Correspondance de Voltaire/1733/Lettre 326

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Correspondance de Voltaire/1733
Correspondance : année 1733GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 335).
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326, — Á M. DE MONCRIF[1].

Je suppose, mon cher ami, que M. de Crébillon a montré à Son Altesse sérénissime l’endroit qui le regarde dans ce maudit Temple du Goût. Vous m’avez écrit que votre adorable maître permettait que le dieu du Goût le remerciât, en un petit quatrain, de la protection qu’il donne aux beaux-arts. Ce sont précisément les mêmes vers qui étaient dans le premier Temple. Ayez la bonté, je vous prie, de présenter ma très-humble requête à votre charmant prince. Je n’ose lui demander en face la permission de le louer. Je le respecte trop pour cela. Vale.

L’opéra va à merveille. Vous aurez, je crois, un très-grand succès. Je m’y intéresse comme si j’en étais l’auteur.

Je vous en prie, mandez à votre ami les intentions de Son Altesse sérénissime,

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.