Chansons populaires de la Basse-Bretagne/Le meunier sans souci
Diga dop top top tapa fara tarira
Doura doura dop ![1]
Ça bonjour à vous, ma douce Yvonne,
Et me voici venu ici.
Vous prier de venir au pardon,
Pour vous mettre la joie au cœur.
— Ce me serait trop grand honneur
Que d’aller pardonner si loin.
— Trop grand honneur à vous ce ne serait point,
Puisque je suis venu à votre maison vous chercher.
— Mettez votre cheval à l’écurie ;
Moi, je vais me parer :
Venez en haut vous asseoir,
Et moi, je vais m’habiller ;
Moi, je vais passer une jupe,
Pour aller avec vous au pardon.
En revenant à la maison de là,
Je vous raconterai ma pensée ;
Je vous raconterai mon sentiment :
Je désire entendre le vôtre.
— Moi, je suis un des deux, des trois (jeunes gens)
Qui sont les garçons sans souci ;
Un des trois et des quatre
Qui sont les garçons (amateurs) de belles équipées ;
Moi, je n’ai souci de rien,
Si ce n’est de siffler et de chanter ;
Si ce n’est de siffler et de chanter
De mettre mon moulin à moudre ;
De mettre mon moulin à tourner,
Et d’étreindre des filles, parfois.
- ↑ Ce refrain n’est qu’une onomatopée, qui a la prétention d’imiter ce qu’on est convenu d’appeler le tic tac du moulin.