Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1086

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Louis Conard (Volume 6p. 99).

1086. À GEORGE SAND.
Vendredi, 10 décembre, 10 h du soir.
Chère Maître, bon comme du bon pain,

Je vous ai, tantôt, envoyé par le télégraphe ce mot : « À Girardin ». La liberté insérera votre article, tout de suite. Que dites-vous de mon ami Saint-Victor, qui a refusé d’en faire un, trouvant « le livre mauvais » ? Vous n’avez pas tant de conscience que cela, vous !

Je continue à être roulé dans la fange. La Gironde m’appelle Prud’homme. Cela me paraît neuf !

Comment vous remercier ? J’éprouve le besoin de vous dire des tendresses. J’en ai tant dans le cœur qu’il ne m’en vient pas une au bout des doigts. Quelle brave femme vous faites, et quel brave homme ! Sans compter le reste !