Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0959

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Louis Conard (Volume 5p. 358-359).

959. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mars [1868].

Hélas, non, Princesse, je ne serai pas libre mercredi prochain. J’ai le soir un dîner dont le jour a été choisi par moi. Et puis le soir, à neuf heures, un rendez-vous d’affaires (pour la vente d’une ferme, etc., un tas de choses ennuyeuses !).

Mais je prendrai, mercredi, la liberté de me présenter chez vous, dans l’après-midi, de bonne heure, de sorte que ma première course sera (comme d’habitude) pour aller offrir mes respects à Votre Altesse, ou plutôt pour avoir tout simplement le plaisir de vous revoir.

Vous confusionnez un pauvre homme avec votre modestie ! Vous êtes pourtant une des rares personnes qui aient le droit de n’en pas avoir. La phrase est incorrecte, mais la pensée est juste.

Puisque vous me tendez la main, je m’incline et je la baise en vous assurant, Princesse, que je suis

Votre très humble et très affectionné.

G. Flaubert.