Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1948
Apparence
1948. À NIÈCE CAROLINE.
Mercredi, 5 heures [11 février 1880].
Ma Chérie,
Ton mari va-t-il venir ce soir ? Je suis plein d’inquiétude. L’acte est-il signé ? Que se passera-t-il vendredi ? Jamais je n’ai été plus anxieux et impatient de nouvelles. Guy, heureusement, m’a tenu compagnie pendant trois jours, et cet après-midi j’ai eu Jules Lemaître. Il m’ont distrait de mes pensées.
Il faut se remettre au travail. Mais comment travailler, n’ayant pas l’esprit libre ? Et le sentiment du temps que je perds me désole. J’ai beau me faire des raisonnements. L’imagination rebelle se tient cachée ! Et j’ai si bien travaillé cet hiver !
Si Ernest ne doit pas venir demain, envoie-moi un télégramme m’expliquant la situation en deux mots. Je t’embrasse bien tendrement.
Vieux
agité.