Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1903
1903. À GUY DE MAUPASSANT.
Croisset, mardi 21 octobre 18979.
C’est convenu. De samedi prochain en quinze je verrai votre chère binette. J’en ai beaucoup à vous dégoiser.
Oui, j’ai eu un petit renfoncement, car je croyais que c’était du nouveau, du surplus ! Espérons qu’il viendra.
Ne me parlez pas du réalisme, du naturalisme ou de l’expérimental ! J’en suis gorgé. Quelles vides inepties !
Je viens de finir les Rois en exil. Qu’en pensez-vous ? Quant à moi… hum, hum !
Pouvez-vous me donner des nouvelles de Tourgueneff ?
Si vous n’avez rien de mieux à faire, en passant par le passage Choiseul entrez chez Lemerre et dites-lui que je m’étonne : 1o de ne pas voir paraître Salammbô et 2o de ne pas recevoir de réponse à ma dernière lettre qui concernait Melaenis.
Votre vieux.