Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 561

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Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 30).
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561. — À M. THIERIOT[1].
À Cirey, ce 12 février 1736.

Vous avez dû recevoir de moi d’énormes paquets, mon cher ami ; ceci ne sera qu’un petit verre d’eau des Barbades après un long repas.

Je reçois la vôtre du 8 : je répondrai, quand je me porterai bien, à cet Anglais qui écrit mieux que moi en français. Je crois l’homme[2] dont vous me parlez très-coupable, mais il est assez puni par notre succès.

Ma grande affaire à présent est que vous engagiez Dufresne et la Gaussin à apprendre les changements que j’ai faits au quatrième acte[3], et que les comédiens, avant de jouer l’Indiscret, me renvoient les feuilles imprimées et corrigées de ma main, que le souffleur doit avoir.

J’attends avec la dernière impatience la copie de ma pièce ; mais entre quelles mains est-elle ? Comment l’aurai-je ?

Adieu, mon cher ami, je souffre bien de vous écrire si peu ; mes respects à Pollion.

  1. Éditeurs, Bavoux et François ;App., 1863.
  2. Sans doute Lefranc ; voyez la lettre suivante
  3. D’Ahlzire.