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Chansons populaires de la Basse-Bretagne/Le bon ménage

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LE BON MÉNAGE
CHANSON DE DANSE
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Dans la maisonnette, au pied de la montagne,
____La verdura dondenno !
Est ma douce, mon amour,
La verduron, diron don don, la verdura dondenno !

   J’irai la voir, aujourd’hui,
A moins que le cœur ne me manque.

   — Bonjour à vous, orpheline aimée,
Me voici venu faire la cour ;

   Faire la cour et vous demander,
Pour être sur moi vraie souveraine.

   — Que feriez-vous avec moi,
Avec moi qui n’ai pas de rentes ?

   Je n’ai maison, neuve ni vieille,
Je ne sais où loger, la nuit.[1]

   Ce n’est pas pour chercher des rentes
Que je viens pour vous voir, chaque jour,

   Mais parce que vous êtes jolie,
Et que vous plaisez à mon goût.

   Mieux vaut de l’amour à deux,
Que des richesses, plein la crèche.

   Mieux vaut l’amour, plein la main,
Que des richesses, plein le four.

   Richesses viennent, richesses s’en vont,
Amour jamais ne quitte.

   Je n’estime rien un maître de maison,
S’il ne se lève plus tôt que sa femme.

   Se lever deux, trois heures avant le jour
Laisser sa femme au lit ;


   Laisser sa femme au lit,
Jusqu’à ce que le soleil soit à la cime des arbres ;

   Et, s’il n’est temps de se lever alors,
Jusqu’à ce que la bouillie soit sur le trépied.

   Je n’estime rien un ménage,
S’il n’y a dedans douze vaches à lait ;

   S’il n’y a dedans douze vaches à lait,
Petite servante pour les mener dehors ;

   Petite servante pour les mener dehors,
Et pour faire des cailles avec le lait :

   Un jeune vacher, mignon et leste,
Pour aider à les mener ou à les aller prendre ;

   Le mari buvant bouteille,
La femme à la maison faisant bonne chère ;

   La femme à la maison faisant bonne chère ;
Voila un ménage commme il faut.


Chanté par Marie-Yvonne le Maillot, de
Plouguiel. — 25 décembre 1863.
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  1. Var:
    Ni lit où coucher la nuit.