Chants et chansons politiques/Le Veau de M. Calvet

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G. Guérin, libraire (p. 19-21).


LE VEAU DE M. CALVET

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Air : Cadet-Roussel.


Calvet, ceci n’est pas nouveau, (bis)
Adore l’empire et le veau, (bis)

Du bien-être fervent apôtre,
Il soutient l’on, fait manger l’autre.
 Ah ! ah ! ah ! oui, vraiment
Monsieur Calvet est bon enfant,[1]

Il voudrait que ses électeurs (bis)
Eussent ses goûts et non les leurs ; (bis)
Dans cette voie il les attire
En tuant le veau pour l’empire.
 Ah ! ah ! etc.

Les paysans disent tout bas : (bis)
Mangeons notre part du veau gras ; (bis)
Monsieur Calvet pour le village
Ne fera jamais davantage.
 Ah ! ah ! etc.

Une fois parti du pays, (bis)
Il ira nier à Paris (bis)
Que c’est au veau mis à la broche
Qu’il doit l’amitié de Baroche.
 Ah ! ah ! etc.

Sans le rôti ce candidat (bis)
N’eut pas obtenu de mandat ; (bis)

Un électeur par gourmandise ?
Peut donc commettre une sottise ?
       Ah ! ah ! etc.

Mais pour le nommer de nouveau, (bis)
Oh ! ce n’est plus assez d’un veau ! (bis)
Nous voulons qu’avec nous il sache,
Qu’après le veau nous faut la vache.
       Ah ! ah ! etc.

À finaud, finaud et demi (bis)
Il paîra son titre d’ami. (bis)
De nous alors il pourra dire :
Ils ont tous veauté pour l’Empire !
       Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Monsieur Calvet est bon enfant.

  1. M. Calvet-Rogniat était alors le candidat officiel de l'Aveyron.