Contes secrets Russes/Le υιτ brûlant

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Contes secrets Russes (Rousskiia Zavetnia Skazki)
Isidore Liseux (p. 31-32).

XVI

LE υιτ BRÛLANT


Un moujik avait une fille qui lui dit un jour : « Batouchka, Vanka m’a priée de me laisser βαισερ par lui. — Eh, vilaine, » répondit le père, « pourquoi te laisser βαισερ par un étranger ? Je puis te faire cela moi-même ! » Il prit un clou, le fit rougir dans le poêle et le fourra ensuite dans le κον de sa fille, si bien que celle-ci fut trois mois sans pouvoir pisser ! Plus tard, Vanka, rencontrant de nouveau cette paysanne, lui renouvela sa demande : « Laisse-moi te βαισερ ! — Tu plaisantes, diable de Vanka ! Mon père m’a baisée et il m’a tellement brûlé le κον que je n’ai plus pu pisser pendant trois mois ! » — « N’aie pas peur, sotte ! moi, mon υιτ est froid. — Tu mens, diable de Vanka ! Donne un peu, que je le tâte. — Tiens, tâte-le. » Elle prit le υιτ du jeune homme et s’écria : « Ah, quel diable tu es ! Il est chaud, mets-le dans l’eau. » Vanka obéit, mais en ce moment il fut pris d’un mal de ventre et lâcha une pétarade. « Comme il siffle au contact de l’eau ! » observa la paysanne ; « je le disais bien qu’il était brûlant ! Et tu veux encore m’attraper, vaurien ! » C’est ainsi que Vanka vit repousser sa requête amoureuse.