Contes populaires d’Afrique (Basset)/93
Apparence
E. Guilmoto, Éditeur, (Les Littératures populaires, tome XLVII, p. 225-226).
SIXIÈME PARTIE
LANGUES DU GROUPE HOTTENTOT
(KHOIN-KHOIN) ET BUSHMEN
(KHOIN-KHOIN) ET BUSHMEN
XLVI. — GRAND NAMAQUA
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L’ORIGINE DE LA MORT[1]
a lune meurt et revient à la vie. Elle dit au lièvre :
— Va trouver les hommes et dis-leur :
— De même que je meurs et que je reviens à la vie, de même vous devez aussi mourir et ressusciter.
Le lièvre alla trouver les hommes et leur dit :
— De même que je meurs et que je ne reviens pas à la vie, de même vous devez mourir et ne pas ressusciter.
Lorsqu’il revint, la lune demanda :
— Quel message as-tu porté aux hommes ?
— Je leur ai dit : De même que je meurs et que je ne reviens pas à la vie, de même vous devez mourir et ne pas ressusciter.
— Quoi ! cria la lune, tu as dit cela ?
Elle prit un bâton et le frappa sur la bouche ; alors elle se fendit. Le lièvre s’enfuit et court encore.
- ↑ Bleck, Reineke Fuchs in Afrika, Weimar, Bœhlau, 1870, in-8, p. 55.