Correspondance de Voltaire/1723/Lettre 96

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Correspondance de Voltaire/1723
Correspondance : année 1723GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 97).
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96. — À M. DE MONCRIF[1].

À la Rivière, ce 23 septembre.

Je viens d’écrire à M. d’Argenson sur ses sceaux[2]. Je vous suis infiniment obligé de l’attention que vous avez eue de me mander une nouvelle aussi intéressante pour moi. Vous me donnez tous les jours des preuves de votre amitié, qui augmentent ma reconnaissance, mais qui ne peuvent pas augmenter mon goût pour vous. J’ai envoyé Mariamne à Mlle  Lecouvreur. Elle m’a dit que vous souhaitiez être à la lecture au foyer de la Comédie. Je vous remercie de tout mon cœur de ce que vous voulez bien l’entendre. Ce n’est qu’une ébauche imparfaite ; les vers ne sont point faits, et cela ne vous fera pas grand plaisir ; mais vous m’en ferez beaucoup de me dire votre avis et de me mander l’effet que vous croyez qu’elle fera, lorsqu’elle sera travaillée. Je vous supplie de m’envoyer la critique d’Inès, dont vous me parlez. Adieu, mon cher ami ; je vous aime de tout mon cœur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Le 20 septembre, le comte d’Argenson avait été nommé chancelier du duc d’Orléans.