Contes populaires d’Afrique (Basset)/65
Apparence
E. Guilmoto, Éditeur, (Les Littératures populaires, tome XLVII, p. 163-164).
XXVII. — SONGHAI[1].
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ABAHNAKAT[2].
n homme nommé Abarnakat voyageait un
jour avec quelques amis. Il portait un
cordon rouge au cou et sur son âne une
couverture rouge. Arrivé à un certain endroit, il
attache son âne à son pied, étend sa couverture
et s’endort. Pendant son sommeil, un de ses
compagnons se lève, dénoue le cordon qu’il portait
au cou, le passe au sien, puis enlève doucement
la couverture, détache l’âne et s’en va sous
un arbre. Il étend la couverture, attache l’âne à
son pied et se couche. À ce moment, Abarnakat
se réveille, voit cet homme au cordon rouge,
ayant l’âne attaché au pied et couché sur la couverture rouge.
— Cet homme, dit-il, est Abarnakat ; mais moi, que suis-je alors ?
À ces mots, il se lève et se met à pleurer.