Correspondance 1812-1876, 5/1868/DCLXXXIII
DCLXXXIII
À GUSTAVE FLAUBERT, À PARIS
Tu me dis : « Quand se verra-t-on ? » Vers le 15 décembre, ici, nous baptisons protestantes nos deux fillettes. C’est l’idée de Maurice, qui s’est marié devant le pasteur, et qui ne veut pas de persécution et d’influence catholique autour de ses filles. C’est notre ami Napoléon qui est le parrain d’Aurore ; moi qui suis la marraine. Mon neveu est le parrain de l’autre. Tout cela se passe entre nous, en famille. Il faut venir, Maurice le veut, et, si tu dis non, tu lui feras beaucoup de peine. Tu apporteras ton roman, et, dans une éclaircie, tu me le liras ; ça te fera du bien de le lire à qui écoute bien. On se résume et on se juge mieux. Je connais ça. Dis oui à ton vieux troubadour, il t’en saura un gré soigné.
Je t’embrasse six fois, si tu dis oui.