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Correspondance avec Élisabeth/Descartes à Élisabeth - Egmond, septembre 1646

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Correspondance avec Élisabeth
Texte établi par Charles Adam et Paul TanneryLéopold Cerf (p. 485-494).

CDXLV.

Descartes à Élisabeth.

[Egmond, septembre 1646.]

Texte de Clerselier, tome I, lettre 13, p. 50-56.


« À Madame Élizabeth, Princesse Palatine, etc. », dit Clerselier, sans donner de date ; mais la réponse d’Élisabeth (lettre CDL ci-après) étant datée du 10 octobre 1646, celle-ci est de septembre, sinon même d’août 1646.

Madame,

I’ay lû le liure dont voſtre Alteſſe m’a commandé de luy écrire mon opinion*, & i’y trouue pluſieurs preceptes qui me ſemblent fort bons ; comme entr’autres au 19 & 20 chapitres : Qu’vn Prince doit touſiours éuiter la haine & le mépris de ſes ſuiets, & que l’amour du peuple vaut mieux que les fortereſſes *. Mais il y en a auſſi pluſieurs autres que ie ne ſçaurois aprouuer. Et ie croy que ce en quoy l’Auteur a le plus manqué, eſt qu’il n’a pas mis aſſez de diſtinction entre les Princes qui ont acquis vn Eſtat par des voyes iuſtes, & ceux qui l’ont vſurpé par des moyens illegitimes ; & qu’il a donné à tous, generalement, les preceptes qui ne ſont propres qu’à ces derniers*. Car comme, en baſtiſſant vne maiſon dont les fondemens ſont ſi mauuais qu’ils ne sçauroient ſoutenir des murailles hautes & épaiſſes, on eſt obligé de les faire foibles & baſſes, ainſi ceux qui ont commencé à s’établir par des crimes ſont ordinairement contrains de continuer à commettre des crimes, & ne ſe pourroient maintenir s’ils vouloient eſtre vertueux.


C’eſt au regard de tels Princes qu’il a pû dire, au chapitre 3 : Qu’ils ne sçauroient manquer d’eſtre haïs de pluſieurs ; & qu’ils ont ſouuent plus d’auantage à faire beaucoup de mal qu’à en faire moins, pource que les legeres offenſes ſufiſent pour donner la volonté de ſe vanger, & que les grandes en oſtent le pouuoir *. Puis, au chapitre 15 : Que, s’ils vouloient eſtre gens de bien, il ſeroit impoſſible qu’ils ne ſe ruinaſſent parmy le grand nombre de méchans qu’on trouue par tout *. Et au chapitre 19 : Qu’on peut eſtre hay pour de bonnes actions auſſi bien que pour de mauuaiſes *.

Sur lesquels fondemens il appuye des preceptes tres tyranniques, comme de vouloir qu’on ruine tout vn païs, afin d’en demeurer le maiſtre ; qu’on exerce de grandes cruautez, pouruû que ce ſoit promtement & tout à la fois ; qu’on taſche de paroiſtre homme de bien, mais qu’on ne le ſoit pas veritablement ; qu’on ne tienne ſa parole qu’auſſi long-temps qu’elle ſera vtile ; qu’on diſſimule, qu’on trahiſſe ; & enfin que, pour regner, on ſe dépoüille de toute humanité, & qu’on deuienne le plus farouche de tous les animaux *

Mais c’eſt vn tres mauuais ſuiet pour ſaire des liures, que d’entreprendre d’y donner de tels preceptes, qui, au bout du conte, ne ſçauroient aſſurer ceux auſquels il les donne ; car, comme il auoüe luy-meſme, ils ne ſe peuuent garder du premier qui voudra negliger ſa vie pour ſe vanger d’eux *. Au lieu que, pour inſtruire vn bon Prince, quoyque nouuellement entré dans vn Eſtat, il me semble qu’on luy doit propoſer des maximes toutes contraires, & ſuppoſer que les moyens dont il s’eſt ſeruy pour s’établir ont eſté iuſtes ; comme, en effet, ie croy qu’ils le ſont preſque tous, lors que les Princes qui les pratiquent les eſtiment tels ; car la iuſtice entre les Souuerains a d’autres limites qu’entre les particuliers, & il ſemble qu’en ces rencontres Dieu donne le droit à ceux auſquels il donne la force. Mais les plus iuſtes actions deuiennent iniuſtes, quand ceux qui les font les penſent telles.

On doit auſſi diſtinguer entre les ſuiets, les amis ou alliez, & les ennemis. Car, au regard de ces derniers, on a quaſi permiſſion de tout ſaire, pouruû qu’on en tire quelque auantage pour ſoy ou pour ſes ſuiets ; & ie ne deſaprouue pas, en cette occaſion, qu’on acouple le renard auec le lion, & qu’on ioigne l’artifice à la ſfrce *. Meſme ie comprens, ſous le nom d’ennemis, tous ceux qui ne ſont point amis ou alliez, pource qu’on a droit de leur faire la guerre, quand on y trouue ſon auantage, & que, commençans à deuenir ſuſpects & redoutables, on a lieu de s’en défier. Mais i’excepte vne espece de tromperie, qui eſt ſi directement contraire à la ſocieté, que ie ne croy pas qu’il ſoit iamais permis de s’en ſeruir, bien que noſtre Auteur l’aprouue en diuers endroits, & qu’elle ne ſoit que trop en pratique : c’eſt de feindre d’eſtre amy de ceux qu’on veut perdre, afin de les pouuoir mieux ſurprendre. L’amitié eſt vne choſe trop ſainte pour en abuſer de la ſorte ; & celuy qui aura pû feindre d’aimer quelqu’vn, pour le trahir, merite que ceux qu’il voudra par aprés aimer veritablement, n’en croyent rien & le haïſſent.

Pour ce qui regarde les alliez, vn Prince leur doit tenir exactement ſa parole, meſme lors que cela luy eſt preiudiciable ; car il ne le ſçauroit eſtre tant, que la reputation de ne manquer point à faire ce qu’il a promis, luy eſt vtile, & il ne peut acquerir cette reputation que par de telles occaſions, où il y va pour luy de quelque perte ; mais en celles qui le ruineroient tout à fait, le droit des gens le diſpenſe de ſa promeſſe. Il doit auſſi vſer de beaucoup de circonſpection, auant que de promettre, afin de pouuoir touſiours garder ſa foy. Et bien qu’il ſoit bon d’auoir amitié auec la pluſpart de ſes voiſins, ie croy neantmoins que le meilleur eſt de n’auoir point d’étroites alliances, qu’auec ceux qui ſont moins puiſſans. Car, quelque fidelité qu’on ſe propoſe d’auoir, on ne doit pas attendre la pareille des autres, mais faire ſon conte qu’on en ſera trompé, toutes les fois qu’ils y trouueront leur auantage ; & ceux qui ſont plus puiſſans l’y peuuent trouuer, quand ils veulent, mais non pas ceux qui le ſont moins.

Pour ce qui eſt des ſuiets, il y en a de deux ſortes : à ſçauoir les grands & le peuple. Ie comprens, ſous le nom de grands, tous ceux qui peuuent former des partis contre le Prince, de la fidelité deſquels il doit eſtre tres aſſuré ; ou, s’il ne l’eſt pas, tous les politiques ſont d’accord qu’il doit employer tous ſes ſoins à les abaiſſer, & qu’en tant qu’ils ſont enclins à broüiller l’Eſtat, il ne les doit conſiderer que comme ennemis. Mais, pour ſes autres ſuiets, il doit ſur tout éuiter leur haine & leur mépris ; ce que ie croy qu’il peut touſiours ſaire, pouruû qu’il obſerue exactement la iuſtice à leur mode (c’eſt à dire ſuiuant les loix auſquelles ils ſont accoutumez), ſans eſtre trop rigoureux aux punitions, ny trop indulgent aux graces, & qu’il ne ſe remette pas de tout à ſes Miniſtres, mais que, leur laiſſant ſeulement la charge des condamnations plus odieuſes, il témoigne auoir luy-meſme le ſoin de tout le reſte ; puis auſſi, qu’il retienne tellement ſa dignité, qu’il ne quitte rien des honneurs & des deferances que le peuple croit luy eſtre deuës, mais qu’il n’en demande point dauantage, & qu’il ne faſſe paroiſtre en public que ſes plus ſerieuſes actions, ou celles qui peuuent eſtre aprouuées de tous, reſeruant à prendre ſes plaiſirs en particulier, ſans que ce ſoit iamais au dépens de perſonne ; & enſin qu’il ſoit immuable & inflexible, non pas aux premiers deſſeins qu’il aura formez en ſoy-meſme, car d’autant qu’il ne peut auoir l’œil par tout, il eſt neceſſaire qu’il demande conſeil, & entende les raiſons de pluſieurs, auant que de ſe reſoudre ; mais qu’il ſoit inflexible touchant les choſes qu’il aura témoigné auoir reſoluës, encore meſme qu’elles luy fuſſent nuiſibles ; car mal-aiſement le peuuent-elles eſtre tant que ſeroit la reputation d’eſtre leger & variable.

Ainſi ie deſaprouue la maxime du chapitre 15 : Que, le monde eſtant fort corrompu, il eſt impoſſible qu’on ne ſe ruine, ſi l’on veut eſtre touhours homme de bien ; & qu’vn Prince, pour ſe maintenir, doit apprendre à eſtre méchant, lors que l’occaſion le requiert * ; ſi ce n’eſt peut-eſtre que, par vn homme de bien, il entende vn homme ſuperſtitieux & ſimple, qui n’oſe donner bataille au iour du Sabath, & dont la conſcience ne puiſſe eſtre en repos, s’il ne change la religion de ſon peuple. Mais, penſant qu’vn homme de bien eſt celuy qui fait tout ce que luy dicte la vraye raiſon, il eſt certain que le meilleur eſt de taſcher à l’eſtre touſiours.

le ne croy pas auſſi ce qui eſt au chapitre 19 : Qu’on peut autant eſtre hay pour les bonnes actions, que pour les mauuaiſes, ſinon en tant que l’enuie eſt vne eſpece de haine ; mais cela n’eſt pas le ſens de l’Auteur. Et les Princes n’ont pas coutume d’eſtre enuiez par le commun de leurs ſuiets ; ils le ſont ſeulement par les grans, ou par leurs voiſins, auſquels les meſmes vertus qui leur donnent de l’enuie, leur donnent auſſi de la crainte ; c’eſt pourquoy iamais on ne doit s’abſtenir de bien ſaire, pour éuiter cette ſorte de haine ; & il n’y en a point qui leur puiſſe nuire, que celle qui vient de l’iniuſtice ou de l’arrogance que le peuple iuge eſtre en eux. Car on voit meſme que ceux qui ont eſté condamnez à la mort, n’ont point coutume de haïr leurs iuges, quand ils penſent l’auoir meritée ; & on ſoufre auſſi auec patience les maux qu’on n’a point meritez, quand on croit que le Prince, de qui on les reçoit, eſt en quelque façon contraint de les faire, & qu’il en a du deplaiſir ; pource qu’on eſtime qu’il eſt iuſte qu’il prefere l’vtilité publique à celle des particuliers. Il y a ſeulement de la difficulté, lors qu’on eſt obligé de ſatisfaire à deux partis qui iugent differemment de ce qui eſt iuſte, comme lors que les Empereurs Romains auoient à contenter les Citoyens & les Soldats ; auquel cas il eſt raisonnable d’accorder quelque choſe aux vns & aux autres, & on ne doit pas entreprendre de faire venir tout d’vn coup à la raiſon ceux qui ne ſont pas acoutumez de l’entendre ; mais il faut taſcher peu à peu, ſoit par des écrits publics, ſoit par les voix des Predicateurs, ſoit par tels autres moyens, à la leur faire conceuoir. Car enfin le peuple ſoufre tout ce qu’on luy peut perſuader eſtre iuſte, & s’offenſe de tout ce qu’il imagine d’eſtre iniuſte ; & l’arrogance des Princes, c’eſt à dire l’vſurpation de quelque autorité, de quelques droits, ou de quelques honneurs qu’il croit ne leur eſtre point dûs, ne luy eſt odieuſe, que pource qu’il la conſidere comme vne espece d’iniuſtice.

Au reſte, ie ne ſuis pas auſſi de l’opinion de cét Auteur, en ce qu’il dit en ſa Preface : Que, comme il faut eſtre dans la plaine, pour mieux voir la figure des montagnes, lors qu’on en veut tirer le crayon, ainſi on doit eſtre de condition priuée, pour bien connoiſtre l’office d’vn Prince *. Car le crayon ne repreſente que les choſes qui ſe voyent de loin ; mais les principaux motifs des actions des Princes ſont ſouuent des circonſtances ſi particulieres, que, ſi ce n’eſt qu’on ſoit Prince ſoy-meſme, ou bien qu’on ait eſté fort longtemps participant de leurs ſecrets, on ne les ſçauroit imaginer.

C’eſt pourquoy ie meriterois d’eſtre mocqué, ſi ie penſois pouuoir enſeigner quelque choſe à voſtre Alteſſe en cette matiere ; auſſi n’eſt-ce pas mon deſſein, mais ſeulement de faire que mes lettres luy donnent quelque ſorte de diuertiſſement, qui ſoit different de ceux que ie m’imagine qu’elle a en ſon voyage, lequel ie luy ſouhaite parſaitement heureux : comme ſans doute il le ſera, ſi voſtre Alteſſe ſe reſout de pratiquer ces maximes qui enſeignent que la felicité d’vn chacun depend de luy-meſme, & qu’il faut tellement ſe tenir hors de l’empire de la fortune, que, bien qu’on ne perde pas les occaſions de retenir les auantages qu’elle peut donner, on ne pense pas toutesfois eſtre malheureux, lors qu’elle les refuſe ; & pource qu’en toutes les affaires du monde il y a quantité de raiſons pour & contre, qu’on s’arreſte principalement à conſiderer celles qui ſeruent à faire qu’on approuue les choſes qu’on voit arriuer. Tout ce que l’eſtime le plus inéuitable ſont les maladies du corps, deſquelles ie prie Dieu qu’il vous preſerue ; & ie ſuis auec toute la deuotion que ie puis auoir, &c.[1].


Page 486, l. 3. — Élisabeth lui donna ce commandement de vive voix, à leur dernière entrevue (ci-avant p. 452, éclaircissement). Le livre en question est le Prince, de Machiavel. Comme Descartes le cite en français, on pourrait croire qu’il n’en a lu que la traduction française. Mais on n’en avait point d’autre à cette date que la première, de 1553, par Guillaume Cappel (Paris, chez Charles Estienne) ; la seconde, de A.-N. Amelot, sieur de la Houssaie, est de 1683 (Amsterdam, chez Henry Wetstein). Il pouvait lire aussi la traduction latine, imprimée à Bâle, en 1560, puis en 1566, 1580 et 1599 ; elle ne parut d’ailleurs en Hollande qu’en 1648 : Nicolai Machiavelli Florentini Princeps, ex Sylvestri Telii Fulginatis traductione diligenter emendatus (Lugduni Batavorum, ex officina Hieronymi de Vogel). Mais il est fort possible qu’il lut Il Principe en italien, langue que savait aussi Élisabeth (« elle avoit appris six langues de la Reine sa mére avec les Princesses ses sœurs », dit Baillet, II, 231-232). Déjà, dans une lettre du 11 octobre 1638 (ci-avant t. II, p. 380-388), où Descartes parle d’un livre récent de Galilée, bien qu’il ne le cite également qu’en français, il l’avait lu en italien, la seule édition qui existât étant celle des Elzevier à Leyde, 1638 : Discorsi e dimostrazioni matematiche, etc. Baillet (II, 484) n’allègue que cette première lettre, pour affirmer que Descartes savait l’italien. On peut y ajouter la présente lettre, outre qu’en France, au commencement du xviie siècle, l’étude de cette langue faisait partie de toute éducation libérale et que Descartes l’apprit certainement à La Flèche. Il Principe fut imprimé pour la première fois à Rome chez Antonio Blado, en 1532.


Page 486, 1. 7. — Le titre du chapitre 19 est précisément : Che si debbe fuggire l’essere disprezzato e odiato. Et celui du chapitre 20 : Se le fortezze e molte altre cose che spesse volte i principi fanno, sono utili o dannose. On lit en outre, à la fin de ce même chapitre : la miglior fortezza che sia, è non essere odiato dal popolo.


Page 486, 1. 14. — Le chapitre 6 est intitulé : De’principati nuovi che con le proprie armi e virtù si acquistano. Chapitre 7 : De’principati nuovi che con forze d’altri e per fortuna si acquistano.


Page 486, 1. 27. — Cap. 3 : …necessità naturale ed ordinaria, quale fa che sempre bisogni offendere quelli di chi si diventa nuovo principe… E ciascuno gli diventa inimico, e sono inimici che gli possono nuocere. …Si vendicano delle leggieri offese ; delle gravi non possono.

Page 486, l. 30. — Cap. 15 : …un uomo che voglia fare in tutte le parti professione di buono, conviene che rovini infra tanti che non sono buoni.


Page 487, 1. 2. — Cap. 19 : E qui se deve notare che l’odio si acquista cosi mediante le buone opere, come le triste.


Page 487, 1. 12. — Cap. 8 : Onde è da notare che nel pigliare uno Stato debbe l’occupatore di esso discorrere tutte quelle offese che gli e necessario fare, e tutte farle a un tratto per non le avere a rinnovare ogni di… Perchè le ingiurie si debbono fare tutte insieme. — Le titre du chapitre 18 est : In che modo i principi debbano osservare la fede. On y lit : Non può pertanto un signore prudente, nè debbe osservare la fede, quando tale osservanzia gli torni contro, e che sono spente le cagioni che la fecero promettere… Ma è necessario questa natura saperla bene colorire, ed essere gran simulatore e dissimulatore… Ad un principe adunque non è necessario avere tutte le soprascritte qualita, ma è ben necessario parere d’averle.


Page 487, 1. 18. — Cap. 19 : Dove è da notare che queste simili morti. le quali seguono per deliberazione di un animo deliberato e ostinato, non si possono dai principi evitare, perchè ciascuno che non si curi di morire lo può offendere.


Page 488, 1. 6. — Cap. 18 : Essendo adunque un principe necessitato sapere bene usare la bestia, debbe di quella pigliare la volpe ed il lione ; perchè il lione non si difende dai lacci, la volpe non si difende da’lupi. Bisogna adunque essere volpe a conoscere i lacci, e lione a sbigottire i lupi. Coloro che stanno semplicemente in sul lione non se ne intendono.


Page 490, 1. 17. — Cap. 15 : Onde è necessario ad un principe, volendosi mantenere, imparare a potere essere non buono, ed usarlo e non usarlo secondo la necessità. Voir plus haut p. 486, I. 24.


Page 492, 1. 6. — Lettera dedicatoria : Ne voglio sia riputata presunzione se un uomo di basso ed infimo stato ardisce discorrere e regolare i governi dei principi ; perchè, cosi come coloro che disegnano i paesi, si pongono bassi nel piano a considerare la natura de’monti e de’luoghi alti, e per considerare quella de’bassi si pongono alto sopra i monti, similmente a conoscere bene la natura dei popoli bisogna esser principe, ed a conoscer bene quella dei principi bisogna essere popolare.

  1. Cette lettre est incomplète. Elle avait au moins un post-scriptum, où Descartes proposait à la princesse « un chiffre », pour correspondre secrètement avec elle (voir la fin de la lettre CDL ci-après).