Correspondance 1812-1876, 6/1871/DCCCXXVIII
DCCCXXVIII
À M. ÉDOUARD DE POMPÉRY, À PARIS
Merci de votre bonne lettre. Mon cœur bien gros a du soulagement quand il rencontre des sympathies vraies dans ce temps troublé, douloureux, navré. Et si on voyait l’avenir !
Est-ce que vous l’apercevez ? Ce que vous me dites est vrai, quant au présent, et, quant à l’avenir, je crains bien, comme vous, que l’intelligence et l’honnêteté ne nous fassent défaut ! Ah ! que j’aurais voulu mourir avant de savoir que la barbarie était encore si vivante et si active dans le monde !
Je ne sais pas ce que c’est que le petit livre dont vous me parlez ; vous me rendriez service de me l’envoyer. Il faudrait discuter cette Internationale au lieu de chercher à l’enterrer. Que ne le faites-vous, puisque vous êtes informé ?
À vous de cœur et merci encore de votre affectueux souvenir.