Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 595

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 69-70).
◄  Lettre 594
Lettre 596  ►

595. — À M. DE FORMONT[1]
.
À Cirey, ce 16 avril[2].

Je fais partir par la même poste, mon cher et aimable philosophe, deux choses bien différentes : des rêveries métaphysiques, ci-jointes, et des rêveries poétiques intitulées les Américains, tragédie.

Ces Américains vont, sous l’enveloppe de M. Rouillé, à M. d’Argental, qui les fera tenir à notre charmant Cideville. Je vous embrasse tous deux. Il faudra bien croire à l’immortalité de l’âme, car, vous voyant si peu dans cette vie, j’espère que nous raisonnerons métaphysique dans l’autre, et que nous y ferons de petits vers : levia carmina et faciles versus.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Les deux lettres suivantes sont datées du même jour, 15 avril ; l’une de Cirey, et l’autre de Paris. Voyez la note 1 de la lettre 600.