Correspondance 1812-1876, 6/1870/DCCLXIII
DCCLXIII
À MADAME SIMONNET, À LA CHÂTRE
Nous voilà décidés à passer l’hiver à la Châtre, nous pensions aller dans le Midi ; mais Maurice nous y aurait conduites pour revenir et nous ne voulons pas le quitter. Il faut que tu nous loges dans ton étage loué à Pestel. Nous te le louons à sa place et nous le meublerons, nous payerons ce que doit Pestel pour le reste de l’année, et ce que tu le louerais ensuite à d’autres. Nous nous arrangerons des trois chambres du haut et nous ferons notre pot-bouille ensemble, à frais communs ; nous serons moins tristes en famille que de vivre loin les uns des autres, et Maurice sera à portée de faire son devoir si on a besoin de lui dans les circonstances où nous nous trouvons.
Je t’envoie ma lettre pour Pestel, prends-en connaissance et fais-la-lui remettre tout de suite en demandant la réponse, que tu m’enverrais avec la tienne ; car je n’établis tout cela qu’à la condition de t’être agréable.
Je t’embrasse tendrement.