Cham - Albums du Charivari/Drôleries contemporaines
Grâce à la mode des robes courtes, elle verra peut-être plus clair afin de ne pas mettre les pieds dans de certaines questions.
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— Quelles eaux prenez-vous ? — Ferrugineuses ! Du fer, rien que du fer. |
C’est inutile que vous frappiez, tout le monde est en vacances ; on ne peut rien faire pour vous dans ce moment-ci. |
Petite question deviendra grande, si l’Autriche lui prête vie. |
— C'est en se couvrant autant que cela qu’on amène des refroidissements. |
— Si vous aviez connu la mitrailleuse, votre guerre de Sept ans aurait duré sept minutes. |
— La voilà vide, ma pauvre caisse. Fondez-la aussi et faites-en un canon, ce sera le dernier. |
En temps de paix la mitrailleuse pouvant être utilisée dans les cuisines pour faire les hachis. |
— C’est une arme à longue portée ; la balle fait deux fois le tour du monde avant que d’arriver au but. |
— Ventrebleu ! je suis capitaine-instructeur et voilà toutes les manœuvres changées ! Faut que je m’instruise moi-même, à c’te heure. |
— Est-ce ici que demeure M. Glais-Bizoin, l'auteur du Projet de suppression du bonnet à poil ? |
Pourquoi en été ne tondrait-on pas les bonnets à poil aussi bien que les caniches ? |
— De grâce ! si on lui laisse son sabre qu’on ne lui échauffe pas la tête avec un bonnet à poil ! |
UNE VENGEANCE.
— Il y a longtemps que je vous en veux ! J’ai une balle explosible dans le corps ! je viens faire explosion chez vous ! |
NOUVELLES MANŒUVRES. Corps de cavalerie se mettant à couvert d’une batterie ennemie. |
L’exercice à feu en chambre permettant aux malades de continuer leur éducation dans les hôpitaux militaires. |
— Mais y a pas de choux dans la soupe. — Du moment qu’on a supprimé le coupe-choux, j’ai présupposé que le chou était supprimé avec. |
Étouffant sous son manteau, pour qu’on ne s’aperçoive pas que son sabre lui manque. |
Tout homme de mauvaise conduite n’ayant pas de sabre, tout homme de bonne conduite en aura nécessairement deux.
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À la première faute, privé de sabre, à la seconde, portera un parapluie. |
— Militaire, je ne vous offre pas la goutte ; je vois à votre sabre que vous ne buvez pas. |
Cherchant à sauver les apparences d'un camarade privé de sabre. |
— Puisque vous prenez mes moustaches, je ne serai pas fâché que nous échangions aussi nos coiffures. |
— T’as été condamné ? — J’avais les moustaches de mon avocat contre moi. |
l’accusé. — Nom d’un ! il ne pense plus à moi ! ce sont ses moustaches qu’il recommande à l'indulgence de la cour. |
Mauvais effet des demi-concessions vis-à-vis des juges. |
— Comment que tu me charges mon fusil, j’attrape jamais rien ? — Si j’y mettais du plomb tu n’aurais qu’à m’attraper… |
— Quel cauchemar ! il a su que j’étais député ; il m’apporte une pétition ! |
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— Quel malheur ! être la femme d’un chroniqueur : il va à la chasse, et il ne rapporte que des cancans ! |
Utilisant leurs portefeuilles pendant leurs vacances. |
— Comment que ça se fait ? il y avait beaucoup de gibier par ici. — Oui, m’sieu ; mais M. Chassepot est venu hier avec son fusil. Vous ne trouverez plus rien d’ici à vingt lieues à la ronde. |
— Oh ! papa, ne le tire pas pendant qu’il mange, ça pourrait lui faire mal en sortant de table ! |
— Enfin, il va partir ? — Quoi donc, monsieur ? — Le train. — Vous m’avez donné la chair de poule : j’ai cru que vous parliez de votre fusil ! |
— Où est-il, mon petit chien de chasse ? — Monsieur, il est là-dedans. Ils étaient ensemble dans le box, et celui-ci l’a mangé en route. |
UN CHEMIN DE FER PENDANT LA CHASSE. Saint Roch lui-même ne choisirait pas le train du samedi. |
— Joliment plus actif que ton père, toi ! Démolir en une nuit une fortune qu’il avait amassée en vingt ans. |
La noblesse d’aujourd’hui déposant honneur et fortune aux pieds de ses rois. | Qu’importe aujourd’hui de manger ses chevaux et sa voiture, pourvu qu’il vous reste une roue de derrière. |
— C’est insupportable ! ces insectes ont une ardeur au travail depuis qu’on les récompense dans des expositions… |
Profitant de ce qu’on blanchit le devant de la maison pour essayer si ça ne lui éclaircirait pas le teint. |
LE CHEMIN DE FER DU SIMPLON.
— Vous voilà arrivé à la station ; vous n’avez qu’à suivre le facteur qui porte votre malle là-bas. |
— Sapristi ! avec quoi graissez-vous donc les roues ? — Avec du fromage. |
— Remontez en voiture ! — Ah ! mon Dieu, voyez donc ! — Madame, il ne fallait pas laisser votre portière ouverte. |
— Mais qu’est-ce que le train attend pour partir ? — Madame, nous attendons une avalanche ! |
— Adressez-vous à moi pour les huîtres ; j’en connais et qui ne valent pas cher. |
— Extrêmement riche, ma chère. — Tu crois ? — La semaine dernière il s’est donné une indigestion d’huîtres ! |
EN 1870
— Les diamants que vous m’aviez annoncés pour ma corbeille de mariage ? — Je les ai remplacés par une douzaine d’huîtres, c’est le même prix. |
— Mon ami, il m’a demandé des huîtres ! ! ! Il serait temps de lui expliquer notre position de fortune. |
SEULE ISSUE POUR LES JOURS DE SORTIE. Moyen d’encourager la gymnastique dans les collèges. |
MODE DU JOUR. Le suivez-moi-jeune homme finissant par se porter muni du jeune homme lui même. |
— Vous vous battiez dans la cour ? — Moi, m’sieu ? — Taisez-vous. La lutte fait partie de la gymnastique vous avez un bon point. |
Cet excellent M. Dumas fils relève à force de talent et d’esprit les malheureuses qui sont tombées sur le trottoir. |
— Vous êtes Bavarois ? Vous ne pouvez pas sortir du pays avant de prouver que vous avez entendu le nouvel opéra de Wagner au moins trois fois. |
— C’est ennuyeux ! notre appartement qui était au midi, la nouvelle administration de l'Observatoire qui fait lever le soleil d’un autre côté. |
Cette pauvre Albion bien incommodée par la joie des lions abyssiniens à la vue du fils de leur maître. | — Que c’est donc drôle ! depuis que cette plante a été récompensée à l’Exposition, il ne lui pousse plus que des médailles. |
Ce bon M. de Guilloutet ne s’amusant pas trop pendant ses vacances. | Les collégiens portent chez M. de Guilloutet, pour en faire des murs de la vie privée, les débris des murailles de leurs collèges démolies par leur généreux défenseur, E. Haentjens.
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faust. — Marguerite, quelle toilette ! Où allez-vous comme ça ? marguerite. — Cher, je vais à l’Opéra. |
Nommée présidente de la Société des Vélocipèdes. |