Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 259

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Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 261).
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259. — À M. DE FORMONT[1].
1732.

Vous m’avez écrit une lettre charmante. Je l’ai perdue pour m’en être vanté. Mme  du Deffant me l’a volée. Elle a raison de penser que tout ce qui est aimable et plein d’esprit est fait pour elle. Enfin, mon cher Formont, je vous renvoie Ériphyle par Jore, qui va l’imprimer. Soyez, je vous en prie, avec M. de Cideville, deux examinateurs sévères de l’auteur et de l’imprimeur. Je vous enverrai incessamment une épître à M. le comte de Clermont, que je ne ferai imprimer non plus qu’avec votre attache. La pièce d′Ériphyle est un peu trop dans le goût grec ; mais vous trouverez, je crois, l’épître dans le goût français. Je n’ai pas un moment à moi. Adieu ; si vous avez quelques ordres à donner dans ce pays-ci, ne m’oubliez pas.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.