Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1085

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Louis Conard (Volume 6p. 98).

1085. À JULES DUPLAN.
Jeudi soir [9 décembre 1869.]

Rengaîne tes compliments, mon cher vieux !

Nous sommes enfoncés ! Raphaël, dès le lendemain, a reculé devant la dépense. Cependant Lévy ne m’a pas l’air d’avoir perdu tout espoir ! — Je fais des corrections excellentes (profitant de ce que Raphaël m’a dit) : un tableau supprimé et un autre plus corsé.

À propos de honte, ce n’est plus Mme Sandeau qui me plaint, mais Maxime ! Sur cent cinquante personnes environ auxquelles j’ai envoyé mon livre, il y en a trente au plus qui m’ont accusé réception des exemplaires. Brillent par leur mutisme : Fovard, Mme Cornu, Renan, etc… La province renchérit sur Paris, — car le journal la Gironde m’appelle « Prud’homme ».

Mais le plus beau, c’est M. Schérer[1] :

Oh ! dans nos bouches !…

Pour en revenir à la Féerie, elle sera reçue d’ici à un mois, ou imprimée dans trois, au plus tard — telle est ma décision.

L’ange nommé Mme de Metternich m’a fait dimanche les compliments les plus chouettes sur l’Éducation sentimentale.

J’ai été aussi très content de Viollet-Leduc.

À dimanche pour déjeuner : nous serons seuls.


  1. Le Temps, 7 décembre 1869.