Coran Savary/091
Par le soleil et ses feux étincelans[2],
Par la lune quand elle le suit,
Par le jour quand il laisse voir dans tout son éclat,
Par la nuit qui couvre son front lumineux,
Par le ciel et son architecte,
Par la terre et celui qui l’a étendue,
Par l’âme et celui qui l’a perfectionnée,
Et qui lui a donné le penchant au bien et au mal ;
Celui qui l’a purifiée jouit déjà de la félicité ;
Celui qui l’a obscurcie est déjà la victime du malheur.
Les Thémudéens, livrés au crime, nièrent la vérité.
Le plus scélérat d’entre eux étant accouru,
Le ministre du ciel lui dit : Voilà la femelle du chameau que Dieu a fait sortir du rocher ; voilà son breuvage.
Ils traitèrent le prophète d’imposteur, et tuèrent l’animal miraculeux.
Les châtimens célestes fondirent sur eux : ils furent tous également punis.
Dieu ne craint point qu’on se venge de lui.
- ↑ Le mahométan qui lira dévotement ce chapitre sera récompensé comme s’il avait donné en aumône tous les biens que le soleil et la lune éclairent dans leurs cours. Zamchascar.
- ↑ Tous ces chapitres sont écrits en rimes mêlées. Dans celui-ci la même continue d’un bout à l’autre. Nous allons tâcher d’exprimer avec nos caractères les sons arabes de six premiers versets, afin de donner une idée de ces rimes :
Oua schamsin oua dohaïha
Oua-l-camarin eza jalaïha
Oua-l-lailin eza ierchaïcha
Oua ssamaïn oua ma iebnaïha
Oua-l-lardin oua ma tahaïha
Oua nafsin oua ma saouaiha.