Correspondance 1812-1876, 6/1875/CMXXXIX
CMXXXIX
À M. CHARLES SAGNIER, À NÎMES
Je suis navrée jusqu’au fond du cœur. Merci des détails affectueux que vous nous donnez. J’avais reçu un télégramme. J’avais compris que c’était son pauvre enfant qui était mort. Je lui avais écrit pour lui dire ma sympathie et lui faire pressentir le projet que nous avions formé ici de le ramener chez nous avec sa femme pour plusieurs années. C’est votre lettre de ce matin qui nous détrompe. C’est bien lui qui n’est plus ! C’est une douleur véritable pour moi et que Maurice partagera profondément. Lina a dû vous écrire qu’il était absent. Je vous envoie quelques mots que je vous prie de faire insérer dans le Journal du Gard ou dans tout autre journal du pays que vous jugerez convenable, et je vous demande de vouloir bien vous charger de corriger l’épreuve vous-même.
Je viens d’écrire à mon ami Adolphe Joanne, pour lui communiquer votre désir et vous recommander à lui particulièrement. Je pense qu’il vous enverra tout ce que vous demandez et qu’il se rendra avec empressement à votre désir.
Merci pour les enfants et pour moi de votre bonne et constante amitié pour nous.