Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1785

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Louis Conard (Volume 8p. 180-181).

1785. À MADAME GEORGES CHARPENTIER.
Croisset, 9 [janvier 1879].
Chère Madame Marguerite,

Je retrouve votre lettre sur ma table. Je n’y ai donc pas répondu ? Mille excuses pour cette grossièreté involontaire ! et redoublements de souhaits pour l’an 1879 ! pour vous et les chers petits enfants.

Vous n’êtes pas près de me voir parce que je ne pense pas aller à Paris, et comme il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, je pioche mon affreux roman, en désespéré.

Et j’approuve absolument la conduite de Zola. Je ne partage pas ses doctrines ; mais ses critiques me semblent parfaitement justes et même modérées.

Mais à force d’hypocrisie on est devenu idiot. Tant pis pour les imbéciles qui se fâchent.

J’oubliais un souhait de bonne année pour votre époux ; le voici :

Je lui souhaite de ne plus manquer à sa parole, et de ne plus préférer à ma littérature celle de Sarah Bernhardt. Voilà tout.

Et pour me venger de lui, je me permets d’embrasser Mme Marguerite Charpentier une fois de plus.