Correspondance 1812-1876, 4/1861/CDLXXXV

La bibliothèque libre.



CDLXXXV

À M. VICTOR BORIE, À PARIS


Nohant, 2 juillet 1861.


Mon cher gros,

Calamatta m’a dit que l’on faisait courir un bruit que je t’autorise à démentir à l’occasion. Ce bruit, c’est que l’empereur m’avait envoyé vingt-cinq mille francs, en dédommagement du prix que m’a refusé l’Académie. Cela n’est pas. Je sais que l’intention y était, sous forme de vingt mille francs ou d’autre chose ; on a été chargé de me demander si j’acceptais. J’ai été reconnaissante de l’intention ; mais j’ai refusé de recevoir quoi que ce fût.

Si, dans quelque journal, on prétendait le contraire, je te prierais de m’en avertir, afin que je le démente officiellement. Avertis Émile de cela, j’ai la tête à autre chose et je n’ai pas pensé, depuis huit jours, à lui en donner avis.