de Jésus-Christ arboré les livrées,
Avait-il, ce Jésus, atrophié vos cœurs ?

N’aimiez-vous plus, martyrs, à qui ni tyrannie,
Ni feu, ni plomb fondu, ni chevalets, ni fers
Ne purent arracher un mot de félonie ?
Était-ce, cœur éteint, que vous mouriez si fiers ?

Était-il donc glacé tout le sang de vos veines,
Grand Paul, vous que faisaient tressaillir les soufflets
Pour le Christ reçus, vous, plus heureux de vos chaînes
Que femme ne le fut des plus fins bracelets ?


Étiez-vous des blasés, vous, Kostka, vous, Gonzague ?
Étiez-vous donc, pour fuir, à quinze ans, vos palais,
De ces disgraciés qu’avec soin l’on élague
Des grands festins, pour qui le sort n’a que sifflets ?

Veniez-vous au couvent cacher quelque blessure,
Tout fraîchement ouverte ? Ou bien à l’horizon
Aviez-vous vu soudain passer quelque ombre obscure ?
Veniez-vous de vos pleurs laver votre blason ?

Non, le monde pour vous n’eut jamais que sourire.
Tout chantait sur le bord de votre gai chemin ;
Et, pour n’épargner rien de ce qu’un cœur désire,
Vous n’aviez qu’à jeter l’argent à pleine main.

Mais vous saviez aimer, jeunes hommes sublimes !
L’amour d’un Dieu pour nous, ah ! vous l’aviez compris.
Vous vous étiez penchés sur ces divins abîmes,
Et le sacré vertige au cœur vous avait pris.

Rendre amour pour amour ! C’étaient là de votre âme
Les cris passionnés, les incessants tourments ;
C’était là le secret, c’était l’ardente flamme
Qui de la Pauvreté vous faisait les amants.

Si ce n’était l’amour, quel étrange malaise,
Et quel renversement de tout humain désir
Allait vous arracher, grande âme de Thérèse,
Cette folle parole : ou souffrir ou mourir !

Et vous, Xavier, quel feu vous brûlait la poitrine,
Pour qu’à votre renom et soif de conquérant
Ce fut peu du Japon, de l’Inde et de la Chine
En dix ans parcourus ; et pour qu’en expirant

Il vous restât au cœur une douleur sévère.
La douleur de n’avoir conquis que l’Orient ?
Quel feu sinon celui que lança le Calvaire
Au monde aveugle, alors blasphémant et riant ?


Quoi ! L’âme n’aime plus que vous avez séduite,
Ô Jésus ! Mais qu’on dise alors qu’est-ce qu’aimer.
Ah ! l’on n’aime vraiment, ô Christ, qu’à votre suite.
Partout ailleurs l’amour vainement veut germer.

L’amour partout ailleurs passe et n’est qu’apparence.
À votre seule école on enseigne qu’aimer
Ce n’est pas à ses sens donner pleine licence.
Et, vivant dans la chair, honteux s’y consumer.

À votre seule école on apprend qu’un cœur aime
Qui vers l’objet aimé s’élance malgré tout.
Malgré douleurs, mépris, souffrances, trépas même.
Jésus ! À votre suite on aime et jusqu’au bout !

Si fort est votre amour que parfois ses victimes
En peuvent oublier jusqu’au sens des douleurs.
Qui fit surgir un jour tous ces mourants sublimes.
Chantant parmi le feu, comme parmi des fleurs ?

Qui suscite aujourd’hui ces martyrs volontaires,
Ces martyrs par milliers de la virginité ?
Ah ! pour le monde ils sont mystère des mystères,
Mystère qu’à Jésus aucun n’a disputé !

Vous les dites traînés là par la violence.
D’où vient, quand vous brisez leurs portes et leurs fers,
Que dans l’espace libre aucun d’eux ne s’élance ?
Qui donc leur a rendu leurs noirs cachots si chers ?

Vous les plaignez, mondains, ces illusionnées,
Ces âmes dans l’éclat de leur jeune fraîcheur.
Derrière ces grands murs muets, oh ! des journées
Comme doit leur peser l’éternelle longueur !

Aux pieds d’un crucifix, devant un tabernacle.
Silencieusement toujours prier, gémir,
Dans soi-même écouter je ne sais quel oracle !
Ce seul penser suffit à vous faire frémir.


Quels attraits faut-il donc au roi d’Eucharistie ?
Oh ! combien séduisant, combien mystérieux,
L’amour qui doit sortir de la croix, de l’hostie,
Pour être en tant de cœurs encore victorieux !

Oui, bien mystérieux, Jésus, sont vos charmes !
Mystérieux les coups dont vous savez blesser !
Mystérieux l’attrait des soupirs et des larmes
Qu’à vos pieds tout saignants une âme vient verser !

Autour de vous partout mystère ! mais mystère,
Dont il est une clef, une seule, l’amour.
L’amour, tel que le ciel vint l’apprendre à la terre,
Tel qu’il coule là-haut dans le divin séjour.

Heureuse, heureuse donc une âme, votre amante,
Christ Sauveur. Elle peut parfois beaucoup souffrir ;
Mais elle aime beaucoup. Alors, on la fomente.
Sa douleur, car souffrir en aimant, c’est jouir.

Ô volupté sévère et mâle des souffrances !
Bouquet de myrrhe austère, à quels moëlleux bouquets
Les saints t’ont préféré, dans leurs douleurs intenses
Faisant de tes parfums leurs plus exquis banquets ?

À vous donc, Ô Jésus ! Je vous livre mon âme,
Pauvre altérée, ou rien n’apporte le repos,
Que, loin d’emplir jamais, la créature affame,
De désirs irrités véritable chaos !

À vous cette pauvre âme ! oh ! soyez son délice !
Daignez la faire entrer dans le cellier divin.
Daignez la faire boire au suave calice
Que chante votre Épouse. Ô Dieu ! Que j’aime enfin !

III



Eh bien ! frère, aimons donc, puisqu’ici-bas tout aime ;
Aimons, oui, mais aimons objet digne de nous.
Lequel ? ah ! nous savons, nous, la clef du problème ;
Nous savons quel objet est aimable entre tous.


À son céleste amant pour voir notre âme unie.
Faisons chaîne de tout. Laissons nos cœurs aimer
Le beau, le vrai, le grand, sons, lumière, harmonie ;
Non, non, n’éteignons rien, sachons tout transformer.

Qu’elles palpitent, oui, nos fibres si vibrantes,
Mais pour Jésus, pour Lui jusqu’au dernier jour ;
Que notre lèvre boive aux coupes enivrantes.
Mais aux coupes du pur, du grand et bel amour.

Si la chair par moments y trouve des détresses,
D’aise et de joie aussi l’âme y vient se pâmer.
C’est là qu’on peut puiser de divines ivresses.
Ô frère, tournons là notre pouvoir d’aimer.

Oh ! le pouvoir d’aimer ! Il faudra qu’il domine.
Vainement l’on résiste. Il arrive toujours
À plier tôt ou tard cette pauvre machine,
Que nous appelons l’homme, à ses mille détours.

Quand la plaie est au cœur, tout l’être est en souffrance.
Cette plaie est besoin. Voulons-nous la fermer ;
Voulons-nous en avoir la prompte délivrance,
Il n’est qu’un seul moyen, aimer, toujours aimer !

Mais voulons-nous qu’aimer ne soit pas tromperie,
Voulons-nous ne pas voir se creuser plus avant
La plaie, et du besoin s’aviver la furie,
Rejetons ce qui n’est que fumée et que vent.

L’amour tient en ses mains la clef de notre vie.
À lui de nous ouvrir des jardins enchanteurs.
Ou des gouffres d’enfer ! Oh ! Malheur s’il dévie !
Malheur s’il croit réels des mirages menteurs.

À la déception il n’est point de remède.
Ce sera pour le cœur une éternelle faim.
Hélas ! non ! dans l’enfer il n’est nul Ganymède,
Qu’un Dieu vienne empoigner et jette au seuil divin.


À nous de bien choisir notre part d’héritage.
Placé dans Jésus-Christ l’amour est bien placé.
Il a l’éternité devant lui pour partage ;
Il renaît radieux quand le monde a passé.

S’il fait si bon aimer ici-bas le doux Maître ;
Si, parmi les douleurs, les ombres de l’exil,
Sous un jour si brillant son cœur se fait connaître,
Quand le voile sera levé, que sera-t-il ?

Aimons, aimons Jésus, et vivant de sa vie
Perdons en lui nos cœurs, consumés par ses feux.
Pour Lui vivre en luttant que ce soit notre envie.
Pour Lui tomber martyrs, le comble de nos vœux.


Aimé de Montaigu.
  1. Cette poésie a été trouvée parmi les notes intimes d’Aimé de Montaigu. Elle fut écrite sans doute au moment de sa plus grande ferveur, alors que la vocation sacerdotale s’imposait à lui avec une force irrésistible. Nous avons cru que le lecteur goûterait ces effusions si pieusement lyriques de l’âme d’un jeune lévite, qu’il en retirerait même un accroissement d’amour pour son Dieu. Ce sera notre excuse de l’avoir insérée dans ce volume à la suite de Cœur Magnanime.